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Blog littéraire Annick Moreeuw
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Dans la pénombreDans la pénombre Fantômes en nombre Surgissent du néant De ce trou béant. Par-dessus l’ordi Un spectre surgit Il s’adresse à moi Et tu sais ! C’est toi. Toi, plus toi et toi Ils sont deux ou trois L’ange blanc s’approche A moi il s’accroche. Bizarre, il me parle Bizarre, je lui parle Illuminations... Hallucinations... Soudain je prends peur Je suis en sueur Affolée je me traîne Je m’affale blême. Annick Moreeuw, le 12 juillet 2011 En Norvège, après l’attentatEn Norvège, après l’attentat Carnage terrible sur l’île d’Utoya L’explosion fit une dizaine de morts La fusillade fit une centaine de morts. Six cents jeunes rassemblés sur l’île paradisiaque Ne pensaient pas que ce jour-là un fou maniaque Les terroriserait et les abattrait sans hésitation Qu’il le ferait en prônant son action à toute la nation. Des rescapés se sont noyés en se jetant dans l’eau glacée Ou abattus les uns après les autres dans le lac ensanglanté Certains blessés bloquaient leur respiration et priaient Dieu Quelques-uns s’en sont sortis, pour eux c’était miraculeux. Aujourd’hui le pays tout entier pleure ces malheureux Des familles déchirées, démantelées au destin tortueux Pour ce meurtrier il a osé dire que "c’était cruel mais nécessaire" "Le terrorisme est le meilleur moyen d’éveiller les masses populaires". Je ne citerai pas son nom car ce serait lui faire trop grand plaisir. Annick Moreeuw, le 26 juillet 2011 Ce n’est hélas ni le premier crime qui a détruit une population en pleine adolescence Et je pense qu’avec la vente libre des armes dans certains pays pourtant développés cela se poursuivra et amènera de plus en plus de déchéance. Poursuivre la déchéance. Triste, cela ne se comprend pas parfois !Triste, cela ne se comprend pas parfois ! Malheureuse car je me traîne malgré moi Fatiguée de l’entretien de la fermette Je laisse aller, il faudra bien que je m’y mette. Changée la robinetterie de la salle de bain Du vieux cuivre par de l’inox, c’est bien ! Maintenant le portail commence à dépérir Mais il nous faut du temps pour le choisir. Le matin je me lève tard, très tard ! Sale temps, bonjour le cafard… La journée je traîne, ordi et reportages télé Même pas envie de faire des mots fléchés. Annick Moreeuw, le 20 juillet 2011 Ma vie n’a plus de sensMa vie n’a plus de sens J’erre dans le dédale de la déchéance On me fait mal et je subis Personne ne ressent ce que je vis. Je préférerais être partie, partie Là où je ne sais pas s’il fait gris Là-bas où l’on ne ressent plus rien Même pas la douceur de son petit chien. Annick Moreeuw, le 25 juin 2011 Nuit sans sommeilNuit sans sommeil Sur le net je veille Clic, clac, c’est vrai Je sais où je vais. Branchée, toujours branchée Ce n’est pas un péché ? Secrets, secrets… Les miens sont bien cachés. Annick Moreeuw, le 2 juillet 2011 Tel un ogre, ils bouffent ma vieTel un ogre, ils bouffent ma vie Telle la forêt vierge, ils m’étouffent petit à petit Ce matin je suis triste, si triste Lentement l’écrou de ma vie se dévisse. Toutes ces choses non dites Me grignotent et me poussent vers l’abîme Toutes ces choses non dites Me détruisent et je tombe en vrille. Dieu ! Tu as fait de ces gens-là des chrétiens ! Moi je pense qu’ils se sont trompés de chemin. Annick Moreeuw, le 20 juin 2011 Couteau tranchantCouteau tranchant Pleure l’enfant Les jambes au cou Evitent les coups. La lame s’enfonce. S’enfonce, s’enfonce… Acier trempé Arme effilée Scintille la flamme Qui détruit la femme. Annick Moreeuw, le 1er juillet 2011 Dix jours, bloquéeDix jours, bloquée Le corps choqué A nouveau le rhumato Mal, mal au dos… La remplaçante interpellée Ne peut me manipuler De caractère assez froid Elle m’ausculte ma foi. Elle me rappelle ce que je sais Que cela ne va pas s’arranger Je rentre, la douleur plus présente Désemparée, je déchante. Mon corps tout entier, torturé Me laissera toute la nuit éveillée Je subis ce qu’il y a de plus fort Je pleure, encore et encore. Annick Moreeuw, le 28 juin 2011 Ma cervelle videMa cervelle vide De mots d’habitude si avide Mon corps plein De maux si présents se plaint. Un méli-mélo de m… Se niche au fond de mon cerveau J’ai beau chercher c’est le néant De plus mon stylo s’assèche à présent. L’Homme parfois ne trouve pas ses mots Quand l’ami cher part trop tôt L’Homme parfois ne trouve pas ses mots Pour réconforter la famille dans le chaos. Annick Moreeuw, le 8 mai 2011 MARRE, MARREJ’en ai marre ! Je me sens mal Pas banal ! Envie de pleurer Mal à respirer. Si je pouvais Je m’en irais. Annick Moreeuw, le 6 avril 2011 Je me lève, hop ça tourneJe me lève, hop ça tourne Je me couche, je doute Je me relève, hop ça tourne Je me recouche, tout bouge. Allongée les yeux clos Je mets mon corps au repos Un mal-être s’installe en moi Des étoiles, une, deux, trois... Lasse je suis, si lasse La situation me dépasse Sur l’oreiller je me mets à rêver A rêver, à rêver, à rêver... Puis zut je m’accroche Mes pieds au sol je scotche Une seconde, deux secondes... Enfin je peux rejoindre le monde. Annick Moreeuw, le 31 mars 2011 J’ai besoin de sourire, de maquiller mon avenirJ’ai besoin de sourire, de maquiller mon avenir J’ai besoin de rire, d’effacer le pire J’ai besoin d’être ivre, de ne rien m’interdire J’ai besoin de vivre, de ne pas souffrir. Ce matin la tristesse envahit tout mon être Ce matin le stress le bonheur rejette Ce matin les larmes m’envoient paître Ce matin l’angoisse, l’angoisse m’entête. Mon moi arrête, je suis triste à mourir. Annick Moreeuw, le 9 avril 2011 389 coups de couteau389 coups de couteau 5 heures du matin dans une tour Des cris, des appels au secours A Toulouse la nuit du nouvel an Une voisine appelle les agents. Au 9ème étage une porte entrebâillée S’engouffrent pompiers et policiers Recroquevillée une dame gît dans son sang Défigurée, rouée de coups avec acharnement. La dérive d’un homme Samir 33 ans et Fatima se marient à Oran Puis ils partent vers la France pour un bel appartement Mais sans travail stable le couple se sépare Lui déboussolé, dans l’alcool et les médicaments s’égare. Fatima et Samir s’apprécient et se soutiennent toujours C’est pour cette raison qu’elle lui a ouvert sans détours Drôle de nuit pour Fatima, sans défense Coup de folie ! Crise de démence ! Mais Samir était-il vraiment malade ? Annick Moreeuw, le 22 mars 2011
Xyntia - 27 février 2010 - 3 heures du matinElisabeth, un pied appuyé sur la porte, se bat Son petit-fils de quatre ans blotti dans ses bras Son mari à deux mètres d’elle s’accroche au haut du buffet Effrayé, tremblant, paralysé, il commence à étouffer. En tenue de nuit ils n’ont que la tête hors de l’eau Tous les deux n’ont pas peur, ils savent qu’ils vont partir là-haut Elisabeth et Jean pleins d’amour se sont dit au revoir Le petit meurt de froid, son mari s’est enfoncé dans l’eau noire. Elisabeth n’a plus rien, elle se laisse couler Mais, malheur pour elle, les pompiers in extrémis l’ont sauvée A l’hôpital de Niort, seule dans sa chambre, elle a ouvert les yeux Pourquoi dans cette douleur atroce l’as-tu laissée mon Dieu ? Après le sauvetage, épuisée, elle a fait un arrêt cardiaque Elle veut s’en aller, les retrouver, elle n’a plus la niaque Cela fait trois jours qu’elle ne répond plus au téléphone Elle culpabilise d’être vivante et rêve d’être emportée dans son somme. Annick Moreeuw, mars 2011 Un bouquet d’arums sur la poitrineUn bouquet d’arums sur la poitrine L’homme gît accroché aux racines Blanc, blanc, dans la chambre tout est blanc Il nous a quittés, il a pris les devants. Longtemps après notre Mamy est partie En un instant s’est brisée sa vie Une énorme douleur a envahi mon cœur Ce cœur si lourd que parfois on en meurt. Pour Maman voilà les roses rouges Un dernier baiser sur sa bouche Une caresse sur sa joue si douce Mais la mort de toutes ses forces me pousse. Maman, Papa, vous me manquez tant. Annick Moreeuw, mars 2011 Dans ma vie le désordreDans ma vie le désordre Mon cœur de peine déborde Rires et pleurs se mêlent Mais les larmes l’emportent. Mélancolie je suis avide De cette vie pleine de vide La colère m’envahit De tristes jours je vis. Femme malheureuse, râleuse Dans son coin se sent seule Plongée dans le noir elle sombre Et s’enfonce dans la pénombre. Annick Moreeuw, mars 2011 Vendée patrie de mes aïeuxVendée patrie de mes aïeux Vendée je ne t’ai pas dit adieu Ancrée en moi profondément Tu me manques, me manques fortement. Tante Charlotte au petit chignon Me chantait, me chantait des chansons « J’ai vu le loup, le renard et la belette » Cette belette