Annuaire gratuit Référencement Achat tableaux peintures Expositions Médias Bio Série Afrique Série Paysage Jack the Ripper Roswell Ali Baba Vache folle Aquarelles Encres Vénus Saint georges Restaurants Rats | ||||||||||
Festival Avignon 2011 |
|||
AvignonFestival du 6-26 juillet 2011Le Festival d'Avignon est aujourd'hui l'une des plus importantes manifestations internationales du spectacle vivant contemporain. C’est avec le danseur et chorégraphe Boris Charmatz, artiste associé de l’édition 2011, que s’est imaginé le 65e Festival d’Avignon. Faisant la part belle aux créations qui constitueront trois quarts des spectacles présentés, il s’inventera notamment avec Patrick Pineau, Wajdi Mouawad, Anne Teresa de Keersmaeker, ... . Autant d'artistes, auteurs, metteurs en scène, chorégraphes et plasticiens, qui feront des plateaux de théâtre des lieux d'expression, de liberté et d'expérience.
Depuis 2007, l’École d’Art d’Avignon se transforme pendant le Festival en « foyer des spectateurs », lieu de ressources et
espace de rencontre privilégiée avec les équipes artistiques invitées. Depuis 2009, Boris Charmatz et l’équipe du Centre
chorégraphique national de Rennes et de Bretagne inventent un Musée de la danse qui interroge également ces notions,
invitant notamment le public à visiter des dispositifs inédits qui réunissent intellectuels et artistes dans des formes
spectaculaires. Ces deux démarches, défendant l’idée que nous avons tous et toujours quelque chose à apprendre de
l’expérience artistique, se retrouvent aujourd’hui associées dans le projet Une école d’art. Quoi de plus naturel que d’installer
cette école d’art dans les murs et dans le prolongement de celle qui se développe toute l’année à Avignon. Ouverte la
journée, on y trouvera des installations vidéo d’artistes comme le Polonais Artur Zmijewski ou le Coréen Sung Hwan Kim,
des photographies de Jean-Luc Moulène, des ateliers ouverts avec Tim Etchells ou Jérôme Bel, des visites des ateliers de
conservation-restauration (particularité de l’École d’Art d’Avignon autour de la préservation de l’éphémère) organisées
par l’équipe de l’école, sans oublier des discussions avec le public. Et la nuit, à l’heure de la Vingt-cinquième heure, nous
organiserons des « batailles » d’artistes, des confrontations improvisées comme Boris Charmatz en fait souvent et pour
lesquelles nous inviterons, entre autres, Médéric Collignon, Simone Forti, Meg Stuart, François Chaignaud ou encore Benoît
Lachambre. Nous préparons, par ailleurs, deux « sessions poster » : deux manifestations singulières qui s’apparentent à des
performances-débats, l’une sur le thème du mouvement et l’autre sur celui de l’école. L’esprit d’une école d’art se retrouvera
aussi dans la présence, au Festival d’Avignon, d’installations originales de trois artistes qui travaillent à la frontière des arts
visuels et des arts de la scène : Jean Michel Bruyère, William Forsythe et Tino Sehgal.
Organisateur en 2007 à la documenta de Cassel d’un atelier de confrontation d’idées entre groupes sociaux (Them), l’artiste vidéaste Artur Zmijewski délaisse ce « laboratoire d’isolement » pour pister, dans Demo cracies, le travail de l’idéologie sur le terrain de la vie quotidienne. Cette série de films documentaires couvre divers genres de manifestations sociales et politiques qu’il a suivies en Europe, Israël et Cisjordanie : marches de protestations, parades, reconstitutions historiques, émeutes altermondialistes lors du championnat d’Europe de football à Berlin, funérailles publiques de Jörg Haider, messe de minuit dans une église de Varsovie… En enregistrant l’espace public politisé, il rend visible les mécanismes symboliques et les attributs utilisés par les manifestants dans la quête de leur identité.
Cet opus vidéo du plasticien et vidéaste Sung Hwan Kim, originaire de Corée du Sud, est une sorte de méditation poétique et sociale. Elle s’ancre dans son expérience physique, quasi phénoménologique, d’un quartier de New York, où il est installé depuis plusieurs années. Il y creuse les thèmes récurrents de son oeuvre, liés à l’expérience souvent difficile de la migration, à la notion du chez-soi et aux souvenirs qu’on emporte. Confronté à l’incommensurabilité des mémoires intimes et collectives, des espaces intérieurs, extérieurs voire cosmiques, le travail de Sung Hwan Kim s’approprie ces composés de mémoire subjective et de rumeurs du monde, dans un flux d’associations oniriques et dans l’acuité d’un regard lucide.
Directeur artistique du groupe de performeurs Forced Enter tainment, Tim Etchells vit et travaille au Royaume-Uni. Son oeuvre associe performance, vidéo, photographie, projections de textes, installations et fiction. Pour Photomusée de la danse, il a sollicité des écrivains, artistes, universitaires, chorégraphes, danseurs, praticiens du théâtre et autres observateurs de la vie culturelle afin qu’ils proposent chacun une seule et unique image, susceptible d’ouvrir une perspective particulière dans l’appréhension du mouvement et de la danse. Il en résulte un ensemble singulier, interrogeant les schémas d’interprétation culturels de chacun, et générant de nouvelles possibilités de création chorégraphique.
Le Musée de la danse expose Jérôme Bel : une proposition en forme de reader’s digest, pour un chorégraphe cherchant à cerner « ce qui reste » de la danse, une fois réduite à son essence. Inlassable explorateur des ressorts de la fabrique chorégraphique, Jérôme Bel propose, depuis vingt ans et sa lecture fondatrice de Barthes, une réduction au « degré zéro » de la danse. S’il questionne les spectacles de masse, revisite Raymond Roussel pour donner le hoquet aux danseurs ou se penche sur le destin d’une ballerine, c’est aussi pour mieux déjouer les attentes des spectateurs. Un portrait de l’oeuvre en déconstruction d’un artiste iconoclaste, à travers photos, textes, extraits vidéos, films documentaires et entretiens de son Catalogue raisonné.
Dans la « collection » à la fois classique, expérimentale et nomade que constitue le Musée de la danse, Boris Charmatz a choisi cinq
photographies de l’artiste polymorphe Jean-Luc Moulène, auteur par ailleurs du dessin illustrant la 65e édition du Festival. Son
utilisation de la photographie comme instrument d’enquête ouvrant un « passage à l’autre » l’a fait se joindre, en 2003, à deux
séries d’actions artistiques menées par l’association Edna fondée par Boris Charmatz et Dimitri Chamblas : Ouvrée, artistes
en alpages et Entraînements. Son regard saisit, dans le geste performatif des danseurs et chorégraphes Steve Paxton et Xavier
Le Roy, la possibilité d’une image de la danse et du monde qui puisse accepter la confrontation.
|
|||