PRÉHISTOIRE(S), l’enquête

Dès cet automne, avec "PRÉHISTOIRE(S), l’enquête" le Muséum de Toulouse plongera le spectateur au cœur d’une investigation inédite... Prenant comme point de départ la sépulture de Téviec, découverte dans les années 1930, l'exposition invite le visiteur à mener sa propre enquête et à expérimenter les outils et techniques utilisés par les chercheurs. Elle l'oriente dans 5 univers: l’anthropologie, la chronologie et ses techniques de datation, l’environnement et ses sciences associées, la technologie des outillages, et pour finir l’observation de la vie sociale. De nombreuses pièces rares passeront au crible des yeux ainsi avertis du public, tels que la fameuse Venus de Lespugue, ou encore un rhinocéros laineux, des statues menhirs sexuées...

Archéozoologie ? Archéobotanique ? Datation relative ? Paléopathologie ? Taphonomie ? Autant de termes savants qui n’auront plus de secrets pour les visiteurs de l’exposition PRÉHISTOIRE(S), l’enquête proposée par le Muséum de Toulouse.

C’est bien la préhistoire qui est le point commun entre toutes ces disciplines scientifiques, et qui est mise à l’honneur dans une exposition hors norme. Avec pour point de départ la sépulture Téviec, conservée depuis les années 1930 au Muséum de Toulouse, chacun se retrouve dans la peau d’un enquêteur menant ses investigations dans un univers qui fait appel aux experts et aux scientifiques les plus pointus. Qui sont ces humains recroquevillés dans une même sépulture ? Quels sont ces objets qui les entourent ? Que nous révèlentils sur nos origines ? Des sciences traditionnelles aux techniques les plus contemporaines, c’est une multitude d’outils qui sont désormais au service des chercheurs et, pour l’exposition toulousaine, à la portée des grands et des petits, invités à faire preuve d’observation et de déduction...

Bijoux réunis par E.Cartailhac. Assemblage de perles lithiques, coquillages © Daniel Martin

Si l’approche de l’exposition se veut ludique et participative, elle est également organisée autour de pièces rares, voire, pour certaines, inédites au public : la sépulture de Téviec elle-même mais aussi plusieurs Vénus – dont la Vénus de Lespugue – autrefois découvertes en Haute Garonne mais depuis restées conservées dans les réserves du musée de l’Homme de Paris. Deux statues menhirs sexuées, représentant un homme et une femme, permettent de s’interroger sur la représentation des sexes et de leurs attributs dans la Préhistoire, concomitamment à l’apparition du métal dans les sociétés; deux mandibules posent les jalons de l’évolution de l’homme, tandis qu’un rhinocéros laineux à l’imposant squelette vient rappeler quelle était l’extraordinaire faune d’alors...

Un parcours riche en pièces de collections rares et passionnantes, qui ne fait que témoigner de la place historique du Muséum de Toulouse parmi les institutions fondatrices de la recherche en matière de préhistoire, qui ont fait de la France une pionnière de la discipline et de Toulouse l’un des pôles internationaux de l’âge d’or de la préhistoire, entre 1880 et 1940. L’exposition a elle-même été l’occasion de réactiver les recherches au niveau de l’inventaire des collections du Muséum venues du monde entier, et de l’analyse des pièces exposées ; en particulier de la sépulture de Téviec dont on ignorait les conditions d’arrivée au Muséum et qui a été entièrement numérisée grâce à un scanner médical.

Save the date : le Palais de la découverte présente l'exposition "Préhistoire(s), l'enquête" à Paris à partir du 13 décembre 2011.