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Primitifs de la photographieLe calotype en France |
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BNF, ParisExposition du 19 octobre 2010 au 16 janvier 2011"La Bibliothèque offre un éclairage sur une page cruciale de l’histoire de la photographie. S’il a produit des oeuvres majeures, le calotype, procédé somme toute éphémère et transitoire, a affirmé pour la première fois avec force le caractère artistique de la photographie." Bruno Racine, président de la Bibliothèque nationale de France. 1843-1860 : c’est au cours de cette courte et riche période que naît la photographie sur papier. Artistes, écrivains, archéologues, aristocrates se passionnent alors pour cette forme d’expression nouvelle au côté des premiers grands photographes. Les créations issues de cet engouement collectif sont parmi les plus belles du XIXe siècle. Cent quatre-vingts tirages choisis dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, de la Société française de photographie et de grandes collections publiques et privées retracent cette étape essentielle des débuts de la photographie. Le calotype (du grec : belle image) est la première technique photographique associant le couple négatif/positif. Mise au point par l’anglais William Henry Fox Talbot dès 1840, cette technique apparaît en France presque en même temps que le daguerréotype. Le calotype, par la possibilité qu’il offre de multiplier les tirages à partir d’un négatif, porte en lui l’avenir de la photographie. Cependant, du fait du succès extraordinaire du daguerréotype - positif direct sur plaque argentée, le calotype ne connaît aucune exploitation commerciale et reste peu pratiqué. Il se répand néanmoins en France dans les années 1840 grâce à des personnalités comme Hippolyte Bayard, Louis Désiré Blanquart-Evrard ou Gustave Le Gray, avant son apogée au début des années 1850. Le calotype connaît alors une fortune extraordinaire et d’autant plus étonnante que ce ne sera jamais un procédé commercial. Parmi les 400 calotypistes français recensés se trouvent les plus grands noms de la photographie du XIXe siècle : Gustave Le Gray, Charles Nègre, Edouard Baldus, Henri le Secq par exemple, qui démontrent rapidement les possibilités esthétiques de ce procédé. Mais on compte également nombre d’artistes (Delacroix, Hugo, Bartholdi) ainsi que la fine fleur du monde des affaires (Aguado, Delessert, Odier), de la politique (Périer, Bassano, d’Haussonville), qui durant quelques années deviennent des amateurs passionnés par cette nouvelle technique.
Le tirage sur papier se rapproche alors par le format et le support de la gravure et du
dessin. La possibilité nouvelle de varier les teintes, de retoucher les tirages permet une
interprétation esthétique du négatif. C’est grâce à ce procédé que la photographie,
considérée auparavant comme objet scientifique ou commercial, est acceptée
définitivement par les élites intellectuelles et artistiques.
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