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Miguel Chevalier |
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Miguel Chevalier, acquiert grâce à sa formation pluridisciplinaire et lors de ses voyages à travers le monde une grande expérience artistique. Son art se caractérise par une exploration depuis 1982 des technologies actuelles.
Son champ d’investigation prend sa source dans l’histoire de l’art dont il reformule à l’aide de l’outil informatique les données essentielles. Ses thèmes se rapportent à l'observation des flux et des réseaux qui organisent nos sociétés contemporaines. Miguel Chevalier s’impose internationalement comme l’un des pionniers de l’art virtuel et du numérique. Les images qu’ils nous livrent interrogent perpétuellement notre relation au monde.
De nombreuses expositions personnelles et collectives en France et à l’étranger lui permettent de développer une
démarche très particulière, notamment au Musée d’Art Moderne de Paris en 1988, à la galerie Vivita à Florence en 1989, au Muséo de artes visuales à Caracas en 1993, au Centre Pompidou en 1994, au Musée Carrillo Gil à Mexico en 1996, à la Staatsgalerie
de Stuttgart en 1997, à l’Espace Cardin à Paris en 1998, à la Fabrika à Beyrouth en 1999, à la Biennale de Kwangju en 2000, au Musée Marco de
Monterrey au Mexique en 2002, au domaine Orenga de Gaffory en Corse, à la Bourse du commerce
de Paris, à la Cité internationale de Lyon en
2003, au centre d’art de Vitry-sur-Seine en 2004, etc.
"Les Fractal Flowers présentées à iMAL s’inscrivent dans une démarche initiée par Miguel Chevalier au début des années 2000, et qui englobe sous le titre Autres Natures une grande variété de réalisations. Toutes ont comme point de départ l’observation du règne végétal, et sa transposition dans l’univers numérique.
Le titre des premières oeuvres de cette série, Sur-Nature (2004), Ultra-Nature (2005) et Supra-Nature (2006), évoque un dépassement des frontières naturelles. Le processus de développement des végétaux colorés créés sur ordinateur est en effet régi par un logiciel conçu spécifiquement pour l’artiste: dix-huit "graines virtuelles" ont ainsi été créées par Miguel Chevalier et son équipe, qui les laisse croître, s’épanouir, mourir et renaître, donnant naissance à une infinie variété de formes. Bien qu’elle soit en partie paramétrable, la croissance de ces fleurs numériques repose essentiellement sur une composante aléatoire générée par le programme.
Esthétiquement, les Fractal Flowers se distinguent des Autres Natures par leur conquête de la troisième dimension : il en résulte des fleurs à mi-chemin entre l’organique, le mécanique et la robotique, dont l’aspect étrange, voire menaçant est tempéré par le contrôle qu’exerce sur elles le spectateur, via le jeu de l’interactivité.
Comme l’a souligné Lev Manovich, le propre de l’oeuvre numérique est de reposer sur un code, susceptible d’être interprété différemment selon les logiciels. L’exposition des Fractal Flowers à iMAL illustre pleinement ce principe de variabilité : ainsi les mêmes données sont-elles utilisées pour produire des images animées interactives, des images imprimées, ou encore des formes tridimensionnelles, véritables "sculptures numériques" obtenues par stéréolithographie.
Au-delà de leurs qualités esthétiques et ludiques, les Fractal Flowers questionnent le statut de l’oeuvre d’art à l’ère du numérique et, sur un mode poétique et métaphorique, les enjeux de la manipulation génétique : nul ne peut prédire ce que produiront ces "fleurs fractales" libres de se croiser et de se reproduire à l’infini..."
Extraits du catalogue rédigé par Pierre-Yves Desaive