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James Coleman |
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Tout au long de sa carrière, James Coleman s'est préoccupé de questions telles que la perception, la représentation, la construction de l'image et de l'identité. Il aborde ces sujets par des média divers tels que la vidéo, le film, la projection diapositives, le théâtre et la performance. Dans son oeuvre, Coleman relie la fiction à la réalité, des genres littéraires comme le théâtre et le folklore irlandais à des pastiches d'événements extraits de la vie quotidienne. Ces éléments sont combinés à des images qui font indirectement référence à la peinture traditionnelle, la photographie de mode et la culture musicale. Les installations de Coleman sont présentées comme des mise-en-scène devant lesquelles le spectateur-observateur risque de se trouver piégé dans un réseau d'impressions et de tensions.
L'oeuvre comprend une projection unique d'une série de diapositives qui se fondent progressivement les unes dans les autres. Chaque image occupe l'écran pendant une vingtaine de minutes et le cycle complet se déroule sur plusieurs heures. Les images proviennent d'une séquence du film The Invisible Man, l'adaptation cinématographique d'un roman de H.G. Well réalisée par James Whale. Dans le film, un scientifique, inventeur d'une formule secrète qui lui permet de disparaître, fuit ses persécuteurs. Cette scène n'est cependant pas visible par le spectateur. Celui-ci n'est à même que de distinguer un glissement léger, quasi imperceptible, du temps enregistré. De cette dilatation extrême du temps, seul le mouvement ou la trace reste visible.
L'installation consiste en de multiples projections de diapositives synchronisées (35mm), avec une voix-off narrative. Les images photographiques projetées fonctionnent comme un reportage. Elles illustrent une mise-en-scène qui prend place dans et autour de la salle de répétition d'une école communale où un groupe de jeunes acteurs et danseurs préparent un spectacle. Ils y rejouent continuellement les mêmes danses et scènes dramatiques.
"Valor Impositus" est une vitrine vide au pied de laquelle repose un squelette
ramassé. L’installation met en scène la mort sinon le meurtre d’une
personne qui selon le cartel de ce mobilier récupéré dans un musée aurait
été un colonel de l’armée sudiste, le colonel Lewis Moor...
Au coeur
de ce jardin énigmatique aux aspects de labyrinthe, cette vitrine dans
laquelle les oeuvres des autres artistes se reflètent appelle également le
souvenir de certaines scènes de la littérature et du cinéma. Le domaine des
arts plastiques serait ainsi contaminé non seulement par la question de
l’Histoire mais aussi par les domaines de l’image en mouvement et de la
narration (et donc des histoires). Doit-on penser au "Limier" de Joseph L.
Mankiewicks (1972), à "Meurtre dans un jardin anglais" de Peter Greenaway
(1982), à "Shining" de Stanley Kubrick (1980) ou plus directement, sinon plus
simplement, à l’une des premières oeuvres de Coleman, "Living and
presumed dead", qui posait déjà la question de "l’énigme du héros dans
l’oeuvre de James Coleman"