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Maya, de l'aube au crépuscule

Musée du Quai Branly, Paris

Exposition du 21/06/11 – 02/10/11




Les guerres mayas

Article de Référence : exposition Maya, de l'aube au crépuscule, Musée du Quai Branly, Paris, 2011.

La guerre chez les Mayas constitue un facteur commun de leur histoire et un élément clef de leur développement et de la disparition de leur société.

Les conflits mayas sont principalement dus aux contraintes de milieu, à la lutte pour l’autonomie des différents centres et à la concurrence autour des routes commerciales. La guerre serait un facteur de dégradation de l’environnement, d’augmentation des pressions sociales, et en définitive, une cause de l’effondrement de la civilisation. Les guerres mayas prennent la forme d’une succession de conflits internes entre les sites, ou entre des entités d’un même groupe culturel ou ethnique, principalement menés par les élites afin de maintenir un statu quo. Le plus souvent, ces conflits consistent en des attaques furtives pour capturer ou éliminer les chefs ennemis.

Vers le Classique récent, l’importance des affrontements implique la participation de sites alliés. Leur portée et le recours à des formes de défense des sites ont évolué au fil du temps, mais les guerres mayas ont toujours été limitées par la logistique et la technologie. Les armes utilisées durant les combats étaient principalement des lances, des couteaux, haches, masses, lames d’obsidienne fixées sur des bâtons en bois, des propulseurs, des flèches, des boucliers, et des armures en coton. Les Mayas ont également utilisé des barricades, des murs palissadés, des murailles, des fossés et des terre-pleins, souvent combinés avec les défenses naturelles, comme les plantes épineuses, les ravins, les îles ou encore les zones marécageuses.

  • Le Préclassique

    Vers 600 av. J.-C., les populations s’affirment de plus en plus comme bâtisseuses, et édifient les premiers sites de Nakbé et El Mirador. Apparaissent en même temps les premiers signes de violence et de conflits, ainsi que les rites d’achèvement des édifices.

    Se développe à la période suivante une architecture de plus en plus complexe. Les bâtiments seraient en effet les premières expressions du pouvoir politique et de la célébration publique de rituels. Des murailles entourent les grands sites, et de vastes fossés sont construits autour des centres cérémoniels en signe de défense. Ces fortifications illustrent aussi le rayon d’action et le pouvoir des groupes en conflits, et sont vues comme des éléments à la fois défensifs et offensifs. Les dimensions et la complexité des ouvrages montrent autant la puissance de frappe et les tactiques de conquête que les savoir-faire des bâtisseurs.

    Vers 150 apr. J.-C., l’ordre maya est fortement mis à mal par le fort déboisement à des fins constructives, la préparation d’énormes quantités de stuc pour parer les édifices d’ornements monumentaux de messages idéologiques, la croissance démographique et la sédimentation des zones marécageuses. Plusieurs sites sont alors abandonnés et le nombre de conflits augmente.

  • Le Classique

    Plusieurs sites sont alors transférés dans des zones plus élevées et mieux protégées. Des acropoles triadiques sont édifiées. Les premières dynasties, dont l’histoire est consignée sur les stèles ou sur les murs des monuments, se constituent. Les plus importantes cités ont un glyphe-emblème dont l’occurrence dans d’autres villes indique l’étendue de son pouvoir. Les conflits commencent à être enregistrés sur les monuments sculptés, avec des symboles de guerre et de conquête. Les prisonniers et les gouvernants victorieux intègrent les sujets idéologiques.

    Vers 400 apr. J.-C., après la venue du Teotihuacan Siyaj K’ak, la cité de Tikal étend son pouvoir sur plusieurs sites. Cette tentative de prise de contrôle des vastes régions agricoles dans les bassins fluviaux, soumises au tribut, permet de contrôler les principales routes commerciales. Tikal va alors jusqu’à participer à l’installation de la nouvelle dynastie de Copan au Honduras. Cela lui permet d’accéder aux terres fertiles productrices de cacao, ainsi qu’à une voie commerciale où transitent l’obsidienne et le jade. Les liens ainsi tissés et les conflits permettent à Tikal d’obtenir des prisonniers et des esclaves. La ville construit alors un grand système de fossés, de terre-pleins qui délimitent une surface d’environ 167 km2.

    Vers 600 apr. J.-C, les conflits connaissent un e recrudescence. Les alliances changent et les mariages politiques deviennent une pratique courante.

    Des systèmes de barricades, des murs doubles avec des impasses de la mort, sont mises en place. Dans les scènes de victoires et de captures, le gouvernant est exalté dans son rôle de guerrier. Les dirigeants se préparent au combat, paradent en vainqueurs, nouveaux maîtres d’images religieuses dérobées dans les sites conquis.

    Les monuments des vaincus sont détruits, les visages de leurs dirigeants martelés, certaines fresques sont emportées vers les sites des vainqueurs et leurs registres de victoires passées effacés.

    Vers 750 apr. J.-C., le sud du Péten est plongé dans de constants conflits, si bien que les grandes migrations s’amorcent. Pendant le siècle suivant, les sites du Péten sont finalement abandonnés.

  • Le Classique terminal et le Postclassique

    Cette période est le théâtre d’un nouveau changement dans les pratiques militaires. Des défenses plus solides, qui combinent fossés et murailles, sont mises en place. Une nouvelle forme de guerre apparait avec la destruction totale des agglomérations. Des communautés entières sont alors rasées.

    Vers 1200 apr. J.-C., la guerre maya connait son ultime évolution. De nouveaux remparts d’une épaisseur remarquable et pourvus de parapets sont érigés. Les zones contrôlées par chaque cité sont alors assez vastes. Cependant, de nouvelles frictions apparaissent entre les membres dirigeants entraînant l’effondrement final de leur société.



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