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Exposition Mika Rottenberg - Vidéos et sculptures 2004-2008 |
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Les vidéos de Mika Rottenberg décrivent des systèmes de production à la chaîne où la main d’oeuvre est assurée exclusivement par des femmes utilisant leur propre corps comme outil de travail et matière première. Avec humour, l’artiste analyse les notions d’aliénation et d’exploitation du corps féminin, et entraîne le spectateur au coeur même de ces petites entreprises qui n’ont de cesse de produire, l’invitant à découvrir ses oeuvres dans des dispositifs qui renvoient directement au décor du tournage.
Les scénarios de ses pièces sont souvent des parodies fantaisistes de chaînes de production. Dans Tropical Breeze (2004), une femme conditionne dans des cartons estampillés "Tropical Breeze", des mouchoirs imprégnés des gouttes de sueur qui perlent sur le visage de sa collègue. La transformation par malaxage d’ongles vernis en cerises confites compose la trame de Merry’s Cherries (2003). Dans Dough (2005-2006), une femme obèse fait lever une pâte en y versant ses larmes.
Pour son dernier film, Cheese (2008), Mika Rottenberg a recruté sur Internet six femmes fétichistes, qui se laissent pousser les cheveux sans jamais les couper. Elle a composé pour elles un scénario s’inspirant du conte des frères Grimm "Rapunzel" (connu en France sous le titre "Raiponce"), et surtout de l’histoire des soeurs Sutherland qui, à la fin du 19e siècle, s’étaient rendues célèbres aux Etats-Unis pour la longueur de leur chevelure et avaient fait fortune en vendant un produit contre la calvitie.
Cheese décrit la vie pastorale de ces femmes recluses dans une ferme où l’on ne trouve nulle trace de modernité, rappelant certaines communautés comme celles des Amish. Mais cette vie à l’écart, qui s’appuie sur les fantasmes développés autour des soeurs Sutherland, n’est pas sans rappeler l’univers produit par les publicitaires pour vendre un shampoing : un élixir de jeunesse, une recette mystérieuse, une essence naturelle. Le visiteur découvre le film en cheminant dans une structure de bois, sorte de maison de fortune construite comme toujours chez l’artiste de bric et de broc, dans laquelle six vidéos le projettent dans l’univers de ces femmes.
Les oeuvres de Mika Rottenberg sont présentes dans les collections du Museum of Modern Art (New York, Etats-Unis), du Solomon R. Guggenheim Foundation (New York, Etats-Unis) et du Astrup Fearnley Museum of Modern Art (Oslo, Norvège).
L’artiste a reçu le prix Cartier, décerné lors de la foire Art Frieze à Londres, en 2006, et le prix de la Fondation Rema Hort Mann en 2004.