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Adrian Schiess |
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Depuis douze ans,
tout en continuant ce travail monochrome, il poursuit une autre recherche picturale
sur différents supports, bois, aluminium, voile, toile et papier en hommage à
la nature. La lumière particulière selon les saisons met en valeur la végétation qui
l'entoure, source d'inspiration intense. Les mimosas en hiver, les rosiers ou encore
les couchers de soleil ou les levers de lune.
"Après une présentation au centre d’art contemporain du Parvis à Ibos en 2008, au musée national Fernand Léger à Biot en 2009, les oeuvres du peintre conceptuel suisse Adrian Schiess (né en 1959) font une halte au Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne Métropole.
Artiste foisonnant, il s’est fait connaître au
début des années 1990 par ses Flache Arbeit (oeuvre plate), des panneaux de
bois enduits de peinture métallisée monochrome et posés à plat sur le sol. Ces
panneaux, conçus comme des fragments, servent, par les jeux de reflets, à montrer le lieu et ce qui s’y passe. Depuis, il a multiplié les supports, les formats, les matières et les
techniques pour créer une peinture qu’il dit être "infinie". Petits formats sur aluminium, aplats épais, tissus,
empâtements, explosion de couleurs, impressions jet d’encre sur toile, aquarelles, mais aussi photographies,
les travaux d’Adrian Schiess demandent surtout à être expérimentés sensuellement."
"Les peintures récentes d’Adrian Schiess présentées à la donation Mario Prassinos poursuivent la recherche engagée par l’artiste dans la peinture, notamment avec ses travaux plats. Ici sont dévoilées la complexité, la richesse et la densité de l’oeuvre, mais aussi sa générosité. Chaque tableau, de petit format, contient toute l’intensité du travail d’Adrian Schiess en combinant finesse et massivité, rapport qui trouve sa quintessence dans la fragilité d’un film transparent à peine peint venant recouvrir un amas protéiforme de couleurs et de matériaux. Ce geste, visiblement pas négatif, vient au contraire donner à la matière toute sa dimension. La surface qu’il rétablit rappelle aux oeuvres plates d’Adrian Schiess, et il devient de plus en plus incontournable que tableaux et oeuvres plates existent et doivent exister ensemble. Les tableaux sont offerts comme instants du paysage, les oeuvres plates comme fragments de paysage. Les tableaux saisissent le temps, les oeuvres plates saisissent l’image éphémère. À travers l’un comme l’autre, tableaux et oeuvres plates trouvent leur aboutissement dans la lumière, celle du printemps ou du coucher de lune, celle d’un reflet ou d’une ombre. Les tableaux contiennent le paysage, le retiennent presque ; les oeuvres plates le révèlent et le libèrent. Les tableaux semblent expulser la force de l’oeuvre, alors que les oeuvres plates l’intériorisent. Cette force, peut-être trop longtemps cristallisée par le regard même des plus avertis, trouve avec ces nouvelles peintures un équilibre rare entre mesure et démesure, un épanouissement partagé par les plus fervents regards."
Gwénola Ménou
"Adrian Schiess est connu pour ses peintures monochromes, des plaques, des feuilles, des panneaux colorés qu’il dispose à même le sol et qu’il confronte occasionnellement à des images vidéos abstraites. Ces oeuvres ont été fréquemment exposées, à l’occasion d’expositions personnelles dans des galeries privées ou lors de manifestations prestigieuses comme la Biennale de Venise en 1990 ou la Documenta IX à Cassel en 1992.
Cependant, depuis 1997, Adrian Schiess travaille en parallèle à un nouvel ensemble, de petites et pâteuses peintures, dont celles qui sont montrées aujourd’hui à la salle de bains représentent la dernière évolution. Moins réputées, ces peintures font ressurgir le souvenir de ses premiers travaux («Bois» 1982, «Lambeaux» 1984, éparpillements de cartons, de bois ou de débris badigeonnés de peinture) et permettent de reconsidérer ses “travaux à plats“. Car si le monochrome et la planéité s’entendent habituellement comme les moyens d’une rationalisation, d’une réduction de la peinture, pour l’amener à sa plus simple et ultime expression, Adrian Schiess y voit plutôt une forme de chaos. Le monochrome est multiplié, diffusé, assemblé, superposé aux refl ets des espaces qui l’accueillent, dégradé aux lumières des fenêtres ou des spots qui l’éclairent. Le monochrome est chez lui conjugué au pluriel, les plaques colorées sont “les pixels“ d’une image à recomposer, une image sans cesse grandissante, addition perpétuelle de couleurs, de refl ets, de perceptions momentanées.
C’est dans le même esprit que sont réalisées ses nouvelles peintures dont les titres imagés “Mondlicht“ (Clair de lune), “Ciel d’été avec lune“, “Début octobre 1 et 2“, semblent plus relever de la tradition provençale que de l’helvétique: la montagne Sainte-Victoire de Cézanne, référence obligée de la peinture moderne est d’ailleurs proche de Mouans-Sartoux où Adrian Schiess a construit sa retraite. Malheureusement pour les amateurs de “belle peinture“, les titres restent relativement interchangeables et les motifs ne sont pas reconnaissables. Les couches de peinture sont si présentes - elles sont quelquefois augmentées artificiellement à l’aide de mousse comme on le fait aussi dans le domaine de la chirurgie esthétique - que toute projection mentale à travers la fenêtre picturale est impossible (comme elle l’était dans les plaques où l’effet de miroir interdisait la profondeur et renvoyait à l’espace réel situé “en avant“ de la peinture.). La tridimensionnalité est ainsi rejetée à l’extérieur de la peinture. Sans motif, la peinture ne nous livre plus qu’une image de la perception momentanée, où des vues différentes sont rassemblées, comprimées dans une image aux contours indéfinis. Ce que les “travaux à plats“ offraient en étalement et diffusion, les “peintures“ nous le présentent en épaisseur et compression."
Valérie Parenson.