Solidays 2011

Pour les modernes, lorsqu’on évoquera d’ici quelques semaines un festival, trois jours dans une prairie, et de l’amour en veux-tu en voilà, on dira : Solidays 2011. Tout a changé et, en même temps, pas grand chose On ne fait plus la guerre à la guerre mais à un virus. On ne joue plus exactement la même musique mais il y a, souvent, comme un air de famille. Et on continue à parler de cette immarcescible vieille scie : l’â-â-muur.

Pas de solidarité sans un minimum d’amour, de cet amour dont certains disent, et pas seulement les amateurs de poncifs, qu’il est plus fort que la mort. En tous les cas, il lui survit.

La preuve, treize ans de festival, contre vents et marées et parfois les caprices du ciel. Treize ans à vibrer, sans faillir, pour redonner espoir à ceux qui se battent, et refusent la prétendue fatalité.

Treize ans que pendant trois jours, on laisse le coeur parler, l’intelligence faire le point, en fumant le calumet (de la paix). Paix, amour, compréhension.

Rassurez-vous, il n’est pas question de régression baba, mais comme le demandait si bien Elvis Costello (artiste bien connu des anciens, et, heureusement de quelques modernes) : « What’s so funny about peace, love and understanding ? »

Oui, what’s so funny ?

Antoine de Caunes, Président d’honneur de Solidarité Sida