traîne encore dans ma tête. La gavotte nous dansions dans la cour Au marché d’la place Viet nous allions faire un tour Chez tes amies précieuses tu m’emmenais goûter Là-bas chaque jour était plein de gaieté. Hélas un jour tout s’est arrêté. Annick Moreeuw, le 18 février 2011 Petits cageots en bois brutPetits cageots en bois brut Brut cet art tel est mon but Petits cageots mis en réserve Réservent-ils une prouesse ! Jolie rousse au teint porcelaine Les yeux ronds couleur verveine La bouche couleur mandarine Voici la femme que je dessine. Petit cageots en bois gris Gris souris, Minnie la p’tite souris Petits cageots en bois tendre Se fendent, sur le mur se suspendent. Annick Moreeuw, le 16 février 2011 AphoneAphone Mes poèmes s’enlisent dans le silence Aveugle Ma peinture oublie la toile blanche Ménage Peu à peu je reviens vers toi Peu à peu tu m’enfonces malgré moi Tu me voles mes heures de repos Où ma pensée vagabonde du côté d’ailleurs Où je rêve, je rêve les yeux clos Tu me rends folle, j’ai peur. Annick Moreeuw, le 12 février 2011 Aujourd’hui 60.......ansAujourd’hui 60.......ans Verseau, pure, nature Verseau, dure, obscure. J’me balance. Bleus de mon âme Soan Rouges de mes veines Mylène J’me balance. Déjà 60.......ans Etres chers Qui s’aimèrent Me créèrent M’adorèrent. J’me balance. Annick Moreeuw, le 8 février 2011 Le pinceau que je trempeLe pinceau que je trempe Dessine le sens de ma vie Le stylo qui s’épanche Décrit le cours de ma vie. Les couleurs s’échappent de l’arc-en-ciel Et se posent sur ma toile immaculée Les mots pesés, jamais superficiels, Sur ma page blanche vont se pencher. L’art se décline sous toutes ses formes Liberté, Liberté, au diable les normes. Annick Moreeuw, le 5 janvier 2011 Lentement je glisse vers l’autre vieLentement je glisse vers l’autre vie Mon corps me lâche, par terre je gis Les hommes en blanc m’appellent, je les entends « Madame, madame, ouvrez les yeux » tout est blanc. J’essaie, mais impossible, je me sens partir Ils insistent, je résiste, mais plus fort l’avenir Revient vers moi, je lui ouvre les bras Epuisée, je me laisse guider par le son de leurs voix. Annick Moreeuw, le 3 janvier 2011 Mardi, mal de têteMardi, mal de tête Mercredi, mal de tête Jeudi, mal de tête Vendredi, mal de tête... Samedi, Dimanche, Week-end paisible, c’est magique! Tout va bien, au diable les analgésiques. Lundi, aïe, aïe, aïe, le mal me foudroie Mes lombaires brodent des points de croix Mon corps petit à petit je déplie Je souffre, je souffre, je crie Peu à peu je m’allonge, j’hurle. De cette vie tortueuse je sature. Annick Moreeuw, le 10 janvier 2011 Toujours ces rêves épuisantsToujours ces rêves épuisants Où je m’évade en courant J’évite ces gens que je connais A qui je n’ai pas envie de parler. Je traverse la nuit de mes souvenirs Mes parents, mes amis, des soupirs Des mots dits tout haut me réveillent Bien avant que sonne le réveil. Maux insidieux, petites misères En moi enfoncent leurs serres Encore, encore une journée difficile Mélancolie, mon amie, je suis si fragile. Annick Moreeuw, le 21 décembre 2010 Un dimancheUn dimanche Sans robe blanche Une demoiselle Sans robe de dentelle. Un short sur un collant opaque La tenue des stars elle calque Derrière ses fringues noires Un cœur fragile abrite ses déboires. Trop long à raconter Des années, des années fanées Trop long à raconter Mais beau ce qui est caché. Annick Moreeuw, le 9 janvier 2011 Trop angoisséeTrop angoissée Je laisse tout tomber Je me sens mal Ce n’est pas banal ! Ma respiration est lourde Autour de moi tout tourne Dans ma tête n’importe quoi Une biche qui crie aux abois. Les mots sont lents à se coucher Sur mes feuilles, mes feuilles de papier J’essaie de maîtriser la situation Les yeux clos, une drôle de sensation. Annick Moreeuw, le 10 décembre 2010 Peu à peu ces kilos qui se réinstallentPeu à peu ces kilos qui se réinstallent M’obsèdent jour après jour et m’assaillent Sans arrêt je surveille mon poids Ce poids qui, petit à petit, cause mon effroi. Toutes la semaine je compte les calories Le week-end venu je me rue sur les sucreries Les chocolats de Noël planqués dans mon placard La nuit, en douce, je « boulotte » les miens, trop tard ! Le péché avoué chacun se moque Je m’en amuse, rien ne me choque Un ballotin de truffes remplace les pralines Vite ! vite Noël ! je me lèche les babines. Annick Moreeuw, le 18 décembre 2010 Mardi après-midi cours d’informatiqueMardi après-midi cours d’informatique Chantal près de moi clique, clique Sans cesse elle se trompe, on se marre Mais vite il faut finir et on y va dare-dare. Pendant ces instants beaucoup de blabla Céline, heureuse, en décembre ne partira pas Son contrat est reporté de quelques semaines Pour tous c’est une véritable aubaine. Annick Moreeuw, le 17 décembre 2010 Dans la nuit une alarme, j’ai peurDans la nuit une alarme, j’ai peur Mon rythme cardiaque s’affole, l’horreur Je me dis elle est partie mais un souffle j’entends Rassurée je regagne ma couche, le mal de tête latent. La mort installée dans le lit près de moi S’est sauvée ce matin et a laissé sa proie Une petite vieille, décharnée aux cheveux blancs Qui ne bouge pas et respire très lentement. La dame noire est repartie sans rien. Annick Moreeuw, le 10 novembre 2010 Je me suis endormie sur ma douleurJe me suis endormie sur ma douleur Noyée dans un flot de pilules de toutes couleurs J’ai fait des rêves insensés, où je volais Dans un nuage de ouate bleue, enneigée. Je plonge, je replonge dans l’atmosphère de la nuit Je vacille, le vide m’attire, je m’accroche à lui Comme à la jupe de Maman qui me dit « je dois partir » Partir au pays des anges et ne plus revenir. Portée par les larmes de la vie, je m’évade Soan, assis sur la lucarne, bavarde Il me fredonne la vie, la vie et sa déraison Ses Amours heureuses, malheureuses, déclamées dans ses chansons Puis il disparaît au bruissement d’une vague Une vague de « gens biens » qui n’ont rien compris Rien compris de lui et de sa poésie De sa voix qui tantôt se brise en mille morceaux Rien compris Rien compris... Il est parti ! Annick Moreeuw, le 1er novembre 2010 Tôt ce matinTôt ce matin Réveillée par l’angoisse Tôt ce matin Quelle poisse. Etouffée Oppressée Tôt ce matin Avalé mes cachets Tôt ce matin Avalé mon café. Pensive Dérive Tôt ce matin Mon stylo Stabilo Tôt ce matin Mon stylo crache ces mots. Négative Dépressive Annick Moreeuw, le 29 octobre 2010 Triste je suisTriste je suis Pourtant hier était une belle journée Triste je suis L’atelier de Francis était plein à craquer. Des inconnus, des amis revenus Dans le brouhaha La joie fuse ici-bas Des inconnus, des amis non venus. Cette année, pas l’homme indifférent Qui ne fait qu’entrer pour entrer Cette année des gens différents Qui laissent échapper le mot « adorer ». Attiré par toutes ces couleurs Le regard soulève le voile Les yeux s’incrustent dans la toile Pour y découvrir toutes les valeurs. Annick Moreeuw, le 19 octobre 2010 Que vous dire ?Que vous dire ? Que mon être blessé Me fait souffrir. Que vous dire ? Que mon corps torturé En a marre de frémir. Que vous dire ? Qu’une larme écoulée Mon visage fit rougir. Annick Moreeuw, le 18 octobre 2010 La Femme, à EnnevelinLa Femme, à Ennevelin Peintres et écrivains La représentent sous tous ses traits Classique ou sophistiquée. Mes poèmes très appréciés Je suis, je suis très touchée Nombreuses elles sont venues Me féliciter, j’étais très émue. Au cours d’informatique On m’interpelle, fantastique ! Comment j’en suis arrivée là ? Une rencontre avec un certain Nicolas. Annick Moreeuw, le 10 octobre 2010 Chaque jour mal de têteChaque jour mal de tête Chaque jour c’est ma fête. Ce soir je souffre Plongée dans ce gouffre Qui m’avale et m’étouffe Pas le temps de dire ouf. La tête, le cou, le dos Do, ré, mi, fa, sol, la, si, do. Mes pilules avalées Dans la douleur affalée Dans mon moi tout emmêlée Au diable la télé. Puis la nuit, le cauchemar Tout est noir, j’en ai marre Mon sang, ma chair, assassinés De cette vie je veux me débiner. Annick Moreeuw, le 20 octobre 2010 Ça bouge dans ma têteÇa bouge dans ma tête Mais celle-ci pas bête Me fait le coup Le coup du mal au cou. Mes vertèbres malmenées Me font des pieds de nez Dans l’espoir de moins souffrir Je m’étire... je m’étire... Le mal, malin, m’attaque Féroce tout le corps matraque Je clos les yeux pour trouver le repos Hélas ! il est ailleurs, pas de pot. Quelques tours d’horloge Enfin la douleur je déloge Ponctuelle demain elle sera là Pour me chanter son tra la la. Annick Moreeuw, le 14 octobre 2010 MamanMaman A quoi bon dormir Pour s’éveiller dans la douleur Maman A quoi bon dormir Pour s’éveiller où l’on