Un nomade à Paris, André Masson

Le musée du Montparnasse présente "Un nomade à Paris, André Masson", une exposition originale consacrée aux rapports que l’artiste a entretenus avec Paris tout au long de sa vie. Il s’agit d’un sujet inédit, qui permet de suivre les traces du peintre à travers la ville, au fil de ses errances comme au fil du temps, car l’oeuvre et le peintre sont toujours en mouvement.

A cette occasion, et grâce à une étonnante documentation, sont réunies pour la première fois plus de 60 oeuvres d’André Masson, peintes entre 1921 et 1967 - huiles, pastels, encres, fusains, lithographies, peintures, dessins, collages - mises en lumière par une centaine de photographies noir et blanc, prises pour la plupart par des anonymes et dont une dizaine par Lotar, Kertész, Bovis. C’est une véritable promenade où tableaux, photos et films se répondent pour recréer des atmosphères parisiennes et rendre toute sa vitalité au peintre parcourant un vieux Paris que l’on croyait perdu.

Cet événement est le fruit d’une belle équipée - la rencontre entre le musée, le comité André Masson, la commissaire, les prêteurs et les intervenants - qui souhaite offrir au public une mise en scène vivante dans un lieu intimiste révélant tous les secrets d’un atelier et de son peintre.

Avec un parcours à la fois chronologique et thématique, l’exposition s’articule autour des lieux typiques du Paris fréquenté par Masson : le quartier du Montparnasse (la fameuse rue Blomet où il habite dans les années 1920), les abattoirs de la Villette, la Libération de Paris, les bords de Seine, la rue Saint-Denis où il "croque" les "sentinelles de l’amour vénal", les Halles avant destruction, enfin le plafond de l’Odéon qui fut le rêve de sa vie.

Malgré de longs séjours en province ou à l’étranger, Paris est pour Masson la "ville escale", une ville dont il dit lui-même s’être "pris de passion", où naissent ses plus grandes amitiés, Aragon, Artaud, Leiris, Limbour, Tual, Bataille, Breton…