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Année des Outre-mer 2011 |
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2011" Ce ne sont pas des paysages, ce sont des pays, ce ne sont pas des populations, ce sont des peuples " cette affirmation d’Aimé Césaire (dont l’oeuvre sera mise en valeur toute cette année) peut contribuer à expliciter la place spécifique des Outre-mer dans la France d’aujourd’hui, au-delà des multiples clichés qui obscurcissent les réalités, entre cataclysmes infernaux et paradis exotiques, séismes géographiques autant qu’historiques, préjugés de largages ou d’assimilation. Ce que l’Année des Outre-mer peut contribuer à éclairer tout au long de 2011, c’est la place ancienne des régions d'outre-mer dans l’histoire de la France, leur présence établie depuis l’avènement de la République et de la citoyenneté, et la création d’identités culturelles spécifiques tissées des rencontres transocéaniques entre les deux, trois ou quatre continents de leurs origines, selon qu’elles se situent dans l’Atlantique, l’Océan indien ou le Pacifique. En ce sens, nous avons souhaité que cette présence ne s’exprime pas par une série de manifestations marginales décrivant une saison en enfer ou au paradis dans un ghetto ultramarin, mais qu’elle s’inscrive durablement dans les manifestations pérennes qui se déroulent régulièrement dans tout l’Hexagone comme dans l’ensemble des Outremer, en manifestant fortement cette année les spécificités identitaires autant que la communauté de questions et de réponses émanant de ces régions d'outre-mer à l’aube du nouveau siècle qu’Édouard Glissant définit comme celui du Tout-monde. De la forêt amazonienne jusqu’aux centaines d’îles dispersées sur cinq continents, l’extraordinaire biodiversité des régions d’outre-mer sera aussi mise en lumière, elles qui constituent 80 % de la biodiversité française, elles qui sont des terres où la violence des risques naturels s’accompagne aussi d’une « culture du risque », et d’un rapport équilibré homme / nature qui peuvent sans doute éclairer bien des problèmes et des solutions du monde aujourd’hui, où la « décolonisation de la nature » est à mettre en oeuvre après le siècle de la décolonisation des hommes. On verra que ces terres exposées et trop souvent surexploitées savent recourir à la vigilance écologique, à l’excellence scientifique, médicale, à la modernité technologique, aux expérimentations d’énergies renouvelables, ou aux technologies les plus avancées, face aux défis de l’espace et de la distance. En cette année 2011 du dixième anniversaire de la loi du 21 mai 2001 reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité, les manifestations liées à l’histoire rappelleront aussi la permanence du combat des régions des Outre-mer pour la liberté. Depuis la participation des terres créoles à la Révolution aboutissant à la première abolition de l’esclavage en 1794, jusqu’à la participation importante de l’outre-mer à la Résistance, avec la « dissidence » antillo-guyanaise, l’engagement du « bataillon des guitaristes » océanien, ou encore le ralliement à la France libre voté par la population de Saint-Pierre-et-Miquelon en 1941. À l’image sans doute aussi de leur diversité naturelle, les régions d’outre-mer auront aussi à coeur de mettre en lumière leur diversité culturelle, ouverte au monde en raison même de leur tissage assumé de cultures imposées ou choisies, optant toujours, d’Aimé Césaire à Jean- Marie Tjibaou pour l’addition contre la soustraction, « pour le plus large contre le plus étroit ». Diversité linguistique, avec plus de cinquante langues sur les quelque 75 « langues de France ». Diversité artistique, avec les mariages de l’oraliture et de l’écriture, du « réalisme et du merveilleux », de la tradition à maintenir et de la modernité à enraciner, dans la danse, les arts visuels, le théâtre, la littérature... De nombreux salons, festivals, fêtes (de la musique, de la science, du livre, Nuit des musées…etc.), des rencontres chorégraphiques et théâtrales, et de nombreuses expositions d’arts plastiques, de photographie, d’histoire ou d’anthropologie seront là pour en témoigner, tout au long de 2011 et parfois déjà au-delà, aux « six coins » de l’hexagone et d’une région à l’autre des Outre-mer. Ni « poussières d’îles » balayées comme fétus par l’histoire et la géographie, ni « porte-avions » lointains des centres du monde, les régions d'outre-mer auront à coeur de se faire porte-voix d’elles-mêmes et entre elles, et des régions cousines de la Caraïbe et de l’Atlantique, de l’Océan indien et du Pacifique, et contre les impasses du présent, porte-voies de leurs carrefours à proposer.
Daniel Maximin, commissaire de
"2011, Année des Outre-mer"
Inédite, l’exposition Aimé Césaire, Lam, Picasso... « Nous nous sommes trouvés », aux Galeries nationales du Grand Palais de mars à juin s’annonce déjà comme un temps fort de cette année, avant l’exposition « Mascarades et Carnavals » présentée au Musée Dapper en octobre. Sollicités, plusieurs grands musées français ont décidé de valoriser dans leurs collections les oeuvres et objets en provenance des Outre-mer et de favoriser, en métropole, comme dans les différentes régions concernées, les échanges entre musées. C’est le cas du Musée du quai Branly qui mettra en valeur ses collections ultramarines dès le mois de mars. En septembre, le Grand Invité du Musée du Louvre sera J.M.G. Le Clézio. Dans ce cadre, certaines des manifestations prévues seront en relation avec l’outre-mer. De nombreux musées projettent de réaliser des parcours thématiques ultramarins de leurs collections. Cet engagement verra son point d’orgue pendant la Nuit des musées quand certains des lieux d'exposition participant à l’opération mettront à l’honneur les pièces ultramarines de leurs fonds. Dans le domaine de la photographie des projets sont en cours avec le Mois de la photo et les Rencontres photographiques d’Arles.
Quelques événements ou projets personnels d’artistes attendent encore la confirmation d’un
lieu d’accueil ou d’une date précise ; parmi bien d’autres on citera « Un pont au dessus de
l’Atlantique. Regard sur les cultures afro-américaines du Plateau des Guyanes et de l’Amazonie »,
photographies de Pierre Verger des années 1948/50 ; « Ombres de bagne » consacré aux
bagnes de Guyane par le photographe Jean-Luc de Laguarigue ; les « Mas a pô » exposition de
photographie sur les parades exutoires du carnaval guadeloupéen ; « YZ :::::::: Back to the roots »,
projet d’art urbain et quête identitaire sur l’histoire et la culture de Guadeloupe ; « Images de la
Terre des Hommes », exposition de photographies des îles Marquises ; « Art polynésien : passé,
présent et Avenir », sculptures du Panthéon polynésien réalisées en métropole par le Centre des
métiers d’art de la Polynésie française.
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