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Donation Maurice Jardot |
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LaM, Villeneuve d’AscqDu 7 juin au 28 août 2011Dans le cadre de sa programmation d’été, le LaM accueille du 7 juin au 28 août la collection du Musée d’art moderne de Belfort, la Donation Maurice Jardot. Présentées au coeur des collections modernes du LaM et dans la salle Théma, ces oeuvres prolongent celles de la donation Geneviève et Jean Masurel. Cet accrochage, qui présente pour la première fois hors de Belfort une très large sélection d’oeuvres de la Donation, inaugure une série d’expositions dédiées à une « collection invitée. » La Donation Maurice Jardot, issue d’une donation puis du legs du collectionneur à la ville de Belfort en 1997 et 2002, présente des liens très forts avec la collection d’art moderne du LaM. C’est le travail de trois « disciples » et amis du célèbre marchand et découvreur du cubisme, Daniel-Henri Kahnweiler, qui se trouve rassemblé ici. Pendant quarante ans, de 1956 à 1996, Maurice Jardot fut successivement collaborateur puis directeur de la Galerie Louise Leiris, anciennement Galerie Kahnweiler, du nom du marchand d’art qui fonda et dirigea la galerie jusqu’à sa mort en 1979. C’est dans cette même galerie que Roger Dutilleul avait fait, dès 1908, ses premières acquisitions d’importance, en particulier d’oeuvres cubistes, avant de transmettre sa passion et sa collection à son neveu Jean Masurel. De ce fait et tout naturellement, les similitudes sont frappantes entre les deux donations. Les grands maîtres cubistes, Georges Braque et Pablo Picasso, y sont particulièrement représentés, ainsi que Fernand Léger, Henri Laurens et André Masson, le seul peintre surréaliste admis dans le cercle de Kahnweiler. Toutefois, le regard singulier de chaque collectionneur s’exprime dans les périodes ou les techniques représentées. Les oeuvres de la Donation Maurice Jardot, réunies plus tardivement, donnent à voir des aspects isolés ou méconnus de la production de leurs auteurs ; les dessins, gravures et gouaches y sont nombreux, offrant un regard plus intime sur le processus de création des artistes. Présentées en contre-point des oeuvres du LaM, elles dévoilent à la fois la cohérence et les partis-pris des deux donations. C’est autant à la personnalité des collectionneurs qu’au caractère exceptionnel des oeuvres réunies que cet accrochage rend hommage. Dans le cadre de la présentation de la Donation Maurice Jardot, la salle Théma art moderne accueille la Théogonie de Georges Braque. Inspirée par la mythologie grecque, cet ensemble de gravures à l’eau-forte raconte sur seize planches l’histoire de la naissance des Dieux. Peu de collectionneurs sont parvenus à réunir l’intégralité de ces planches. C’est grâce à la rigueur et à la ténacité de Maurice Jardot que la série complète peut aujourd’hui être présentée. C’est Ambroise Vollard, célèbre marchand et éditeur d’art, qui est à l’origine de cette série. Lorsqu’il propose à Georges Braque d’illustrer l’oeuvre poétique de son choix, c’est vers Hésiode, poète et théologien grec, que l’artiste se tourne. Au début des années 1930, dans le contexte de l’entredeux- guerres, Georges Braque revendique des sources d’inspiration plus classiques que pendant l’aventure du cubisme. Il développe un profond intérêt pour la mythologie antique, qui se manifeste dans le travail préparatoire très poussé de la Théogonie. Si Georges Braque avait achevé la gravure sur cuivre en 1932, le tirage sur papier n’était pas terminé à la mort d’Ambroise Vollard, en 1939. Seulement seize planches sur les vingt prévues avaient été imprimées, chacune à cinquante exemplaires. La publication de l’ouvrage fut annulée et les épreuves dispersées.
La découverte de la collection de Maurice Jardot se
poursuit à la bibliothèque du musée, qui a reçu par legs,
en 2003, le fonds de livres et de revues du
collectionneur. Il comprend des livres rares illustrés par
les artistes de la Galerie Kahnweiler-Leiris : Picasso,
Braque, Laurens, Léger ou Masson…
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