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Stanley Kubrick |
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Cinémathèque française, ParisExposition du 23 mars 2011 au 31 juillet 2011Stanley Kubrick et Warner Bros. : trente années d’une fidélité sans faille, qui marquent l’attachement constant du Studio à une politique de qualité et de novation. Dès ses débuts, Warner Bros. orchestre la mutation la plus décisive de l’histoire du 7ème art en produisant, en 1927, le premier film parlant, Le Chanteur de Jazz. Dans les années 1930, elle est la plus engagée des majors hollywoodiennes, qui produit des films au réalisme percutant comme Je suis un évadé ou Wild Boys of the Road. En 1940, elle signe avec Le Faucon maltais un des premiers grands classiques du fi lm noir qui donne à un prestigieux scénariste : John Huston, l’occasion de passer à la réalisation. La «politique des auteurs» ne fait pas encore partie du vocabulaire, mais le concept est bel et bien né… La guerre voit fleurir certains des plus beaux titres de l’histoire du studio, dont Casablanca de Michael Curtiz et Aventures en Birmanie de Raoul Walsh, deux immenses réalisateurs étroitement liés à Warner, qui donneront à celle-ci le meilleur d’eux-mêmes. Le «style maison» atteint son apogée durant cette décennie où brillent d’un éclat particulier des stars emblématiques comme Bogart, Cooper Bette Davis, Lauren Bacall ou Joan Crawford. Les années cinquante nous offrent avec Une étoile est née de George Cukor le sommet du drame musical et consacrent les talents d’Elia Kazan, Nicholas Ray, Arthur Penn. Un tramway nommé désir, À l’est d’Eden, Baby Doll, La Fureur de vivre, Le Gaucher… alors même que Rio Bravo et L’Esclave libre sonnent l’aboutissement de l’ère classique… c’est une «nouvelle vague» qui déferle bien avant la nôtre, porteuse d’un style de jeu épidermique, convulsif qui influencera la totalité du cinéma pour plusieurs décennies. C’est à cette époque si féconde que Stanley Kubrick réalise en indépendant ses premiers films : L’Ultime Razzia et Les Sentiers de la gloire, déjà totalement maîtrisés. C’est aussi durant ces années que débute un autre futur grand favori du studio : Clint Eastwood. En 1971, Kubrick entame sa collaboration avec Warner à l’occasion d’Orange mécanique ; la même année, Eastwood inaugure la série des Dirty Harry. Doit-on n’y voir qu’une simple coïncidence dans la riche et si diverse histoire de Warner Bros. ?
Depuis sa mort en 1999, la gloire de Kubrick n’a cessé de grandir. De son vivant, chacun de
ses films créait l’événement, attirait les foules mais divisait la critique. Reconnu aujourd’hui
unanimement comme un des plus grands metteurs en scène de l’histoire du cinéma, son oeuvre ne
cesse de fasciner par la variété de son inspiration, la profondeur de son propos, la force de ses
images. Pour les réalisateurs américains venus après lui, il est un modèle face au système. Il a pu en
effet joindre le succès commercial à l’ambition artistique, et surtout travailler en toute liberté et en
toute indépendance avec le soutien logistique et financier d’une grande compagnie, la Warner Bros,
pendant les trente dernières années de sa vie. Chacun de ses films témoigne d’une audace formelle,
d’une réflexion complexe tout en s’inscrivant dans un genre reconnu qu’il s’ingéniait à renouveler et
à subvertir : le film de guerre (Les Sentiers de la gloire, Full Metal Jacket), de science-fiction (2001,
L’Odyssée de l’espace), d’horreur (Shining), la fable politique (Dr. Folamour, Orange mécanique), le
film en costumes (Barry Lyndon), l’histoire d’amour fou (Lolita), le polar (L’Ultime Razzia). Son
dernier film Eyes Wide Shut désorienta sans doute encore plus mais se révéla son oeuvre la plus
intime, échappant à toutes les catégories.
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