meurt. Je veux crier si fort Pour faire fuir mes démons Je veux crier si fort Pour te demander pardon. Maman Je vais crier si fort Pour m’extérioriser Maman Je vais crier si fort Pour ne pas succomber. Je veux chanter et rire Mais ma gorge reste muette Je veux danser et vivre Mais mon corps s’émiette. Annick Moreeuw, le 24 septembre 2010 Informatique clic-clicInformatique clic-clic Sur le clavier je m’applique Informatique clic-clic En moi s’ouvre le déclic. Céline, brunette fine Me guide et j’imagine Créer mes propres dossiers Sur ce clavier si familier. Mais internet me guette Charivari dans ma tête Je me noie, tout se brouille Je suis perdue, je bafouille. Annick Moreeuw, le 28 septembre 2010 Des mots qui ne viennent pasDes mots qui ne viennent pas Le pinceau que je ne trempe pas Pourtant je cherche, mais le néant S’est emparé de moi soudainement. Trois semaines, le cerveau en léthargie Impassible, ne me donne plus la répartie. Les feuilles immaculées Mon corps miraculé Flottent dans l’air du temps Mais lourde je me sens à présent. Trois semaines, le cerveau en léthargie Impassible, ne me donne plus la répartie. Le tic-tac de la pendule m’énerve A l’horizon pas de rêve Sur le canapé les yeux fermés Je laisse planer mon anxiété. Annick Moreeuw, le 18 septembre 2010 Douleur lancinanteDouleur lancinante Pente lente Douleur agressante Religieuse la mante. Chaque jour mes vertèbres me hantent Mardi tout va bien, je chante Mercredi, petit à petit le mal me ronge Jeudi, une belle journée je vois en songe. Mais seul Dieu sait Sait ce qui va se passer S’il suffisait de prier Les prières j’hurlerais. Je ne me laisserai pas abattre Par ces maux qui me rendent acariâtre Demain mon jardin je désherberai Jusqu’à ce que je ne puisse plus me relever. Mon squelette se fout de « ma gueule ». Mon squelette déglingué joue des castagnettes Pourtant Soan je n’ai pas mangé tes croquettes. Annick Moreeuw, le 5 août 2010 J’ai les mots qui se bousculentJ’ai les mots qui se bousculent Dans mon crâne plein de brume Espiègles ils s’amusent à chat perché De mon trou noir je ne peux les attraper. Mots fléchés, maux de tête, mot à mot. Ma vie se joue sur un mot Tiens je te croyais partie ! Ma douce, mon amie, mélancolie. J’aime écrire... et vous ? Annick Moreeuw, le 7 août 2010 RéflexionsEn Afrique on n’a pas de montre mais on a du temps. Si tu ne sais pas où tu vas c’est tout droit. Je suis un noir ma peau est blanche C’est mon droit, c’est ma différence. Mon corps veut mincir Ma tête me dit de manger. Annick Moreeuw, le 1er août 2010 Maman battue par son enfantMaman battue par son enfant Vit sous pression constamment Chaque jour cette douleur au ventre Quelques heures avant qu’il ne rentre Son calvaire commence par des dérapages « T’es moche, t’es nulle » il déploie sa rage Puis crescendo s’installe la douleur physique Il la pousse, la bat, elle panique Elle essaie de se sauver, il enfonce la porte Il lui assène des coups, la peur l’emporte Elle le repousse, il veut l’étrangler Avec un oreiller il tente de l’étouffer L’enfant se dit nul, mal dans sa peau Pour la mère pas un moment de repos. Pour elle le plus difficile est d’appeler les secours Il dit qu’il va la tuer, c’est son jour Ce bourreau, ce fils qu’elle aime tant Aujourd’hui n’a pourtant que 12 ans. Annick Moreeuw, le 22 août 2010 Blessée, encore blesséeBlessée, encore blessée Assez ! Vous me dites assez ? Rien ne peut m’arrêter Le sort en est jeté Tricosteril sous le talon Je sais le chemin sera long Dans quelques jours je l’arracherai Dans quelques jours je recommencerai. La douleur est mienne Douleur physique Douleur psychique La douleur est mienne Quel est ce diable qui m’enchaîne ? Annick Moreeuw, le 12 août 2010 Soudain une angoisse puissante monte en moiSoudain une angoisse puissante monte en moi Qu’est devenue cette fée qui excellait de ses dix doigts Anéantie par cette maladie qu’on appelle « mélancolie » Elle préfère être seule et met de côté tous ses amis. Autrefois son intérieur aurait été tenu à la perfection Elle nettoyait tout du sol au plafond pour une invitation Maintenant elle fait ce qu’elle peut et c’est peu Certains pensent que c’est tout simplement un jeu. Dans cette situation je m’efface petit à petit Gommés les traits magiques qui me rendaient jolie Hier les vacances et aujourd’hui je souffre Mon moi m’étouffe comme une bouffée de souffre. Annick Moreeuw, le 25 juillet 2010 Six heures du matin un pressentiment m’éveilleSix heures du matin un pressentiment m’éveille Posées sur le tonneau les mésanges veillent Les oisillons piaillent et attendent la sortie Un, deux, trois, quatre les voilà partis. C’est la deuxième année que je les vois s’envoler Quitter le nid où ils n’iront plus jamais C’est surprenant, c’est une seconde naissance A tire-d’aile ils évoluent avec aisance. Puis à leur tour ils pondront leur marmaille Morceau de paille après morceau de paille Ils tisseront ce nid indispensable à la vie Si précieux surtout quand le chat les épie. Annick Moreeuw, le 8 juillet 2010 Blesser ce corpsBlesser ce corps Encore et encore Blesser ce corps Qui a toujours tort. Un jour maigre Un jour énorme Il joue avec mes sautes d’humeur. Ma vie blessée Egratignée Ma vie blessée Sacrifiée Annick Moreeuw, le 12 juillet 2010 Au coin de l’oeil une larmeAlarme Au coin de l’oeil une larme Désarme. Triste le corps Dérape Triste le corps Frappe. Au fond de l’oeil une image Orage Au fond de l’oeil une image Otage. Annick Moreeuw, le 19 juillet 2010 L’angoisse m’enfermeL’angoisse m’enferme Prisonnière de ses bras L’angoisse m’enferme Et de suite « patatras ». Le souffle court m’étouffe Un mal-être s’impose Pas le temps de dire ouf Le manque d’air m’indispose. Connaissez-vous l’angoisse ? Celle qui vous fait pleurer. Sensation étrange, familière Qu’on conjugue au présent Sensation étrange, libertaire Qui nous glace le sang. Annick Moreeuw, le 18 juin 2010 Maman est partieMaman est partie Là où il y a le soleil Maman est partie Mon Dieu qu’elle était belle. Légère ma main frôle sa joue Si douce on dirait qu’elle dort Je lui parle mais elle fait la moue Je lui parle encore et encore. Son visage calme et serein Laisse échapper un sourire Une jolie robe dans son écrin Voilà mon ultime souvenir. Annick Moreeuw, le 12 juin 2010 Le funambuleLe funambule Dans sa bulle Frôle le bleu : plongée ! Côtoie le rouge : danger ! Artiste en herbe Le jardin des mots désherbe Artiste naissant Les crapauds vomissant. Le funambule Dans sa bulle Léger comme un moustique Avec passion emmène le public. Annick Moreeuw, le 22 juin 2010 Angoisses qui me froissentAngoisses qui me froissent En moi, agrippées croissent Une étrange sensation m’envahit Les yeux fermés c’est le tournis. Le tic-tac de la pendule m’agace Le bruit s’amplifie, quelle audace ! Ma respiration orageuse, sourde Devient chaotique, lourde. Chaque midi l’étau se resserre Un mal-être me plonge dans un désert Pour mon cœur branle-bas de combat Pour mon cœur palpitations et brouhaha. Annick Moreeuw, le 30 juin 2010 Immergée, j’eus la force de crierImmergée, j’eus la force de crier La belle bleue ne m’a pas avalée Mon corps affalé dans le sablier En un effort, entier s’est révolté. Annick Moreeuw, le 13 juin 2010 LYRICALYRICA Prise de poids LYRICA Pas pour moi. Ma balance s’affole Quelques jours ! Un kilo Moi je deviens folle La courbe vers le haut. Effets indésirables Maux de tête accentués Ma vie misérable Couchée sur l’oreiller. Petits bonheurs envolés Si péniblement gagnés Léthargie, corps affalé Sous mon crâne « la cognée ». Annick Moreeuw, le 8 juin 2010 Des trous, des trousDes trous, des trous Perdue dans la circulation Des trous, des trous A droite, à gauche quelle direction ? Affolée je ne sais où aller Perdue dans le flou En moi ma cervelle Perdue dans le flou STOP ! Mais où vont les abeilles ? Annick Moreeuw, le 15 juin 2010 Sur mon petit nuageSur mon petit nuage Soan côtoie Mylène Immenses sur la scène De mon esprit en nage. Jeux de textes Déprime dans l’âme Jeux de textes Pluie de larmes. Deux géants se battent Le cœur mélancolique Soan, surprise ! se hâte Coiffe Mylène angélique. Sur mon petit nuage Soan, chaque nuit plus présent Immense personnage Se joue des dires méprisants. Annick Moreeuw, le 21 mai 2010 La dame en noir dans le miroirLa dame en noir dans le miroir Un soir d’été est venue me voir En robe de moire glissant sur le parquet En quelques pas de valse voulut m’attraper. J’ai vu la mort se marrer Par les pieds me tirer J’ai vu la mort se marrer D’un shoot je l’ai repoussée. La dame en noir sous clef dans mon tiroir Privée du sang qu’elle ne pouvait plus boire Assoiffée, trépignait bon gré, mal gré