De l'Hôtel au Château

Au fil des expositions temporaires de son centre d’art, l’Hôtel des Arts, le Conseil général acquiert des oeuvres des artistes exposés et constitue une collection dans les domaines de la peinture, de la sculpture, de la photographie et de la vidéo.

Cette collection est présentée dans différentes communes du département à l’occasion d’Expositions Hors les Murs afin d’offrir aux varois la possibilité de découvrir des artistes qui bénéficient d’une reconnaissance internationale indiscutable, tels Jannis Kounellis, Per Kirkeby, Sarah Moon, Claude Viallat, Piero Pizzi Cannella, et dont certains sont les maîtres de l’art d’aujourd’hui : Sean Scully, Vik Muniz, Baselitz, Antoni Tapiès…

Pour cette exposition au Château de Vins-sur-Caramy, seront présentées une très belle bâche de l’artiste nîmois Claude Viallat, un peintre qui expérimente les rapports à la couleur en jouant du contraste de la matière picturale, de la forme et de la touche et une huile sur toile de Van Rogger, dont la peinture mystérieuse et puissante invite à découvrir les fresques murales de sa propriété de Vallongues à Bandol.

Les visiteurs pourront aussi explorer les multiples sens des oeuvres de Marek Szczesny, peintre polonais expressionniste qui vit en France : l’artiste utilise une palette de couleurs réduite au blanc, au noir et quelques terres, intégrant fréquemment des papiers déchirés, collés ou simplement apposés et qui par la spontanéité de son geste donne de l’énergie à la surface du tableau permettant au spectateur de circuler dans les oeuvres.

Marek Szczesny, Claude Viallat et Van Rogger ont été respectivement exposés à l’Hôtel des Arts en 2002, 2005 et 2008.

Aux côtés des oeuvres de la collection départementale, l’artiste Goulven qui vit et travaille à Toulon exposera ses sculptures issues de sa collection et de collections particulières.

Dans le travail de Goulven, la symbolique n’est pas surajoutée à l’objet mais découle du choix des matériaux et des techniques mises en oeuvre pour les transformer et les assembler : la courbe de la sculpture « Bancs » est celle d’un méandre, c’est à dire la déviation du cours linéaire de l’existence provoquée par un accident, une maladie : elle évolue lentement vers une spirale sur laquelle repose l’assise. « C’est l’accident, l’effondrement, le cataclysme, qui font dévier la rivière de son cours, qui entaillent le quotidien de l’homme, créent de l’imprévu, et ce faisant l’obligent à se surpasser, à inventer, donc à devenir plus humain » (Goulven, 2006)