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Luc Choquer |
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Luc Choquer suit d'abord une formation d’animateur socioculturel ainsi que des études de psychologie. Il travaille notamment pendant 5 ans auprès de jeunes délinquants et toxicomanes. Au début des années 1980, ayant découvert les travaux de Robert Frank, Diane Arbus et William Klein il décide de devenir photographe.
Luc Choquer est notamment lauréat du prix Kodak de la Critique en 1985 et du Prix Villa Médicis Hors-les-Murs en 1991. Il publie plusieurs ouvrages dont Planète France en 1989, Ruskaïa en 1992, L’Archipel des sept îles en 1995...
Luc Choquer s’investit dans ses sujets jusqu’à l’hyperprésence, étudiant de manière rigoureuse les groupes humains et leurs univers, composant des portraits qui nous laissent à la fois déroutés et émus.
Prolongeant l’esprit du photojournalisme humaniste du milieu du vingtième siècle, Luc Choquer s’interroge de manière récurrente sur l’organisation des décors, de la lumière, des attitudes et des couleurs, ces moteurs essentiels qui traduisent les intentions du photographe. Même s’il se défend d’intervenir dans la réalisation des portraits qu’il façonne, il tente sans cesse d’attirer ses personnages vers des situations complexes et riches. Le résultat est saisissant : il ne s’agit pas de simples images, mais d’une quête d’informations sociologiques qu’il éclaire d’une sensibilité à fleur de peau.
À quoi ressemblent les Français ? À ce garagiste en bleu de travail ? À ce boxeur en chambre ? Depuis huit ans, Luc Choquer a réalisé des centaines de portraits. Il a frappé aux portes, pénétré les intérieurs, laissé ses modèles décider de leur pose. Il a recueilli des paroles et légendé ses images, faisant croire à une entreprise de recensement sociologique, sur le modèle des portraits pris par le photographe August Sander dans l'Allemagne des années 30. Mais on pressent chez Luc Choquer autre chose que le seul souci documentaire, un désir de passer le seuil de la chambre ou du salon, une pulsion de romancier. Il y a du Balzac et du Perec dans sa quête d'indices. Du Jean-Philippe Toussaint ou du Thomas Lélu dans sa capacité à laisser chacun se réinventer en basketteur d'opérette ou en Olympia de canapé.