Dans un ultime combat et se désintégrait. Annick Moreeuw, le 15 mai 2010 Réveillée par une impression d’étouffementRéveillée par une impression d’étouffement Un mal-être profond m’habite cruellement Le coeur palpitant, j’étouffe, la poitrine me serre Je respire fort, rien n’y fait, je désespère. Le stress s’accentue, il me domine Je me lève, je n’ai pas bonne mine Je ressens encore les frayeurs d’un cauchemar La douleur m’écrase, j’en ai marre. Cinq heures du matin j’avale mes pilules Soan, mes méninges manipule Puis Mylène à son tour s’exclame Neuf heures du matin enfin je me calme. Annick Moreeuw, le 30 mai 2010 BÉBÉS POUBELLEKarachi capitale du Pakistan 250 cadavres de bébés découverts par an Par des gosses qui fouillent les poubelles Et essaient de vivre dans ce monde cruel 9 nourrissons sur 10 sont des petites filles Nées de la population déshéritée de la ville Retrouvées dans les détritus où les animaux les mangent Pourtant ici-bas ce ne sont que des anges Pour les démunis les petites filles ne sont qu’ennuis Les mères s’en débarrassent et se fondent dans la nuit La dot maritale s’élève à cinq années de travail C’est trop cher payé pour garder leur marmaille. AVANT LA POUBELLE ET LA MORT. Maintenant des berceaux placés sur les trottoirs Où l’on dépose la petite que l’on ne veut pas avoir. DO NOT KILL. Adoptées par des couples riches de haut bord Issues de familles les plus pauvres leur avenir devient or. A JAMAIS ELLES SERONT LEURS PETITES FILLES. Annick Moreeuw, le 31 mai 2010 Plus possiblePlus possible Sans arrêt je me coince le dos Plus possible Mes vertèbres jouent au couteau. JE N’EN PEUX PLUS La frousse des mouvements grinçants Peur de ces silences fracassants Quand je me redresse, Aïe ! Aïe ! Aïe ! je pleure A chaque pas j’hésite et me tords de douleur. IRRITEE, Je n’accepte plus que l’on me parle IRRITEE, J’envoie tout le monde au large. J’ai l’impression que nul ne peut me comprendre Qu’on ne peut ressentir ce mal me pourfendre Dans ma tête se brouillent les mots Encore une fois il me faut du repos. Annick Moreeuw, le 30 avril 2010 SOANSOAN Deux heures debout pour te voir chanter Deux heures debout tu nous as embarqués Si près de moi j’aurais pu te toucher Si près de toi nos regards se croisaient. Le public tout à toi en extase Reprend mot à mot tes phrases Ta voix rauque si douce Flotte comme un bain de mousse. SOAN Qui est cet enfant que tu appelles « mon ange » ? Ton ange Cet enfant frêle aussi frêle que toi Cet enfant frêle qui n’est plus dans tes bras. Est-ce son absence qui pleure dans tes mains ? « ET LA MORT C'EST POURQUOI ? » Toi tu dis que tu l’aimes « ET LA MORT C'EST POURQUOI ? » C’est un lutin qui l’emmène. La salle pleine à craquer Chante et se laisse aller Aller à crier Tu joues à nous arroser Et ça nous fait marrer. Mais dans la nuit tu t’éclipses Dans la joie tu nous laisses tristes. Annick Moreeuw, le 28 avril 2010 Nuit de douleur où chaque geste me fait couinerNuit de douleur où chaque geste me fait couiner Nuit de douleur où bouger les jambes me fait crier « Tu n’aurais pas du préparer les valises » Bien sûr vu comme cela c’est facile. Autant me mettre dans un fauteuil roulant Et me déposer aux objets perdus Ma vie lente, lente Dévale à toute vitesse la pente vermoulue. Quelques jours de repos me remettent sur pieds A Kerguéhennec avec eux je vais me promener Dans ce parc immense les œuvres d’art côtoient la verdure Nous flânons autour du lac mais l’herbe mouillée trempe nos chaussures. Flic, Flac, Flic, Flac La chanson des petits petons Flic, Flac, Flic, Flac La chanson des petits Bretons. Annick Moreeuw, le 14 avril 2010 Soudain l’angoisse s’approprie mon cœurSoudain l’angoisse s’approprie mon cœur Une sensation que je déteste « la peur » De petites perles coulent sur mon visage Pour aujourd’hui mauvais présage. POURQUOI ? POURQUOI ? Enfin revient la tiédeur satinée Le soleil taquine la baie vitrée J’écoute une musique douce Comme l’enfant je suce mon pouce. L’après-midi promenade sur la plage Dans le ciel d’azur aucun nuage La mer retirée joue avec les rochers Au loin on distingue des pêcheurs à pied. Dans l’eau très peu de baigneurs Ils s’amusent à s’arroser, farceurs ! Je crois que demain il fera aussi chaud J’espère que mes lendemains seront aussi beaux. Annick Moreeuw, le 12 avril 2010 Les marches d’acier dans le videLes marches d’acier dans le vide M’amènent au dernier étage livide L’AERONEF enfin nous reçoit Encore deux heures à attendre ma foi. La jeunesse plutôt féminine Collée aux portes, s’agglutine Le cul assis sur le bitume L’heure coquine confisque les minutes. Peu à peu l’espace se remplit De tous âges la foule s’amplifie Sur chaque visage se lit l’impatience Effervescence, patience... Annick Moreeuw, le 26 avril 2010 Notre journée fut longue, longue...Notre journée fut longue, longue... Moi dans le ménage je me plonge Sur le cadran les heures se laissent désirer J’ai même l’impression que la pendule est arrêtée. 14 h, 15h, 16h, 17 heures enfin le moment de partir Vite, vite à Seclin il nous faut parvenir Dans la salle d’attente, le silence... J’espère le moindre bruit, la moindre présence Soudain un petit chien crie de douleur J’ai reconnu SWEETY J’aimerais tant la prendre dans mes bras J’ai reconnu SWEETY Ne t’en fais pas ma chérie, bientôt nous serons là. Dans le cabinet du véto nous restons scotchés Pendant l’opération Sweety fit une syncope Il eut beaucoup de mal à la réanimer Il nous confia sa peur, cette peur qui choque. De retour chez nous, nous réalisons l’ampleur de l’opération En nous se mêle chagrin et détresse Deux nuits blanches nous laissent sur les talons Nous épions les mouvements de sa respiration qui colonisent notre stress. Trois jours plus tard notre Sweety allait mieux Petit à petit la douleur s’est envolée, merci, merci mon Dieu. Annick Moreeuw, le 19 mars 2010 Coup de cafard, tout est noirCoup de cafard, tout est noir Sous mon crâne le brouillard Un café crème vite avalé Pour un autre jour le petit déjeuner. Des maux de tête me font souffrir Des pilules jaunes pour les faire partir Ancrés profondément au creux de ma cervelle J’ai l’impression que mes méninges jouent à la marelle. Le front appuyé sur mes deux mains Les yeux clos, peu à peu revient le calme. Dehors le soleil brille Je vais désherber un peu Dehors le soleil brille Mal au dos je suis pliée en deux Mes vertèbres jouent avec mes nerfs La douleur lance des éclairs Lentement je redresse mon corps Pour aujourd’hui plus d’efforts. Annick Moreeuw, le 25 mars 2010 Pourquoi ces pensées me reviennent ce soir ?Pourquoi ces pensées me reviennent ce soir ? Je regarde ma vie perdue dans ce miroir. La tristesse t’a poussée à t’en aller Seule, sans prière tu les as retrouvés Je n’ai pas réussi à vaincre tes inquiétudes Pourtant, ensemble nous avions nos habitudes Dans la nuit qui te faisait si peur Tu pris le courage d’arrêter ton cœur Ta fuite effrénée, désespérée Nous a laissés désemparés Ta vie est ailleurs auprès des tiens Désormais tu leur prends la main. Marie Louise ton combat a pris fin. Annick Moreeuw, le 21 mars 2010 Je me laisse grignoter par les annéesJe me laisse grignoter par les années Avalée, puis rejetée par la marée Noyée par la mauvaise humeur Je me fais bien des peurs. Cuisiner ! Moi jamais La famille reste interloquée Seule, privée de cet entrain Cet entrain qui était mien. Les travaux ménagers me rebutent 4, 5, 6 minutes puis la chute Accrochée aux ronces Je m’enfonce, je m’enfonce. Pourtant pour vous faire plaisir J’aimerais juste rire. Annick Moreeuw, le 2 mars 2010 Les maux monopolisent mon corps et apprennent le solfège avec mes vertèbres.Les maux monopolisent mon corps et apprennent le solfège avec mes vertèbres. Est-ce plus important d’être malade et venir vous voir que guérir et ne plus vous voir ? Vivre seul ou à deux on ne meurt qu’une fois. Insidieux et tortueux les maux se succèdent et me collent à la peau. Le plus important c’est de vivre jour après jour. Volets verts, volets bleus ils emprisonnent nos secrets. A peine le temps de vivre que déjà on s’en va.
Les mots pesés et dévoilés se battent pour se coucher sur le papier.
