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Sous l'égide de MarsArmures des Princes d’Europe |
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Musée de l’Armée, ParisExposition du 16 mars - 25 juin 2011L’exposition Sous l’égide de Mars. Armures des Princes d’Europe, présentée par le musée de l’Armée, réunit, pour la première fois, aux Invalides, les pièces maîtresses des plus grandes collections d’armures européennes et américaines, réalisées dans la seconde moitié du XVIe siècle pour les souverains et princes d’Europe. Ces armures d’apparat sont de véritables pièces d’orfèvrerie, dont les décors raffinés révèlent l’expression spécifique d’artistes français et flamands inspirés par l’esthétique maniériste qui s’est alors imposée dans tous les arts. Des projets dessinés, dus entre autres au peintre Jean Cousin le Père (1490-1560) ou au graveur et orfèvre Etienne Delaune (1519-1583), donnent un aperçu du travail de conception des modèles, confié aux plus grands artistes de l’époque. L’exposition invite ainsi à pénétrer dans les ateliers des grands maîtres armuriers du XVIe siècle, pour y découvrir le processus d’élaboration de leurs chefs d’œuvre. Pour cette unique occasion, de nombreux prêts exceptionnels ont été accordés au musée de l’Armée, issus des plus grandes collections d’armures conservées à Dresde (Rütskammer), Stockholm (Livrustkammaren et château de Skokloster), Vienne (Kunsthistorisches Museum), Turin (Armeria Reale), Leeds (Royal Armouries), mais aussi New York (Metropolitan Museum), au musée du Louvre, au musée des Beaux-Arts de Lyon et au musée national de la Renaissance à Ecouen. La Staatliche Graphische Sammlung de Munich, quant à elle, a consenti un prêt exceptionnel d’une vingtaine de dessins préparatoires à l’ornement de pièces destinées à la cour de France. Pour la première fois, ces études et projets seront présentés en regard des pièces auxquelles ils ont servi de modèles. Ces armures d’exception, objets d’apparat et signes spectaculaires voire ostentatoires, du pouvoir des commanditaires, ont été portées par les plus grands princes et souverains d’Europe au XVIe siècle : les rois François Ier, Henri II, Charles IX et Henri III de France, ainsi qu’Erik XIV de Suède, l’empereur Maximilien II, l’électeur Jean-Georges de Saxe… Certaines sont même complétées par une armure équestre comme l’impressionnant harnois d’Erik IV, que l’on peut considérer comme l’armure la plus somptueuse jamais réalisée et qui quittera, pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l’armurerie de Dresde où elle est conservée. L’usage voulait que les armuriers restent anonymes, ce qui rend aujourd’hui difficile l’attribution de la plupart des armures réalisées dans des ateliers français ; en revanche l’art de l’armure maniériste s’est diffusé jusqu’en Flandres où l’orfèvre anversois Eliseus Libaerts – établi à Anvers et connu par les archives – a réalisé d’extraordinaires pièces dans le goût français, forgées et décorées pour l’ambitieux Erik XIV de Suède. Son œuvre connue sera presque intégralement présentée dans le cadre de l’exposition et confrontée à la fois aux pièces françaises et aux réalisations flamandes contemporaines. On cerne mieux aujourd’hui la personnalité et le style des « inventeurs » des décors que les armuriers se sont efforcés de reproduire et d’adapter. Pour une large part, ils ont été inspirés par le répertoire décoratif mis en oeuvre au château de Fontainebleau, dont la Galerie François 1er, conçue par l’artiste italien Rosso Fiorentino, est le modèle et le manifeste. Y sont déployés des scènes mythologiques et de batailles, des cartouches ornés de « cuirs », des atlantes et caryatides, des animaux fabuleux et des guirlandes de fruits… Après avoir longtemps attribué l’ensemble des projets au seul Etienne Delaune, on considère plutôt aujourd’hui que Jean Cousin le Père, sans doute le plus grand peintre français de son temps, a dirigé une équipe d’ornemanistes de talent en leur fournissant des modèles. A travers l’art de l’armure, l’exposition se propose donc de plonger ses visiteurs dans la culture raffinée des cours européennes de la seconde moitié du XVIe siècle. Elle mettra en évidence : - les symboles et les codes du pouvoir des princes, largement inspirés des mythes antiques et communs à la plupart des souverains de l’époque ; - le rôle déterminant de l’art dit de l’Ecole de Fontainebleau, qui influence la production des ateliers les plus prestigieux sur une grande partie du continent, dans le domaine de l’armure comme dans ceux de l’orfèvrerie et de la gravure qui lui sont liés ; - l’existence de réseaux européens qui relient les artisans et les artistes mais aussi les marchands et permettent une circulation rapide des modèles depuis la France jusqu’à l’Europe centrale et la Scandinavie, par l’intermédiaire, entre autres, des ateliers anversois.
En ce sens, elle se veut un hommage à une Europe maniériste dans laquelle arts et pouvoir
sont étroitement liés.
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