Frida et moi

Frida Kahlo et Diego Rivera. D'après une photographie de Carl Van Vechten.

La Galerie des enfants propose l'exposition-atelier "Frida et moi", conçue comme un espace de sensibilisation à l'univers de l'artiste mexicaine, à destination des enfants de 5 à 10 ans.

A travers un parcours libre et poétique, une série de dispositifs ludiques permettent de voyager dans l'oeuvre et la vie Frida Kahlo. A travers ses autoportraits qui servent de tremplin à l'imaginaire des petits visiteurs, les enfants sont invités à aborder les notions d'identité, de cultures, de perception et de représentation de soi.

La scénographie de "Frida et moi" propose une réinterprétation contemporaine des sources d'inspiration de l'artiste mexicaine : son pays, la nature, son environnement quotidien, le souvenir de la culture populaire ou précolombienne...

Autant de fenêtres ouvertes sur l'histoire de Frida Kahlo et son oeuvre, comme sur l'univers coloré et merveilleux du Mexique à travers des thèmes à partager avec l'enfant ; moi et ma famille, mon autoportrait, la nature, mes douleurs, mes voyages, mes amitiés...

Chaque thématique de l'exposition aborde un aspect de la vie de Frida Kahlo et propose une question-miroir à l'enfant autour de ces sujets fondamentaux.

- FRIDA KAHLO ET L'AUTOPORTRAIT
« Si je me peins moi-même, c'est parce que je passe beaucoup de temps toute seule et que je suis donc le sujet que je connais le mieux … » Grâce à un écran interactif, on peut choisir un fond, un accessoire, une pose et prendre une photo. Dans ce jeu de miroir, l'enfant s'interroge sur la façon dont il souhaite se représenter, l'image qu'il veut construire de lui.

- FRIDA KAHLO ET LA DOULEUR
À la suite d'un important accident de la route, Frida Kahlo est forcée de rester alitée pendant presqu'un an. Sa colonne vertébrale est fracturée à plusieurs endroits ainsi que son bassin, des côtes et sa jambe droite. C'est une période de grande souffrance pour Frida qui n'a alors que 18 ans. Pour l'aider à surmonter cette épreuve, sa famille imagine un dispositif de miroir au plafond et de chevalet adapté afin que Frida puisse peindre ses premiers autoportraits. Ici, est abordé le thème de la douleur mais aussi de la contrainte, de la maladie, de l'isolement.



- FRIDA KAHLO ET LA NATURE
La nature occupe une place importante dans l'oeuvre de Frida. La vue de sa chambre, sur le jardin de la maison lui offre une fenêtre vers la rêverie. Les bruits des oiseaux, de l'eau du bassin, du vent dans les feuilles lui permettent de s'évader. Elle s'imagine ainsi en cerf traqué dans une forêt de neuf arbres, blessé par neuf flèches pour sa neuvième opération. Elle se représente en roi de la forêt, si fragile en même temps. Quant aux jeunes visiteurs de l'exposition, quel est leur double animal ?

- FRIDA KAHLO ET LA FAMILLE
La famille de Frida est très présente dans sa vie. Depuis son accident et son immobilisation, elle dépend énormément de ses parents et ses soeurs. C'est l'occasion de questionner le jeune public sur les origines, l'arbre généalogique, les générations.

Scénographie de l'exposition Frida Kahlo au Centre Pompidou de Paris © Les Sismo Designers

- FRIDA KAHLO ET DIEGO
« “ Le mariage entre une colombe et un éléphant ” C'est ce que ma mère a dit le jour de mes noces : Diego avait 20 ans, 20 kilos, 20 centimètres de plus que moi ! » Physiquement, ces deux-là sont très différents et pourtant, ils se sont aimés. D'ailleurs, ils ont su jouer de cette dissemblance et elle les a rendus forts : apparence, ressemblance, différence, des notions importantes pour ce public en devenir.

- FRIDA KAHLO ET PARIS
« En 1939, invitée par l'artiste surréaliste André Breton qui avait découvert mon oeuvre au Mexique, j'ai voyagé à Paris pour exposer mes peintures. C'est à cette occasion que l'État français m'a acheté le tableau " The Frame ”. » En 1939, le voyage n'était pas aussi simple qu'aujourd'hui. Les enfants sont amenés à observer la distance, le trajet en bateau et en avion entre Mexico et Paris afin de comprendre ce que voulait dire « partir à Paris ». Frida vient à Paris sur une invitation d'André Breton et du mouvement surréaliste, l'occasion de proposer aux visiteurs des jeux d'association et de les entrainer dans des mondes imaginaires.