Une petite fille noireUne petite fille noire Veut devenir blanche Car les blancs sont riches Et ont de jolies voitures noires Ils ont de beaux habits Ils ont de grandes maisons En bref, ils sont heureux Ou ils devraient l’être, mais ! Cette petite fille noire Ne voit pas les clochards Qui dorment sur les trottoirs Ou au bord du périphérique Certains se cachent dans les bois Et essaient de se faire une vie à deux Mais sont-ils heureux ? Non, pourtant ils ont la peau blanche. Annick Moreeuw, le 8 février 2010 Soan, bleus dans l’âmeSoan, bleus dans l’âme Ton micro jamais tu désarmes Soan, bleus dans l’âme Tu ferais même pleurer les armes Ta voix rauque me réchauffe Chauffe le Bataclan Ton clan riche de fous Fout en l’air tous les préjugés Jugé, tu le seras par Dieu Oeufs à la neige en février Décrié par Dame Lio Hauts les coeurs tu as gagné, gagné. Soan, bleus dans l’âme Ton micro jamais tu désarmes Soan, bleus dans l’âme Tu ferais même pleurer les armes Même qu’elle était si belle Celle qui s’appelait Madeleine Veine, tu as attrapé le tram Le tram d’33, le tram d’33 3 hirondelles t’ont guidé sur le chemin Rien ne te retient, tu as suivi les anges Enfant du métro parisien, je viens Tiens bon Garçon demain tu seras le roi Vois les Français derrière moi, pour toi, juste pour toi. Soan, bleus dans l’âme... Annick Moreeuw, le 21 février 2010 Six jours après le séisme qui a frappé HaïtiSix jours après le séisme qui a frappé Haïti L’aide et les secours s’organisent petit à petit Comment tenir sans eau, sans nourriture, sans abri La terre tremble à nouveau, ils ont tous compris. Quelques colis de vivres sont éjectés par avion Tandis que d’autres arrivent par camion Affamé le peuple se rue sur les cartons Mais bien vite dépouillé par ces bandes armées de bâtons. Du riz, rien que du riz c’est l’ordinaire des Haïtiens Encore s’ils en ont car avec un dollar on a rien Les O.N.G. le savent bien mais la sécurité leur fait rebrousser chemin Fatiguées par les heures passées dans les ruines, elles se retirent et reviendront demain. Chaque jour on sort de sous les gravats des rescapés Jeudi une jeune fille de seize ans est retrouvée exténuée L’odeur de la mort flotte partout Certains mettent le feu aux décombres pour respirer, c’est tout. Annick Moreeuw, le 31 janvier 2010 Très fatiguée, uséeTrès fatiguée, usée Je me glisse sur le canapé Après mon 3ème café, j’ai la nausée. Sweety fait couiner sa carotte Coin, coin toujours la même note Je vous en prie faites la taire Il faut absolument que je prenne l’air. Debout j’ai mal au cou Mon dos craque de partout Chaque jour la même chose La douleur jamais sur pause. Annick Moreeuw, le 25 janvier 2010 Fatiguée, épuiséeFatiguée, épuisée Je ne peux me lever Depuis une semaine je me bats Contre cette fatigue qui ne me quitte pas. Lasse je m’efface Un rien me tracasse. Dans ma tête ma cervelle Pelote de ficelle Semble au point mort Mon Dieu tout se tord. Lasse je m’efface Un rien me tracasse. Je suis moi qui ne me ressemble pas Je suis l’aveugle qui compte ses pas Je suis l’handicapée qui fait fuir ses amis Je suis l’ « Alzheimertriste » qui a oublié sa vie. Annick Moreeuw, le 22 janvier 2010 Rose mère de famille de 50 ansRose mère de famille de 50 ans N’a plus rien pour nourrir ses enfants Chaque jour de la semaine elle travaille Mais ce n’est pas assez pour élever sa marmaille. Parti, son ex lui a laissé les dettes Parti, son ex lui a laissé les traites Le frigo vide, la lettre de l’huissier Rose n’a plus qu’une idée : se suicider. Prise à la gorge, elle perd les pédales Rose se laisse emporter dans un périlleux dédale Une pensée tenaillante la tracasse Au petit matin elle fera un casse. Le lendemain elle braque sa marchande de journaux « Ah ! non. Pas vous » elle appelle la police aussitôt Rose hébétée ne se sauvera pas Décidée, elle attendra les policiers là. Sans rechigner elle se laissera emporter Au tribunal elle sera condamnée Un an avec sursis, pas de prison Plus légère elle regagnera sa maison. Annick Moreeuw, le 1er février 2010 La nuit dans le canapéLa nuit dans le canapé Légers mes rêves, légers La nuit dans le canapé Mes idées noires envolées. Soan m’emmène dans son monde Avec Dieu ou Lucifer je plonge Son univers chaotique Me colle à la peau, mystique. Bout à bout les rimes Font disparaître ma déprime Puis avec lui je me sauve Dans son monde sans guimauve. Annick Moreeuw, le 26 janvier 2010 2009 a endossé ses habits de deuil2009 a endossé ses habits de deuil 5, 4, 3, 2, 1, zéro 2010 sous la neige nous reçoit sur le seuil Tandis que 2009, éjecté, quitte ses oripeaux. Feux d’artifice, le petit chien a peur Les invités poussent des cris de joie Les sans abris cherchent un peu de chaleur Un litron de rouge leur suffira ma foi. Minuit l’heure de s’embrasser sous le gui L’heure de passer en revue tous nos voeux L’heure de téléphoner aux amis Et leur souhaiter ce qu’il y a de mieux. Puis les cadeaux on ouvrira Mylène si belle dans sa robe de larmes Olivia recouverte de chocolat Soan de sa voix chaude brise les armes. Annick Moreeuw, le 2 janvier 2010 Le rouge et le noirLe rouge et le noir Dans le noir je nage Dans le rouge je rage Le noir couleur du désespoir. L’ombre et la lumière Jouent de ma détresse Plus de jour de liesse Devant moi une barrière. Pour toujours dans le trou Trou, flou éternel Pour toujours dans le trou Trou, fou artificiel. Aujourd’hui lassitude Emotion, addiction Demain incertitude Addition d’émotions. Espoirs noyés dans le noir Le coeur noyé de pleurs Dans le vide ne plus croire Douleurs, mauvaise humeur. Annick Moreeuw, le 28 décembre 2009 Petites bêtes de laboratoirePetites bêtes de laboratoire Mylène veut vous sauver Des heures de vie sans gloire Mylène va vous extirper. Dans vos veines coule le poison Qui s’égoutte goutte à goutte Corps décharnés envahis de frissons Accusée l’humanité voile ses doutes. Le miracle est arrivé Mylène ouvre leur prison Dans le ciel ils vont s’envoler Mylène c’est la fin de ta chanson. Annick Moreeuw, le 15 décembre 2009 L’oiseau qui était en moiL’oiseau qui était en moi M’a quittée pour le ciel L’oiseau très loin de moi Au soleil s’est brûlé les ailes. Avant la vie était belle Aujourd’hui seule sans toi Ton envol m’a laissé des séquelles Et toi, tu n’as plus de toit. Ce serait si facile de te remplacer Mais sans toi je n’ai plus envie de vivre Des oiseaux on en trouve par milliers Mais toi l’oiseau tu me laissais libre. L’oiseau qui était en moi M’a quittée pour le ciel L’oiseau très loin de moi Au soleil s’est brûlé les ailes Le plus difficile c’est de tenir jour après jour En pensant que toi tu ne reviendras plus Monotone les jours s’effacent tour à tour Je sais que je te retrouverai là-haut dans les nues. Annick Moreeuw, le 30 décembre 2009 Au fond de ma cervelle des petits bouts bloquésAu fond de ma cervelle des petits bouts bloqués Bloc et pinceaux sommeillent dans mon bureau à moi A moi je crie à l’aide mais on me dit toquée Tocs et tics monopolisent ma petite tête à toi. J’aimerais que la vie soit belle Blanche comme neige en été J’aimerais que la vie soit belle Douce comme une tasse de thé. J’aimerais que la vie soit belle Douce comme neige en été J’aimerais que la vie soit belle Blanche comme une tasse de thé. Emmène-moi. Au fond de mes poèmes valsent des morceaux de toi Deux toits valent mieux qu’un surtout pour s’abriter Abrités mes murs s’écroulent c’est de la faute à moi A moi je coule à pic laisse moi t’emporter. J’aimerais que la vie soit belle Blanche comme neige en été J’aimerais que la vie soit belle Douce comme une tasse de thé. J’aimerais que la vie soit belle Douce comme neige en été J’aimerais que la vie soit belle Blanche comme une tasse de thé. Emmène-moi. Annick Moreeuw, le 24 décembre 2009 J’ai failli être femme de rockerJ’ai failli être femme de rocker J’ai failli être femme de bijoutier J’ai failli être femme de pharmacien. Et bien non ! Mon choix s’est porté sur un mec moins âgé Sans diplôme et fauché Cet homme est toujours mon compagnon. L’homme que j’ai épousé m’a apporté autre chose Après avoir bien trimé dans notre fermette Un jour il s’est remis à l’aquarelle Puis l’art moderne s’est imposé à lui, un ami en fut la cause. Moi qui n’aimais que l’aquarelle Peu à peu il m’a fait apprécier cet art qui l’avait conquis Des aquarelles dans ma tête il n’en restait que quelques débris Bien vite elles sont sorties de ma cervelle. La peinture n’a pas besoin d’être belle Elle doit nous surprendre, rire ou pleurer Elle se doit principalement de nous interloquer Si vous avez compris cela … adieu bateaux et hirondelles. Annick Moreeuw, le 6 janvier 2010 L’homme qui dort allongé dans ce litL’homme qui dort allongé dans ce lit C’est l’homme que j’aime, c’est mon mari Il a subi l’opération d’une hernie ombilicale Autour de l’ombilic une cicatrice en éventail. Il m’aperçoit et me demande où il est « A la clinique lui répondis-je, tu viens d’être opéré » Il dit qu’il ne souffre pas, qu’il était au pays des songes Puis dans les bras de Morphée il replonge. L’après-midi calme, entrecoupé de périodes d’éveil Installée dans le fauteuil près de lui je le surveille Enfin il émerge et commence à remuer, trop