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Paul Jacoulet |
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BnF, ParisExposition du 5 juillet - 4 septembre 2011La Bibliothèque nationale de France présente, pour la première fois en Europe, l’oeuvre de Paul Jacoulet (1896-1960), peintre d’origine française ayant passé toute sa vie au Japon. Plus de 70 estampes en couleurs ainsi que des dessins et matrices en bois, portraits des habitants du Japon, de Corée, de Chine et des îles du Pacifique permettent de découvrir cet artiste singulier qui lance une passerelle entre l’occident et l’orient. Paul Jacoulet a pratiqué le dessin (plus de 3000 aquarelles et dessins) et la gravure (166 bois gravés). Issu d’un milieu très cultivé, il s’est initié aux techniques de l’estampe japonaise tout en connaissant l’art occidental. Son oeuvre gravé s’inscrit dans la tradition de l’ukiyo-e, gravure sur bois polychrome japonaise, qu’il cherche à perpétuer, s’inspirant notamment de l’art du grand Utamaro. Les sujets japonais sont bien évidemment fréquents dans l’oeuvre de Paul Jacoulet, qu’il s’agisse de portraits de geishas dans le pur style de l’estampe japonaise ou de personnages d’origines sociales très diverses dont Jacoulet s’attache à représenter avec exactitude le type physique, l’activité, le costume, la gestuelle. Il entretient avec la Corée un lien particulier, sa famille d’adoption étant originaire de ce pays. À partir de cartes postales ou d’après son observation de Coréens rencontrés au cours de ses séjours, il crée des oeuvres pittoresques représentant des personnages humbles portant le costume blanc traditionnel des Coréens. La Chine exerce également une certaine fascination sur lui : il s’agit d’une Chine fantasmagorique, imaginée à partir de photographies ou s’inspirant des spectacles de l’Opéra de Pékin auxquels il a assisté à Tokyo. On trouve notamment, dans ses estampes sur les sujets chinois, des représentations d’habitants de la Mandchourie et de la Mongolie aux costumes chatoyants. Enfin, entre 1929 et 1935, Jacoulet a effectué de nombreux voyages en Micronésie : outre les papillons qu’il collectionnait, il en a rapporté des milliers de croquis lui servant par la suite à créer des dessins et des estampes. Il s’intéresse aux populations qu’il croise dans ces îles, s’attachant à la représentation de leurs costumes, coiffes, tatouages, comme les femmes Chamorros de l’île de Guam qu’il décrit dans la jolie série Les couleurs de l’arc-en-ciel. Sa passion pour les papillons l’incite à adopter, dans ses estampes, une gamme de couleurs très riche.
L’oeuvre de Paul Jacoulet, parfaite synthèse des univers orientaux et occidentaux, oscille
entre art, illustration et ethnologie. Reprenant les codes de l’estampe japonaise, il
renouvelle le genre en introduisant de nouveaux sujets et en adoptant des coloris atypiques.
La Bibliothèque nationale de France possède l’intégralité de ses gravures qui proviennent
d’une donation de sa famille récemment complétée. Ses estampes fraîchement colorées
décrivant des personnages pittoresques seront une découverte pour le public français.
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