Annuaire gratuit Référencement Achat tableaux peintures Expositions Médias Bio Série Afrique Série Paysage Jack the Ripper Roswell Ali Baba Vache folle Aquarelles Encres Vénus Saint georges Restaurants Rats | ||||||||||
De Watteau à Degas |
|||
Institut Néerlandais, ParisExposition du 11 février – 11 avril 2010À l’automne 2009 un choix de 64 dessins français de la Collection Frits Lugt fut exposé à la Frick Collection de New York, sous le titre de Watteau to Degas, avant de revenir à Paris pour y être montré. Il est difficile de trouver deux collectionneurs plus différents que Henry Clay Frick (1849-1919) et Frits Lugt (1884-1970). Le premier, industriel de Pittsburgh au «Gilded Age», parti pour New York en 1905, amassa une collection incomparable des peintures anciennes, de sculptures et d’objets d’art dans une demeure qui devait servir, après sa mort et celle de son épouse, «for the use and benefit of all persons whomsoever». Lugt, enfant unique d’un ingénieur des travaux publics d’Amsterdam, commença sa carrière à l’âge de seize ans dans une maison de vente aux enchères. Intéressé surtout par les dessins et gravures, il mit son érudition au service de la constitution de sa collection, tout en intervenant auprès des grands musées (dont le Louvre) et signant des ouvrages qui, aujourd’hui encore, font référence. Il habita une partie de sa vie adulte à Paris où il fonda en 1956, en collaboration avec l’État néerlandais, l’Institut Néerlandais, centre culturel des Pays-Bas. Les deux hommes, autodidactes et élevés dans la foi mennonite partagèrent un même intérêt précoce pour l’art. Ainsi Frick, âgé de vingt-et-un ans, entreprenant mais désargenté, à la recherche d’un prêt bancaire chez Mellon pour financier une acquisition de bassins houillers, est-il connu pour habiter un modeste logement aux murs tapissés d’estampes et d’esquisses, certaines «faites par lui-même». Lugt quant à lui, avait, dès l’âge de huit ans, jeté les bases de sa première collection de «curiosités». Parfaitement hétéroclite, elle était composée de petits cadeaux, souvenirs et trouvailles diverses, tous objets catalogués sous l’étiquette «Museum Lugtius», «ouvert quand le Directeur est chez lui !». Quelques années plus tard, fort de cette «expérience», il obtenait la permission d’accéder au département des arts graphiques du Rijksmuseum afin d’étudier les dessins hollandais et flamands du Siècle d’or.
De Watteau à Degas : Dessins français de la Collection Frits Lugt est la première collaboration entre la Frick Collection et la Fondation Custodia, créée par le couple Lugt en 1947 afin de gérer ses collections ; c’est aussi, depuis 1964, la première exposition à Paris, accompagnée d’un catalogue, consacrée à une sélection de dessins français des xviiie et xixe siècles de la Collection Frits Lugt. Il est vrai qu’au cours de ces 45 années, le fonds s’est considérablement enrichi !
Cette exposition, de retour de la Frick Collection à New York comprend des oeuvres importantes des plus grands maîtres de l’école française, dont Watteau, Francois Boucher, Fragonard, David, Prud’hon, Corot, Delacroix, Ingres et Degas, ainsi que des artistes tout aussi remarquables mais moins connus du grand public. Il s’agit, parmi d’autres, de Vincent, Jeaurat et Natoire avec leurs paysages romains, de Bidauld et de Daubigny avec des vues urbaines, de Doré avec une vue sylvestre, ou encore d’un paysage du Berry de Théodore Rousseau et de la sombre Plaine de Vaugirard de Léon Bonvin.
L’initiative du projet revient à Colin B. Bailey, conservateur en chef de la Frick Collection, qui proposa de procéder à une sélection d’oeuvres en vue d’une exposition à New York à l’automne 2009, suivie par une présentation à l’Institut Néerlandais à Paris, début 2010, pendant le fameux Salon du Dessin. Accompagné par Susan Grace Galassi, conservateur de la Frick Collection et spécialiste de l’art du xixe siècle, tous deux ont fait un choix rigoureux parmi les centaines de feuilles disponibles et ont rédigé l’élégant et savant catalogue.
La présentation ici proposée inclut (hors catalogue) une trentaine d’oeuvres qui, faute de place, ne
purent être accrochées aux cimaises de la Frick Collection. Parmi-celles-ci on notera en particulier la
présentation du Parc d’Arcueil par Portail, Boucher et Oudry, la Villa d’Hadrien de Suvée, l’impressionnant
Chêne de la reine Blanche dans la forêt de Fontainebleau de Rousseau ou l’Autoportrait de Vernet.
|
|||