à mon goût La plaie se met à saigner, l’infirmier inquiet ? pas du tout. Alors je rentre chez nous, je suis Ludo dans la nuit Je suis tendue, je n’y vois goutte, la lune luit J’appelle Francis, trois fois ils ont refait son pansement Sa tension est tombée à 7, sa température à 35, pas évident. Plus tard Francis me rassure, sa tension est remontée Je vais pouvoir dormir et même peut-être rêver. Annick Moreeuw, le 27 novembre 2009 Vers cette lumière blanche je m’avanceVers cette lumière blanche je m’avance Le film de ma vie se déroule, l’enfant se balance Dans la prairie, je sens une présence J’avance pas à pas surtout avec prudence. Une voix m’appelle de plus en plus fort Décidée, de toutes ses forces elle me vole à la mort Je transpire, je respire et reviens à la vie J’ouvre les yeux, surprise, je suis dans mon lit. L’angoisse m’a quittée et je me sens libérée La grande faucheuse ne m’a pas eue et je lui fais un pied de nez. Annick Moreeuw, le 5 décembre 2009 Secrets enfouisSecrets enfouis Coincés au fond de la vie Secrets dévoilés S’envolent à tout jamais. Si l’homme n’est pas bavard Ce n’est pas un hasard Stoïque il veut se protéger Ainsi que sa famille aimée. Je comprends sa discrétion Habile dissimulation Parfois un léger sourire Confirme mes dires. Annick Moreeuw, le 3 décembre 2009 Chaque matin, mal au coeurChaque matin, mal au coeur Au bout du chemin un grand bonheur Jour après jour rétrécissent mes habits Deux mois et demi, déjà mon ventre s’arrondit. Francis m’appelle « mon petit tonneau » Je grossis, inutile de poser un écriteau Dans la rue je marche fière, très fière Malgré tous ces kilos je me sens légère. Le jour de la Saint Valentin, Ludo montra son bout de nez Pour Francis et moi-même c’était le plus beau bébé Avec notre fils la vie devint merveilleuse Et désormais nous formions une famille heureuse. Annick Moreeuw, le 15 novembre 2009 La grande dame s’offre un brin de toiletteLa grande dame s’offre un brin de toilette Sur ses quatre pieds elle s’élance vers le ciel Les peintres grimpent vers une autre planète Et la recouvriront d’un ton caramel. La Tour Eiffel a aujourd’hui 120 ans Elle est gracieuse mais approche les 10 000 tonnes Elle semble légère mais cependant Son maquillage représentera 60 tonnes. Les 25 peintres n’ont pas le droit à l’erreur Habiles ils se transforment en araignées Les touristes stupéfaits cachent parfois leur peur Quand de l’ascenseur ils aperçoivent ces hommes s’élancer. Pas de rose ni de petits coeurs pour la tour Le testament de Monsieur Eiffel doit être respecté Elle est chic et le restera pour toujours Pour la photo pas de champagne, car digne elle ne doit pas vaciller. Annick Moreeuw, le 9 décembre 2009 Je suis l’absenceJe suis l’absence L’insaisissable Je suis l’attente L’incontournable. Avide du néant Je conjugue au présent Adepte du maquillage Je refuse mon âge. Complice de mon corps Je joue avec lui sans remords Esclave de mes sens Je subis ma souffrance. Je suis l’absence L’insaisissable Je suis l’attente L’incontournable. Annick Moreeuw, le 15 novembre 2009 La colère gronde en moiLa colère gronde en moi Un mot de travers et j’éclate. Un rien m’agace Je suis prête à mordre La sérénité s’efface Dans ma tête le désordre. Je me sais en danger Mes sentiments se bousculent Toujours prête à râler J’ai les nerfs en boule. Journée où rien ne va Envahie par le stress Je ne parle pas, ne réponds pas Je me pelotonne dans ma détresse. Annick Moreeuw, le 15 novembre 2009 Vivement ce soir que je me couche.Annick Moreeuw, le 20 octobre 2009 Dans la salle d’attenteDans la salle d’attente Le silence Dans la salle d’attente La patience. Je sonde chaque regard Qui se pose sur moi par hasard Puis plongée dans mes pensées Je me détends les yeux fermés. Enfin la voix de Nicolas J’espère que vers moi il s’avancera Il ne se tourne pas vers moi... zut ! Encore vingt longues minutes. Puis son sourire sur moi se posera Sweety me suivrait bien, mais elle ne peut pas Dans le bureau s’entame une longue discussion Entrecoupée de blancs suivant la situation. Annick Moreeuw, le 5 novembre 2009 Harcelé minute après minuteHarcelé minute après minute Par ces petits chefs toujours en lutte L’homme rentre chez lui Bien caché derrière son parapluie. L’homme de son regard profond Scrute hagard l’horizon Chaque jour pareil à lui-même Se répète, se répète sans cesse. Son épouse l’attend avec appréhension Elle sait bien qu’il sera sous tension Il jettera nonchalamment sa veste sur le fauteuil Et illico, dans son lit, ira se coucher seul. Annick Moreeuw, le 11 octobre 2009 Angoisses de la nuitAngoisses de la nuit Ont dormi dans mon lit Mylène blottie sur mes oreilles M’a suspendue en éveil. Mylène à fond déchaîne la passion Puis le sommeil de moi a eu raison Ma respiration devient lourde Tout le reste me rend sourde. Au petit matin prisonnière des draps de soie Je ne peux me lever, ma foi Bien vite je relève le défi La mélancolie a volé ma vie. Annick Moreeuw, le 31 octobre 2009 Nina, Francis et LudoNina, Francis et Ludo Partent pour la Fiac très tôt Gentiment je me suis proposée De garder Sweety et Youki pour la journée. Ouf ! j’ai évité le cauchemar La traversée de Paris et ses chauffards Ces voitures qui déboitent de partout A droite, à gauche, elles nous rendent fous. Les petits chiens s’entendent bien Nous jouons à la balle dans le jardin Aujourd’hui pas de palpitations Ce sera une journée télévision. Annick Moreeuw, le 25 octobre 2009 Pour toi MylènePour toi Mylène Pas de bas de laine Une robe de mousseline En blanc se décline. Ton corps de porcelaine Coule dans mes veines Au creux de moi Plane mon émoi. Fragile, si fragile Je bois tes mots et vacille Plongée au fond des draps Eclate l’Ave Maria. Annick Moreeuw, le 26 octobre 2009 Vivement dimancheVivement dimanche Vole ma robe blanche. Vivement le mariage Inégalité de l’âge. Vivement la naissance De notre fils je sens la présence. Vivement les vacances Les soucis je m’en balance. Vivement la retraite Champagne on va faire la fête. Finalement la vie se consume STOP... je sens venir la brume. Annick Moreeuw, le 29 octobre 2009 Sept heures du matinSept heures du matin Je m’endors enfin Télé et mots fléchés M’ont tenue éveillée. Lendemain difficile Où tout me semble fragile Les traits défaits Besoin d’être maquillée. Puis l’après-midi passe En un tour de passe-passe Je regagne le lit Avec ma petite Sweety. Annick Moreeuw, le 1er octobre 2009 Encore une attaqueEncore une attaque Nous n’irons plus au bal Encore une attaque Celle-ci te sera fatale. Maman te serre les mains Comme pour te retenir Pour toi plus de lendemain Pour toi plus d’avenir. Maman ne veut te quitter Ton souffle se fait rare Pas question de s’en aller Dans tes yeux elle lit ton départ. Une ultime respiration « Odette je meurs. » Annick Moreeuw, le 20 septembre 2009 Dans ma têteDans ma tête Tous ces mots Dans ma tête Tous ces maux. Mots fléchés Ecorchés Mots de passe Trépassent. Dans ma tête Tous ces mots Dans ma tête Tous ces maux. Maux d’estomac Bla, bla, bla Maux de vivre M’enivrent. Mots sacrifiés Maux étranglés. Annick Moreeuw, le 26 septembre 2009 Dans la verdure du parc de BonduesDans la verdure du parc de Bondues Les artistes en nombre sont venus L’EAU, LA TERRE, L’AIR, LE FEU Les sculpteurs en ont fait un jeu. Bidules, énorme tapette à rats Se dévoilent à nous pas à pas Les enfants très surpris S’amusent et rient. Soudain le ciel s’embrase Rouge, vert, bleu c’est l’extase Les feux d’artifice fusent de partout Dans quelques minutes ce sera tout. Annick Moreeuw, le 4 octobre 2009 Les vacances se balancentLes vacances se balancent Au gré du vent Sur la plage les enfants sages Montent des châteaux de sable. Les mamans d’un oeil inquiet Surveillent leur progéniture en secret D’autres bavardent entre elles Mais soudain les nuages les interpellent. Bien vite elles rassemblent les petits Qui se font prier pour mettre leurs habits Les gouttes de pluie se transforment en crachin Les rayons de soleil ne reviendront que demain. Annick Moreeuw, le 1er septembre 2009 Les chapelles cachées dans la verdureLes chapelles cachées dans la verdure Nous offrent encore une belle aventure Chaque lieu investi par un artiste Se retrouve au milieu d’un jeu de piste. Peintures, sculptures animent les vieilles pierres Qui sont parfois envahies par le lierre Les murs blancs jouent avec l’art contemporain Art moderne qui se marie très bien avec l’ancien. Grâce à cet événement, les portes s’ouvrent vers l’extérieur La curiosité des visiteurs les emmène à l’intérieur Quatorze chapelles se font belles chaque année Puis en septembre les monuments retrouvent leur sérénité. Annick