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Shilpa Gupta |
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Considérée comme l’un des talents les plus prometteurs de la scène artistique indienne, Shilpa Gupta aspire dans son travail à toucher le plus grand nombre.
Shilpa Gupta pose un regard troublant sur la globalisation et ses avancées technologiques dans des installations interactives ou performances publiques qui donnent à l’artiste l’occasion de sonder la religion, l’imaginaire ou la subversion du désir humain.
Ses vidéos interactives, sites Internet, installations, photographies et performances explorent notamment le thème de la terreur, qu’ils soient liés au racisme ou aux intégrismes religieux, l’obsession sécuritaire, les frontières aliénantes ou les zones de frictions plus ou moins imaginaires entre les individus.
Concernée par "ce que nous voyons" et "comment nous voyons", Shilpa Gupta s’intéresse aux malentendus et aux structures avec lesquelles l’information est traitée, dans un monde hautement médiatisé où l’on tente d’effacer les distances tout en renforçant les politiques sécuritaires.
Shilpa Gupta participe à de nombreuses manifestations : Biennale de Lyon 2009, 7ème Biennale de Gwangju (en 2008), Biennale de Liverpool (en 2006), etc. Elle est également invitée par de prestigieuses institutions, parmi lesquelles la Tate Modern de Londres, la Daimler Contemporary de Berlin, le Queens Museum de New York et le Chicago Cultural Center.
"J’ai été influencé par :
L’intervention de Shilpa Gupta dans le château de Blandy-les-Tours s’apparente à une prise de possession totale des lieux : du cellier au donjon, à la tour des gardes, la tour des archives, la tour de justice, la tour carrée reliées par le chemin de ronde qui court sur les courtines… L’artiste investit ces espaces singuliers par l'installation d'oeuvres issues de sa plus récente production. Confrontées aux volumes et aux symboles de l’architecture historique, ces oeuvres renouvellent leur message, à la faveur du contraste temporel et spatial saisissant qu’impose le lieu.
Parmi les pièces emblématiques de l’artiste présentées dans l’exposition, Singing Cloud (2008-2010), installation monumentale dans laquelle un lourd nuage composé de milliers de microphones desquels se diffusent des sons, plane et menace au dessus de nos têtes. Le nuage vit et laisse échapper à certains moments des sifflements, des voix, plus ou moins lointains, plus ou moins animés, qui évoluent dans l’espace à la recherche d’un auditeur à même de les capter. Présentes également, l’oeuvre lumineuse Blindstars, Starsblind (2008) et le livre incandescent, Untitled 2009, qui irradient par les sens la pierre du château et la perception des visiteurs. Le travail photographique de Shilpa Gupta est aussi représenté, et témoigne de la multiplicité des médiums qu’emploie l’artiste.
La démarche de l'artiste s'élève à partir du contexte
politique et culturel si particulier de l’Inde. Mosaïque
de culture, l’Inde est traversée par des questionnements
identitaires, religieux et politiques qui se
cristallisent souvent avec une extrême violence, sans
véritablement d’échos dans les pays occidentaux. Le
travail de Shilpa Gupta puise dans ce contexte fracturé
la trame d’une réflexion sur la manière dont nos identités
se forgent. Elle interroge nos perceptions sur ces
conflits, visibles et invisibles, comme notamment la
place accordée aux femmes dans la société indienne,
le fatalisme des inégalités d’espérances de vie… Une
prise de position qui se formalise par un langage
plastique très personnel dans lesquelles les nouvelles
technologies se mêlent aux matériaux du quotidien
collectés dans sa ville natale de Bombay. Le caractère
politique de son oeuvre pourrait présupposer une
certaine violence ou un hermétisme, mais il n’en
est rien. Shilpa Gupta ne souhaite pas susciter de
sentiment de peur chez le visiteur, son projet "porte
sur la compréhension de la peur et des préjugés, et
au bout du compte sur la liberté". De quoi dessiner
les traits d’une possible réconciliation.