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Thomas Bayrle |
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Thomas Bayrle débute sa carrière au milieu des années 1960, avec des influences venues du Pop art et de l’Op art. Avant cela, Thomas Bayrle travaille dans une usine de tissage, une expérience fondatrice qui l'a laissé fasciné par les structures combinatoires du tissu. Plus tard, il transpose ce modèle structurel aux images qu’il crée par répétition et par l’assemblage d’un motif de plus petit format.
Thomas Bayrle crée des images graphiques à partir d’autres images, en multipliant et déformant des motifs simples issus de nombreux supports (édition, film, vidéo, peinture...).
Le principe de ses oeuvres est généralement invariable et consiste à
transformer par anamorphose un motif sériel se condensant en une seconde
image. Cette image est donc à la fois déduite de sa répétition et
produite par elle, ce qui l’ouvre à tous les détours visuels.
"Bitte ein Pils" de Thomas Bayrle représente un verre de bière fraîchement servi qui se détache de la trame de fond de l’image, elle-même constituée de lignes horizontales où le verre est utilisé comme pictogramme. La pièce par la récurrence provoque la faillite de toute tentative de narration et, dans le même temps, sous la puissance de ce martèlement, permet au motif devenu sujet d’accéder à ce qu’il est réellement, un signe.
"Mappe mit 6 Siebdrucken" esquisse un portrait de famille. La grille de l’image est constituée d’un alignement de documents où sont couchés des tableaux de comptabilité. Par endroit, les lignes anamorphosées recomposent les silhouettes des trois personnages (père, mère, enfant). Des écritures, des chiffres, des en-têtes administratifs courent sur toute la surface de l’oeuvre. "Mappe mit 6 Siebdrucken" pourrait suggérer la représentation d’une famille archétypale à travers l’étude de ses modes de consommation.
"Motorway" est un tableau maquette en relief qui figure un paysage
composé de l’enchevêtrement ordonné de routes et de ponts. Réalisée sur une grille de bois et carton où
sont disposées des voitures en plastique, cette pièce évoque les dérives des grandes infrastructures
autoroutières aux abords des mégalopoles américaines. Elle exprime un regard critique sur
l’envahissement de la voiture et les équipements nécessaires à son utilisation. Un moyen de transport
devenu incontournable dont le paradoxe est à la fois d’incarner la liberté et l’autonomie autant qu’une
forme d’aliénation.
L’exposition se compose de 200 pièces, des années 60 à nos jours, regroupées par
affinités thématiques. Tableaux, sérigraphies, dessins, collages, objets, films : Thomas Bayrle utilise tous types de
support pour décliner une oeuvre plurielle qui joue sur les effets graphiques et les jeux optiques. Ainsi, se répète
dans ses oeuvres une multitude de motifs (personnages, téléphones, buildings, appareils photographiques), de
logos ou de lignes pour composer des portraits de figures anonymes ou célèbres, des images d’objets manufacturés
ou de paysages architecturaux. Selon ce même principe, Thomas Bayrle réalise des sculptures formées d’un
enchevêtrement de bandes cartonnées évoquant un réseau complexe de voies de circulation. Conçues sur le principe
du noeud de Moebius, elles sont la métaphore d’une société qui tourne en boucle. Ce regard critique porté sur le
monde moderne est au coeur du travail de Thomas Bayrle qui interroge le rapport de l’individu à son environnement
dans une société industrialisée et hautement technicisée.