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André Marchand |
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Représentant de la "jeune peinture française" dans les années 30/50, André Marchand, s’impose sur la scène artistique du milieu du vingtième siècle en réalisant une peinture fortement construite, expressive, puissante et sensuelle. Autant dans sa période dite monochrome, aux paysages désertiques, aux architectures géométriques et épurées, aux personnages hiératiques et énigmatiques qu’au moment de la guerre où sa palette se colore vivement et où il donne à ses figures et à ses natures mortes, qu’il préfère nommer vies silencieuses, une consistance et une expressivité traduites par le choc des couleurs vives, foncées, par le noir d’où jaillit la lumière, par des formes dynamiques et puissantes.
C’est une peinture qui s’inscrit dans un courant novateur, attaché certes à la figuration mais dont les recherches et l’évolution marquent une nouvelle avancée dans l’histoire de la peinture.
"Les primitifs ont terriblement regardé les choses pour arriver à ce calme dans leur oeuvre, à
cette immobilité autant dans la forme que dans la couleur. Leurs oeuvres gardent une hauteur et
agissent sur le spectateur avec violence parce que ces peintres avaient découvert les lois incluses
derrière l’apparence des choses. Peu leur importait l’apparence ; quand il se promenait dans un
paysage, ils ne possédaient pas l’oeil contemporain qui est l’oeil du Kodak. Ils regardaient et
écoutaient en même temps ; ces deux perceptions se fondant formaient une forte impression de
spectacle terrestre qui se transcrivait ensuite selon le rythme intérieur de chaque peintre..." André Marchand