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Atelier Grognard, Rueil-MalmaisonExposition du 21 janvier au 18 avril 2011Poursuivant l’histoire de la peinture le long de la Seine, dans la continuité de l’exposition "Reflets de la Seine impressionniste" organisée en 2008-2009, l’Atelier Grognard de Rueil Malmaison présente les oeuvres des peintres impressionnistes et post-impressionnistes qui ont formé l’école de Rouen. Avec près de cent tableaux, l’exposition apporte un nouvel éclairage sur l’ensemble de ces peintres, qui réussirent à travers leurs oeuvres à exprimer leur attachement pour leur terre natale mais également à capter l'atmosphère aérienne changeante et brumeuse, si particulière des bords de Seine. Les plus grands artistes de l’époque se sont intéressés à la ville aux cent clochers et à ses monuments : Paul Gauguin s’est installé pour quelques mois à Rouen en 1884, Claude Monet a peint sa série de Cathédrales en 1892/1893, Alfred Sisley vint à Rouen à deux reprises et Camille Pissarro vint peindre à Rouen soixante-neuf tableaux entre 1896 et 1898. Mais comme l’écrit Arsène Alexandre dans les colonnes du Figaro du 22 décembre 1902 à l’occasion d’une exposition de Joseph Delattre chez Durand-Ruel : «On ignore trop souvent nos écoles de province. Qui connaît l’école de Rouen, actuellement la plus vaillante…!?» Si l’exposition, «Une ville pour l’impressionnisme : Monet, Pissarro et Gauguin à Rouen» au musée des Beaux Arts de Rouen l’été dernier, a rendu leur place aux artistes rouennais, le travail réalisé spécialement pour cette exposition va plus loin encore en reconnaissant le rôle joué par Rouen dans l’avancée majeure du mouvement impressionniste. Trois grands thèmes sont abordés : la Seine avec le port de Rouen et le Pré aux loups ; la ville aux cent clochers avec certains quartiers comme la rue de l’Épicerie et pour une bouffée de fraîcheur, la campagne. Avec une vingtaine de toiles, le petit groupe de l’avant-garde rouennaise est particulièrement bien représenté : Léon-Jules Lemaître, Joseph Delattre, Charles Frechon sous l’influence d’un quatrième vivant à Paris, Charles Angrand (1854-1926). «Comme les trois mousquetaires, les impressionnistes rouennais sont quatre» (Eugène Brieux, Le nouvelliste, 26 avril 1889). Léon-Jules Lemaître (1850-1905), boursier de la ville de Rouen pour suivre ses études à l’Ecole des beaux arts de Paris, informait ses compagnons de la révolution picturale qui se livrait dans la capitale. Après avoir été tenté par le divisionnisme sous l’influence de Charles Angrand, il va abandonner cette technique trop astreignante et ne peindre, durant dix ans, que des vues de Rouen dans une superbe tonalité grise, comme le montrent quatre tableaux tout à fait caractéristiques présentés dans l’exposition. Le bouillonnant Joseph Delattre (1858-1912) a créé en 1896 l’Académie libre de la rue des Charrettes où va défiler toute la nouvelle génération des peintres de l’École de Rouen. Le tableau de Charles Angrand, Le pont de pierre, 1881, chef d’oeuvre de la période rouennaise montre à lui seul que l’artiste était à la pointe du combat impressionniste de Rouen (son oeuvre peint très limité, moins de cent tableaux, rend ce tableau d’autant plus précieux et intéressant). Viscéralement attaché à Rouen et à la Normandie, Charles Frechon (1859-1929) a appartenu à la mouvance du néo-impressionnisme avant de s’imposer comme l’un des principaux interprètes rouennais de limpressionnisme proprement dit. Albert Lebourg (1849-1928) partageait sa vie entre Paris et Rouen. Il a exposé avec le groupe Impressionniste en 1879 et 1880 et commençait donc à être reconnu. Il est très présent dans l’exposition avec des oeuvres rouennaises, mais aussi parisiennes. Authentique Normand, Albert Lebourg reste par excellence le peintre de la Seine. Henri Vignet,(1857-1920) a montré, lui aussi, tout l’intérêt qu’il portait à sa ville natale par ses tableaux caractéristiques du Rouen fin-de-siècle. Élèves de l’Académie des charrettes et du Cercle de Petit Couronne, les peintres de la deuxième génération sont aussi présents dans l’exposition : Léon Suzanne, Maurice Vaumousse, Marcel Couchaux, Narcisse Guilbert, Maurice Louvrier, Narcisse Hénocque. Par ailleurs, trois peintres de la même époque se sont distingués, il s’agit de Pierre Dumont, Robert Antoine Pinchon et Eugène Tirvert. Ils ont créé un style novateur où l’on voit poindre le fauvisme et bousculer les règles artistiques locales. Magdeleine Hue, seule femme du groupe, adepte de la couleur a peint un port de Rouen plein de force. Le rouennais Pierre Hodé, a transcrit, dans sa vue de Bougival, ce que vont être les dix années suivantes, des oeuvres synthétistes de la plus haute tenue. Enfin, cinq artistes ferment la marche : Alfred Dunet, Michel Frechon, Jean Thieulin, Pierre Le Trividic et Léonard Bordes. Ayant échappé au premier conflit mondial, nés entre 1890 et 1900, ils vont apporter dans la ville un courant nouveau et montrer de réelles qualités.
Commissaire de l’exposition : François Lespinasse, historien d’art, auteur de nombreux
ouvrages sur l’école de Rouen, membre de l’association des amis de l’école de Rouen.
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