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Chopin à Paris, l’atelier du compositeur |
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La visite se poursuit dans le salon d’écoute, espace dans lequel le public pourra entendre de longs extraits musicaux et assister à des concerts donnés tous les samedis sur le piano Broadwood de 1847 – joué par Chopin lors de sa tournée britannique. Le parcours s’achève par le salon de cinéma qui illustre la prolongation du "culte chopinien" dans le septième art. Les visiteurs pourront visionner des extraits de films comme "La règle du jeu" de Jean Renoir, "Sonate d’automne" d’Ingmar Bergman ou "La note bleue" d’Andrzej Zulawski.
De 1831 à sa mort en 1849, Chopin vit en France, principalement à Paris. Ce sont des années de grande effervescence dans la vie musicale, en Europe, mais plus particulièrement à Paris. Le piano est l’instrument par excellence de ce développement de la virtuosité, au point que l’on surnommera Paris "Pianopolis". Bien que ne donnant que peu de concerts publics, Chopin n’échappe pas au jeu de cette concurrence entre pianistes-virtuoses (aux côtés de Franz Liszt, Sigismond Thalberg et Henri Herz) qui se voit renforcée par la compétition entre les facteurs, dont Pleyel, Erard ou Herz, qui adjoignent à leurs ateliers des salons qui deviennent rapidement des salles de concert réputées. Cet engouement va de pair avec le développement de l’enseignement et l’on sait que Chopin fut un professeur renommé. L’exposition rend compte de ce bouillonnement notamment au travers d’outils d’apprentissage du piano et de divers instruments, tel le piano à queue Pleyel dont disposait Chopin entre 1839 et 1841.
La vie musicale de l’époque romantique se joue souvent dans les salons, fondements de la sociabilité mondaine, et berceaux de la correspondance des arts. Les oeuvres présentées montrent comment Chopin y croise artistes et écrivains. Parmi ceux-ci, la rencontre et la liaison (1836-1847) avec George Sand sont de première importance, tant dans la sphère privée que par les cercles qu’elle rend familiers à Chopin. Quant à l’amitié de Chopin et Delacroix (dont le Journal sera exposé), elle fournit l’occasion d’une évocation et d’un questionnement concernant les liens du musicien avec le monde des beaux-arts. À ces cercles fréquentés à Paris et à Nohant s’ajoutent ceux de l’émigration polonaise. La Polonia en exil – provoquée par l’insurrection de Varsovie en 1830 et la reprise en main de la Pologne par les Russes – est bien sûr déterminante dans les cercles de musiciens, poètes et penseurs polonais que le pianiste fréquente, autour de l’hôtel Lambert et des princes Czartoryski.
Après 1835, Chopin se concentre sur la composition, privilégiant d’abord des formes courtes – Mazurkas, Nocturnes, Etudes – qui lui valent une renommée immédiate, puis se dirige vers de plus grandes structures notamment les Polonaises et Ballades. C’est le processus de création de certaines de ces pièces que l’exposition dévoile, permettant de voir et d’entendre le passage de l’esquisse à l’oeuvre finalisée. Différentes éditions annotées de ses oeuvres
montrent comment il a lui-même souhaité transmettre son oeuvre par l’intermédiaire de ses élèves. Ceux-ci
contribueront à la naissance d’un mythe, qui fait de Chopin une figure de culte et l’artiste romantique par excellence.