Moreeuw, le 2 septembre 2009 Dans ce ciel immenseDans ce ciel immense Je sens la présence Des êtres absents. Dans ce ciel immense Se balancent Des enfants. Leurs cris m’interpellent Me rappellent La marelle. Leurs cris m’interpellent Frêles Pêle-mêle. Chantez, dansez les petits Les oiseaux ont fait leur nid Chantez, dansez les petits Ils nous emmèneront au paradis Annick Moreeuw, le 6 septembre 2009 Mylène j’ai peurMylène j’ai peur Mylène je pleure Un trou noir m’étouffe Obscurité, bougeoir de mille feux. Nos cheveux rouges se mélangent Sur ta musique planent les anges Ta voix déchire ton absence Sans toi rien n’a de sens. Mylène j’ai peur Mylène je meurs. Annick Moreeuw, le 18 juillet 2009 Par un bel après-midi d’étéPar un bel après-midi d’été Nous prenons la route pour Tournai Comme d’habitude nous allons à l’étang Dans un site boisé nous côtoyons ses habitants. Par-dessus le grillage les enfants jettent du pain Canards, pigeons se ruent sur le butin Les oies hautaines se détournent Car elles préfèrent le maïs bien jaune. Après ce petit tour, en ville nous nous rendons En passant, bien sûr, par le petit pont La grand’ place a sorti ses terrasses Pour nous désaltérer nous choisissons les glaces. Les petits jouent avec les jets d’eau Certains ont amené leurs seaux Quant à nous, retour vers Ennevelin Où nous nous reposerons jusqu’à demain. Annick Moreeuw, le 16 août 2009 Poussières de lunePoussières de lune Sable de dune Petit prince, roi du désert Sans abri, roi de misère. Poussières de lune Sable de dune Dispersés aux quatre vents Toile, indispensable paravent. Dis, dessine-moi un mouton Nous ne ferons plus qu’un. Dis, dessine-moi un manteau Nous ne ferons plus qu’un. Annick Moreeuw, le 13 juillet 2009 Mal, très malMal, très mal Je me sens si mal Compressée par la foule Je suis le bateau qui coule. Brindille Je suis une brindille Je m’envole au souffle de l’air Mais bien vite me retrouve par terre. Mal, très mal Je me sens si mal Angoissée dans ce monde brutal Je titube, la vie cruelle m’avale. Annick Moreeuw, le 15 août 2009 AngoisséeAngoissée Les dents serrées Mon être se tord Encore et encore. Stressée Les lèvres collées Je creuse mes méninges Blanche comme un linge. Malmenée Le coeur oppressé Chahute ma vie Sans lui pas de survie. Annick Moreeuw, le 30 juillet 2009 Les années passentLes années passent Se fracassent Un morceau de ma vie Dévie. Dans mon moi éclate Un mille-pattes Perdu dans mes songes Je plonge. L’homme approche Je m’accroche Rassurée je flotte Au gré des notes. Annick Moreeuw, le 12 juillet 2009 Un mouton qui saute la barrièreUn mouton qui saute la barrière Deux moutons qui sautent la barrière Trois moutons qui sautent la barrière Cent moutons qui sautent la barrière... Sautez petits moutons, derrière vous la liberté La statue de la liberté ? Non ! Mais la liberté de dire oui ou non. Plus ils franchissent l’enclos Moins vite je trouve le repos Attention au bout de la route, la forêt ! Là où règne le loup qui va vous dévorer. Un mouton qui saute la barrière Deux moutons qui sautent la barrière Trois moutons....................... Annick Moreeuw, le 9 août 2009 « Maman j’ai peur »« Maman j’ai peur » « Maman je meurs » Les derniers mots d’une mère Portant ses quatre-vingts ans, si fière. Le silence pesant m’éclabousse La beauté maternelle si douce Un cri de douleur, le vide dispersa « Maman, pourquoi m’as-tu fait ça ? » Ton corps de glace j’étreins Les mains tremblantes je te retiens Là où tu vas règne un roi Avec amour, il prendra soin de toi. Maman n’aie plus peur. Annick Moreeuw, le 23 juillet 2009 Sur la route qui mène à Faches-ThumesnilSur la route qui mène à Faches-Thumesnil Je roule calmement vers la ville Soudain c’est le trou noir ! Où vais-je ? c’est le désespoir. Oh oui ! c’est cela. Je vais chez le coiffeur Mais où ? en moi couve la peur Je me dirige vers V2 ou Faches ? Quelques secondes d’affolement... c’est Faches. Cette situation me déstabilise Je suis l’avion qui cherche ses balises Perdu comme le Parkinsonien Effrayé, qui ne reconnaît plus les siens. Annick Moreeuw, le 10 juillet 2009 Chaque jour les angoissesChaque jour les angoisses M’étouffent et me froissent Ma vie chiffonnée Me fait un pied de nez. Dans mon coin je m’isole Comme les enfants à l’école La respiration haletante Des diables noirs me hantent. Entre le gris et le noir Navigue mon désespoir Pas de bleu à l’horizon Je resterai à la maison. Annick Moreeuw, le 2 août 2009 54 apnées par heure54 apnées par heure Cette situation abîme son coeur Depuis trois ans l’homme et sa machine Ne font plus qu’un, triste mine. Chaque nuit harnaché pour dormir La soufflerie l’empêche de la maintenir Il peste, rage et finit par l’enlever Enfin libre, il s’endormira libéré. Annick Moreeuw, le 7 juillet 2009 Cinq minutes dans la piscineCinq minutes dans la piscine Oppressée je me débine L’eau à vingt huit degrés Me semble pourtant glacée. Allongée dans la chaise longue Je regarde Francis qui plonge Seuls dans cet endroit si calme Baignades, coups de soleil au programme. Sweety en profite et s’éclipse Dans la nature elle se glisse Je scrute le paysage inquiète Pour aujourd’hui adieu la sieste. Annick Moreeuw, le 6 juillet 2009 Encore ces angoissesEncore ces angoisses Qui ne me quittent pas Mon sourire elles froissent J’avance à petits pas. Une boule de nerfs se pelotonne Au creux de mon estomac Au fond de moi l’orage tonne Dans mon esprit s’installe le coma. J’abandonne stylos et pinceaux Toute blanche restera ma page Mes idées en mille morceaux Bien serrées au fond d’une cage. Annick Moreeuw, le 24 juin 2009 Un, deux, troisUn, deux, trois L’eau bleue de la piscine Un, deux, trois M’attire et me fascine. Quatre, cinq, six Je trempe le bout des pieds Quatre, cinq, six Assise sur le marchepied. Sept, huit, neuf Je me glisse en douceur Sept, huit, neuf Le froid m’envahit, farceur ! Dix, onze, douze L’angoisse me surprend Dix, onze, douze La clef des champs je prends. Annick Moreeuw, le 12 juin 2009 L’homme est en vieL’homme est en vie Son ombre le suit L’homme est en vie Mais sa nuit il poursuit. L’homme subit sa dépression Il n’a plus d’ambitions La peinture devient difficile Dans sa tête rien n’est facile. L’homme soudain se réveille Il reprend la toile abandonnée la veille Ses pinceaux s’habillent de mille couleurs Bien vite le peintre oublie sa douleur. Annick Moreeuw, le 29 mai 2009 Chaque matin sur la balanceChaque matin sur la balance Je surveille ce poids qui m’obsède Aujourd’hui, jour de chance En moins, la barre de la veille cède. Quarante quatre kilos L’aiguille me rassure Quarante trois kilos Pas un de moins c’est sûr. La détermination de Nicolas Freine efficacement ma chute Ce matin les pains au chocolat Annihileront ma descente en parachute. Annick Moreeuw, le 23 mai 2009 A nouveau l’angoisse m’avaleA nouveau l’angoisse m’avale Je piétine comme un vieux cheval Le coeur serré dans un étau La tête assaillie de coups de marteau. Je suce mon pouce tel un bébé Le néant malfaisant m’a absorbée Sous mon crâne tout se brouille Mes pensées partent en vadrouille. Annick Moreeuw, le 3 juin 2009 La femme de ménageLa femme de ménage A un certain âge Toujours en retard Elle s’y met dare-dare. La femme de ménage Au travail s’engage Les cuivres elle astique Les tomettes encaustique. La femme de ménage Aime le bavardage Et quoi que j’y fasse Comme une pie jacasse. Annick Moreeuw, le 17 mai 2009 L’ombre couchée soudain s’effaceL’ombre couchée soudain s’efface Plus de visage dans la glace Ton amour n’a pu me retenir Je ne suis plus qu’un souvenir. Les images blotties dans ta mémoire Se refléteront sans cesse dans ton miroir Emprisonnée dans mon nuage blanc J’appellerai mon prince charmant. Puis la pendule s’arrêtera Pressée, je t’attraperai par le bras Je te ferai découvrir ce paradis sans fin Et désormais, nous ne ferons plus qu’un. Annick Moreeuw, le 1er juin 2009 Les fillettes de KinshasaLes fillettes de Kinshasa Ne font pas des entrechats Pour vivre elles vendent leur corps Ceci dans un terrible décor. 