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Frank Gerritz |
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Musée Tavet-Delacour, PontoiseExposition jusqu'au 5 juin 2011Cette exposition est la première en France consacrée à Frank Gerritz, plasticien reconnu internationalement. Initialement musicien puis sculpteur, cet artiste contemporain réalise des oeuvres qui ne portent pas sur la couleur ou la composition mais sur la lumière et sa densité. Ses détournements de chef-d'oeuvres de ses contemporains, à travers l'appropriation des cartons d'invitation, sont aussi devenus sa marque de fabrique. De cette façon, il parvient à transformer la perception mentale des images. Frank Gerritz propose une évolution originale du Minimal Art qu’il approche avec rigueur mais aussi une grande liberté n’hésitant pas à détourner des oeuvres célèbres. Ces dernières années, de grands musées américains ou européens ont acquis ses oeuvres. Et si les musées de la Haye et de Weserburg, notamment, lui ont consacré des expositions importantes, celle de Pontoise sera la première dédiée à l’artiste en France. Frank Gerritz procède toujours par recouvrement d’une surface plane qu’il détache du mur de quelques centimètres. Initialement sculpteur, l’artiste « dessine » la densité des plans par d’innombrables gestes répétés avec précision qui donnent dans un premier temps un sentiment d’infaillibilité et d’autorité à ses oeuvres avant que la dimension sensible de ses oeuvres, conçues à l’échelle du corps humain, ne se révèle pleinement. L’artiste dit ne pas composer (au sens subjectif). Il fragmente la surface en plans horizontaux ou verticaux qui spatialement équilibrés et stabilisés, entrent néanmoins avec force en résonance avec leur environnement. Son travaille ne porte donc pas sur la couleur ou sur la composition, mais bien sur la lumière et sa densité, sur la présence quasi sonore des surfaces qui rythment l’espace. Cette conception de l’espace se révèle tout autant dans ses dessins, mais dans ces derniers, l’assemblage de plusieurs feuilles, relève d’un processus qui préludait aux développements des volumes simples et répétés de sa sculpture. Il s’agit de la même manipulation spatiale : rotation et association par addition d’un même module.
Les détournements d’œuvres de ses contemporains, à travers l’appropriation des cartons d’invitation, sont une manière de transformer la perception mentale d’images, en leur donnant une nouvelle lecture mais aussi une plasticité que leur nature d’icônes de l’art contemporain leur avait fait perdre. Il y a là un processus critique très efficace au regard des images produites notamment par le Pop Art.
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