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Gilles Saussier

Biographie Gilles Saussier


Le photographe français Gilles Saussier naît en 1965 à Suresnes.

Gilles Saussier
Gilles Saussier

Après cinq années passées à l’agence Gamma (1989-1994), Gilles Saussier s’éloigne progressivement des codes du photojournalisme et commence à travailler à des projets expérimentaux qui entrecroisent les genres de la photographie documentaire, de l’art conceptuel et l’anthropologie visuelle.

De 1995 à 1996, Gilles Saussier réside à Dhaka, Bangladesh, et travaille sur le corpus "Living in the Fringe" (1995-1998), un ensemble de portraits et de paysages consacré aux habitants des îles fluviales du delta du Bengale. Dans "Retour au pays" (1999-2001), Saussier s’intéresse à la cohabitation des usages et les imaginaires du paysage en vallée de l’Epte à la frontière de l’Île-de-France et de la Normandie.

"Studio Shakari Bazar" débute en 1997 par une exposition sous chapiteau dans la vieille ville de Dhaka et la distribution de 74 portraits aux habitants du quartierhindou de Shakhari Bazar. Entre 2001 et 2007, Gilles Saussier documente la dissémination de ses images dans le quartier et réalise de nouvelles générations de portraits. Le Point du Jour expose et publie "Studio Shakhari Bazar" en 2006.

Gilles Saussier particip notamment à la Documenta 11 de Kassel en 2002 et à l’exposition "L’archive universelle. La condition du document et l’utopie photographique moderne" (2008) au MACBA de Barcelone. Le travail issu de sa résidence à Cherbourg en 2005/2008 est présenté lors de l’exposition inaugurale du Point du Jour en 2008.

Parmi ses publications : "Living in the Fringe" (Figura, 1998), "Situations du reportage, actualité d’une alternative documentaire" (Communications, n°71, 2001), et "Studio Shakhari Bazar" (Le Point du Jour, 2006).



Expositions Gilles Saussier (sélection)


  • 2010 : Le Tableau de chasse - Le Point du Jour, Cherbourg-Octeville

    Le Point du Jour propose de mettre en lumière l'histoire récente de la Roumanie et la question du photoreportage, au travers du travail de Gilles Saussier. Le photographe confronte ses images prises à l'époque de l'insurrection de Timisoara à l'hiver 1989 à celles rapportées de Roumanie lors de différents voyages effectués après 2003. Il engage ainsi le spectateur dans une réflexion sur le rapport des images à l'histoire, la mémoire et au monument...

    L’exposition présente quelque 30 tirages, noir et blanc et couleur, de formats différents. Leur montage mêle les époques et les lieux.

    Les publications dans lesquelles parurent certaines images de 1989 sont présentées sous vitrine. Dans un espace séparé, sont réunis des portraits de victimes de l’insurrection de Timisoara. Les pages du livre, publié à l’occasion de l’exposition, sont accrochées au mur suivant l’ordre de lecture.

    Les premières séries du "Tableau de chasse" ont été exposées en 2005 au Kunstmuseum de Bâle dans le cadre de l’exposition "Covering the Real". La présente exposition est coproduite avec l’Artothèque de Caen et le Centre régional de la photographie Nord–Pas-de-Calais.



    Présentation par Gilles Saussier

    "Il ne suffit pas d´être au coeur des grands événements et de les photographier, pour écrire l´histoire. Dans "Le Tableau de chasse", je reviens sur mes propres photographies de la révolution roumaine, prises entre le 23 et le 26 décembre 1989 lorsque j´étais reporter à l´agence Gamma.

    Parmi ces photographies, un instantané dramatique de soldats roumains pris sous le feu a été publié dans Time, Stern, Paris-Match et bien d’autres journaux. Il m’a valu la reconnaissance de la profession et de nombreux prix dont un World Press. Souvent reprise pour commémorer les riches heures du photojournalisme et de l’agence Gamma, cette image-symbole permet-elle pour autant de penser au présent l´histoire des événements de la révolution roumaine ?

    Je suis retourné à plusieurs reprises enquêter à Timisoara et soumettre à des acteurs de la révolution roumaine mes photographies. Elles ne les ont que peu intéressés. Les moments clefs de l’insurrection ont eu lieu entre le 16 et le 20 décembre 1989 avant que n’arrivent les reporters étrangers et que ne soient prises la plupart des photographies aujourd’hui disponibles dans les archives des médias.

    Cet exemple, parmi tant d’autres, contredit l’idée reçue selon laquelle l’actualité serait couverte à profusion. Aujourd’hui comme hier, nous n’avons bien souvent que peu ou pas d’image des événements historiques les plus tragiques : des camps de concentration jusqu’à Guantanamo en passant par le génocide cambodgien, la guerre du Golfe, ou Srebrenica.

    Ceci devrait inciter à plus de modestie, tous ceux qui parmi les photographes de presse se prétendent nos peintres d´histoire et les dépositaires de notre mémoire visuelle collective.

    À Timisoara, aucune photographie n´a permis d’établir la responsabilité de l’armée roumaine dans le meurtre de plus d’une centaine de civils et les blessures infligées à quatre cents autres personnes. On sait cependant que c’est l’armée roumaine qui, en décembre 1989, a tiré sur la foule désarmée et non pas la Securitate qu’aucun reporter étranger n’a pu voir ni photographier.

    De mon point de vue, la photographie que j’ai publiée en 1989 en couverture de Stern pose au moins autant de questions que les images controversées du vrai-faux charnier de Timisoara. Parce qu’elle montre des soldats de l’armée roumaine victimes de tirs, que les journaux ont systématiquement attribué à la Securitate, cette photo a symboliquement dédouané l’armée de ses crimes envers les civils. Vingt ans après les événements, on ne sait toujours pas qui tirait sur ces soldats mais on continue de publier ma photographie. Pour la profession, elle reste une excellente image de guerre. Pour tous ceux qui cherchent à penser la révolution roumaine, elle est une image dont il faut travailler l’actualité.

    C´est ce que je propose dans "Le Tableau de chasse" en confrontant ces photographies de 1989 à des séries d’images prises depuis 2003 qui sont une méditation sur le rapport des images à l’histoire, à la mémoire, au monument.

    La monumentalité des images-symboles, affranchie le plus souvent des exigences minimum de contextualisation, fige la pensée et le questionnement de l´histoire. Mes séries proposent au contraire d´autres lectures et interrogent la manière dont l’héroïsme des reporters peut recouvrir celui des acteurs des événements eux-mêmes."



    Gilles Saussier : les liens


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