12, 13, 14 ans ce sont déjà des femmes Elles traînent la nuit dans des endroits infâmes Chaque soir les soldats sans scrupules les violent Une mort terrible, à chaque fois les frôle. Une sur trois a déjà un bébé Un fardeau dans leur vie perturbée Couchées à même le sol, domaine des serpents C’est du jeu du hasard que leur avenir dépend. Annick Moreeuw, le 19 mai 2009 Je cherche les mots dans ma têteJe cherche les mots dans ma tête Les maux de tête m’entêtent Allongée les yeux clos Enfin je trouve le repos. Au fond de moi se dessine Le poème qui s’anime Il réveille mon corps Et mon être se tord. Mes pensées s’affolent Mes idées s’envolent Sur le papier elles se couchent Vite, vite je dois prendre ma douche. Annick Moreeuw, le 7 mai 2009 Joli mois de maiJoli mois de mai Tu nous offres ton muguet Sa hampe parfaite fait tinter ses clochettes Et pour chacun c’est un jour de fête. Dans la ville l’homme défile Il fait beau, le parapluie est inutile Chaque groupe scande sa chanson Puis le refrain est repris à l’unisson. Au bout de trois heures la foule s’éparpille Et beaucoup quitteront la ville Mais les casseurs sont bien là Et derrière eux laisseront beaucoup de dégâts. Annick Moreeuw, le 3 mai 2009 Peur du lendemainPeur du lendemain Peur de la mort sans fin Pour qu’elle ne m’emmène pas dans les nuages Pour elle je cache mon visage. Je longe les murs et deviens invisible Du moins je le crois et c’est si facile Il me reste de bonnes années à vivre Je veux les avaler jusqu’à en être ivre. La mort joue à colin maillard Tombera-t-elle sur le clochard Ou sur l’enfant kidnappé Dans la cave bien caché. Annick Moreeuw, le 4 mai 2009 J’ai pas décroché la luneJ’ai pas décroché la lune Ma vie avance à petits pas J’ai pas décroché la lune Et le soleil ne viendra pas. Pour toi j’ai employé la plume Pour te dire ce qui ne va pas Pour toi j’ai employé la plume Les mots s’inscrivent pas à pas. Toi et moi avons pris l’habitude Des silences qui ne s’échappent pas Toi et moi avons pris l’habitude Ces instants ne s’effaceront pas. Annick Moreeuw, le 11 avril 2009 L’angoisse m’oppresseL’angoisse m’oppresse Le stress me froisse. La tête vide Livide s’entête. Le coeur serré Inséré de rancoeur. L’être survit Sourit peut-être ! Annick Moreeuw, le 2 avril 2009 L’angoisse m’oppresseL’angoisse m’oppresse Le ciel est gris tristesse La vie déchirée en petits bouts Se précipite dans un énorme trou. Je respire mal C’est infernal Au fond de moi Tout est émoi. Mon coeur palpite Soudain j’hésite Vais-je me lever Ou rester couchée ? Annick Moreeuw, le 1er mars 2009 Le ciel bleu annonce le PrintempsLe ciel bleu annonce le Printemps Cette année il était temps Les perce-neige toujours premières Précèdent les jonquilles droites et fières. Les oisillons serrés dans leur nid Affamés poussent de petits cris La mère leur apporte de petits vers Tandis que le père surveille par derrière. Dans la pelouse les pâquerettes Déploient leurs fleurs, c’est la fête Les enfants jouent à colin-maillard Puis ils rentreront car il se fait tard. Annick Moreeuw, le 16 mars 2009 Penser qu’à dormirPenser qu’à dormir Envie d’en finir Rester dans son lit Jusqu’au bout de la vie. Les soucis m’envahissent Les cheveux blanchissent Au fond de moi résonne Ce cœur qui frissonne. Mes pinceaux desséchés Ne frôlent plus le papier A quoi ressemblera demain ? Un jour sans lendemain... Annick Moreeuw, le 20 février 2009 Un peu de ménage, une épongeUn peu de ménage, une éponge Mais une pluie de larmes Tout à coup me désarme Au fond du lit je plonge. Collée sur l’oreiller Je ne veux plus penser J’ai une fêlure en moi Je porte mon chemin de croix. Le vide avide M’attire sans cesse Je vis dans la détresse Peu à peu je m’enfonce dans le vide. Annick Moreeuw, le 16 février 2009 Un flot de pleursUn flot de pleurs Mon moi m’écoeure A petits pas La vie s’en va. Pot de fleurs Sans odeur Lé de taffetas Sans tralala. Nuits de douleurs Bercent mon coeur Papa ! Papa ! Es-tu là ? Annick Moreeuw, le 2 février 2009 La moindre penséeLa moindre pensée Déclenche les pleurs Mon corps offensé Clame sa douleur. La mélancolie Peu à peu me détruit Plus d’espoir Un trait noir. Mon âme désespérée Attise les peurs Mes membres recroquevillés Se meuvent avec lenteur. Annick Moreeuw, le 25 janvier 2009 Le temps passeLe temps passe Tout s’efface Je m’enfuis Loin du bruit. Mon image Trépasse La vie Me fuit. Dans les nuages Je m’évade Je prie Tout est fini. Annick Moreeuw, le 15 janvier 2009 Mettre à nu mes penséesMettre à nu mes pensées Est-ce une bonne idée ? Dans mon coeur les démons Font pleurer les violons. Mes os chantent l’abandon Au loin de moi l’horizon Défigure ma vie passée Et l’efface à tout jamais. Annick Moreeuw, le 13 janvier 2009 Devant mon miroirDevant mon miroir Un trou noir J’ouvre les rideaux, Derrière, les barreaux. Aurore boréale Un ciel pas banal La tempête magnétique Crée un choc électrique. Soudain dans la nuit Un diable me poursuit Il fait de mon corps Un tas de bois mort. Annick Moreeuw, le 20 janvier 2009 La tristesse, le mal-être à nouveau reparus.La tristesse, le mal-être à nouveau reparus. L’angoisse m’étouffe, coulent les larmes Chaque effort effacé, disparu Petit à petit le corps a rendu les armes. L’âme inerte, brisée en mille morceaux La nuit me garde dans ses bras serrés. La lune blanche m’éclaire de ses mille faisceaux Et laisse ma chair blessée à jamais lacérée. Dis-moi Dieu si tu veux m’emporter Ou me laisser ici-bas déchirée. L’aube livide laisse mon esprit douter Mais l’arrivée des miens me secoue, me voici rassurée. Annick Moreeuw, le 27 mai 2007 Nuit sans sommeil - Trois heures au réveilNuit sans sommeil Trois heures au réveil Nuit sans sommeil Chaque jour c’est pareil Nuit sans sommeil Tout mon corps en éveil Nuit sans sommeil Mon esprit est en veille Nuit sans sommeil Le ciel noir me surveille Nuit sans sommeil Tout à coup le soleil Nuit sans sommeil Laisse apparaître le ciel. Annick Moreeuw, le 4 mai 2007 Page blanchePage blanche Blanche est ma page L’encre de mon stylo s’épanche Quelques mots, une image. Dieu que c’est difficile D’écrire l’esprit vide La vie pas facile De tristesse avide. Tout s’est envolé Reste la page vierge Les doigts recroquevillés Blanchâtres comme des cierges. Annick Moreeuw, le 21 mai 2007 Je n’ai pas peur de mourirJe n’ai pas peur de mourir J’ai peur de vivre. Annick Moreeuw, le 21 mai 2007 Encore une journée presque terminéeEncore une journée presque terminée J’écris mes poèmes dos à la cheminée Le bois crépite, gare aux tisons ardents Qui pourraient tout brûler dehors ou dedans. A l’extérieur le soleil brille, mais le vent cinglant Refroidit mon corps au rythme si lent J’hésite un moment, vais-je me promener ? Non, dans mes rêves fous je m’en vais flâner. Mon stylo dessine des mots tremblants Mais sur ma page apparaît des blancs Sur le canapé je vais me glisser Dans une banale soirée je vais m’enfoncer. Annick Moreeuw, le 5 avril 2007 Rêve fou où des êtres frivolesRêve fou où des êtres frivoles Pas à pas sur la toile s’étiolent Les mots eux restent bien collés Et le matin je peux les installer. Les installer sur ma page blanche Et oui aujourd’hui nous ne sommes pas dimanche Les mots eux jouent à saute-mouton Devant, derrière ou dans le peloton. Dans le peloton un mot va s’échapper « Amour » petit ou grand il va nous frapper Les mots eux s’inscrivent d’une telle façon Qu’ils décrivent l’Histoire, c’est une belle leçon. Annick Moreeuw, le 5 avril 2007 Nuit à demi effacée, saccadéeNuit à demi effacée, saccadée J’avale Mylène à pleine tête Mon corps tout entier est en fête Tournoie, virevolte, déhanché. La mélancolie, mon être a réveillé Sa voix frêle, légère, m’entête Les yeux clos, la mine défaite Ecoute à pleine gorgées ses sonnets. Papa Noël est déjà passé Dans mon CD il s’embête Seul, enfermé chante à tue-tête Et se noie parmi ses paquets. Annick Moreeuw, le 22 janvier 2007 Nuit sans sommeil - Le tic-tac me réveilleNuit sans sommeil Le tic-tac me réveille Nuit sans sommeil Les lucioles m’émerveillent Nuit sans sommeil Tous les êtres sont pareils Nuit sans sommeil La douleur m’éveille Nuit sans sommeil Je plonge comme l’abeille Nuit sans sommeil Je ne veux pas devenir vieille. Annick Moreeuw, le 26 avril 2007 L’ombre glisse sur mon corpsL’ombre glisse sur mon corps Sur mon corps glissent les mots Les mots glissent sur le papier Sur le papier glisse la plume. L’ombre envahit le ciel bleu Le ciel bleu envahit notre coeur Notre coeur envahit le songe Le songe envahit les êtres. L’ombre avance à petits pas A petits pas avance le vieillard Le vieillard avance vers la mort La mort avance jusqu’à nous. Annick Moreeuw, le 3 juillet 2007 Je taquinerai mes jours et mes nuitsJe taquinerai mes jours et mes nuits De mes angoisses et mes ennemis Mes larmes creuseront mes joues Brillantes parsemées de bijoux. Envie de sourire et vivre Mais n’ai envie que de mourir. Je traverserai mes nuits et mes jours Où les diables me diront « Bonjour ! » Je récolterai mes larmes de pluie Tombées goutte à goutte de mon parapluie. Envie de sourire et vivre Mais n’ai envie que de mourir. Annick Moreeuw, le 15 août 2007 |
Sans titre 10 Gouache sur papier 60x42 Gouache peinte en septembre 2008 Agrandir peinture à la gouache
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