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Paul Klee Polyphonies |
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Cité de la musique, ParisExposition du 18 octobre 2011 - 15 janvier 2012Exposition Paul Klee Polyphonies, Cité de la musique, Paris 2011 Avec "Paul Klee Polyphonies", le Musée de la musique présente sa première exposition monographique consacrée à l’oeuvre d’un peintre. Parmi les artistes majeurs de la première moitié du XXe siècle, Paul Klee se distingue en effet par sa pratique suivie de la musique, tant comme violoniste de niveau professionnel que comme auditeur enclin à partager son appréciation intime du langage musical. Partie prenante de sa théorie artistique, la musique n’est pas seulement pour l’artiste une passion de jeunesse. Elle anime, sa vie durant, la quête d’un élargissement des possibilités expressives de la peinture. Adoptant un parcours chronologique, l’exposition éclaire le cheminement de cet artiste à travers les débats esthétiques les plus significatifs de l’époque. Le dialogue de Klee avec les mouvements artistiques de son temps (expressionnisme, cubisme, mouvement Dada), puis son engagement théorique et pédagogique au Bauhaus témoignent d’une attention aiguë portée aux enjeux de l’avant-garde. Cependant, Klee aspire à une synthèse entre classicisme et modernité. La musique, la poésie et le théâtre sont des références constantes dans son travail, entretenant une porosité qui cherche à assimiler plusieurs registres du langage. Entre forme pure et mélanges, culture savante et populaire, Mozart et Bach y croisent Offenbach, et plus loin Schönberg, Busoni, Hindemith. La notion de « polyphonie » reflète ainsi la pluralité foisonnante et inattendue de son oeuvre. Réunissant plus d’une centaine d’oeuvres provenant de collections publiques et privées, l’exposition est réalisée en partenariat avec le Zentrum Paul Klee à Berne, détenteur majeur d’oeuvres de Paul Klee ainsi que d’un très important fonds documentaire, notamment sur son activité musicale. L’exposition invite tous les publics à explorer l’univers de cet artiste unique. Un audioguide accompagne le visiteur et, pour les jeunes et les familles, le Musée de la musique propose l’accès à un espace dédié, intitulé « Klee en mains », permettant de compléter la visite par des jeux et expérimentations artistiques et sonores.
C’est dans l’art de la gravure que le jeune Klee affirme son aspiration artistique, partagée entre les grands modèles de la Renaissance germanique et le dessin satirique. Il est alors violoniste d’orchestre et entretient une activité de critique musical, principalement tournée vers la musique des XVIIIe et XIXe siècles et l’opéra. Sa pratique de la musique de chambre, notamment avec sa compagne Lily, pianiste, est intense et explore le grand répertoire classique, de Mozart à Schumann, de Beethoven à Dvorák. L’opéra le passionne : Mozart toujours, mais aussi Wagner ou Debussy.
Dans ce que Klee définit lui-même comme
une « conquête » de la couleur, les années
1911-1915 sont décisives : il rencontre le
groupe munichois Der Blaue Reiter
(le Cavalier Bleu), découvre la peinture de
Robert Delaunay et entend la musique de
Schönberg. L’artiste s’attaque au projet d’une
construction « polyphonique » de la couleur.
Son voyage en Tunisie, en 1914, est
une révélation.
Les investigations de Klee poursuivent un projet d’abstraction, pensé comme un processus qui s’opère à partir de la nature, du paysage, où l’image tend à devenir un « champ de signes », telle une partition. Les oeuvres de cette période présentent une parenté avec les expériences poétiques développées par le groupe de Dada Zürich au Cabaret Voltaire, où les oeuvres de Klee sont exposées dès 1916. À cette époque, Klee rencontre l’univers du compositeur et pianiste Ferruccio Busoni, défenseur d’un « nouveau classicisme », qui le marquera durablement.
En 1920, Klee est appelé au Bauhaus de Weimar. Là, il approfondit ses recherches sur la transposition des principes de l’écriture musicale en peinture. Au Bauhaus, Klee rencontre les compositeurs Igor Stravinski, Béla Bartók, Paul Hindemith, ainsi que Stefan Wolpe et Erwin Schulhoff. Il s’intéresse aux instruments de musique mécanique et à la radio. Le paradigme musical est aussi mis en image au travers de personnages comiques empruntés à l’opéra et au théâtre. À cette période, il réalise un petit théâtre de marionnettes pour son fils Felix, s’inspirant de certaines figures du Bauhaus.
Exposition Paul Klee Polyphonies - Cité de la... par citedelamusique
Klee aboutit progressivement à combiner les éléments de la peinture : « ligne, couleur, surface », pour totaliser dans des oeuvres abstraites sa vision d’une polyphonie plastique. Cette expression ultime trouve son modèle, selon Paul Klee, dans un « âge d’or » de la musique, au XVIIIe siècle, avec l’oeuvre de Mozart ou celle de Haydn.
Avec l’arrivée au pouvoir de Hitler, le Bauhaus doit fermer ses portes, et Klee, qui a entre-temps accepté un poste d’enseignant à Düsseldorf, se voit contraint de quitter l’Allemagne et de regagner Berne, sa ville natale. Dans la dernière et intense phase de son oeuvre, Paul Klee traite la musique comme un thème pictural à la fois symbolique et fantastique, et les allusions directes à la montée des périls sont constantes. La figure de l’artiste comme interprète solitaire y fait retour.
A venir à la Cité de la musique : exposition Bob Dylan.
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