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Robert Doisneau |
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Château de Malbrouck, ManderenExposition du 10 avril au 28 août 2011Robert Doisneau, "Autoportrait", 1947 © Atelier Robert Doisneau Le château de Malbrouck à Manderen, site du Conseil général de la Moselle classé Monument historique, propose pour sa prochaine exposition une présentation exceptionnelle de l’oeuvre de l’une des grandes figures de la photographie, Robert Doisneau. Durant toute sa carrière, il a posé un oeil attentif au monde qui l’entoure utilisant la lumière comme matière première : des pavés de Paris aux mines de Lorraine, des galeries des théâtres au désert de Californie. Son oeuvre est aujourd’hui mondialement connue. Pour lui, la photographie est un art du multiple, qui s’oppose à l’objet de l’art pensé comme une oeuvre unique. Plus de 300 photographies composent une approche inédite - véritable rétrospective de l’auteur du Baiser de l’Hôtel de Ville. Dans un parcours à la fois thématique et chronologique, l’exposition montre certes les clichés qui ont fait le tour de la planète, mais également d’autres aspects du travail du photographe, ceux-là probablement moins connus… : des portraits d’artistes (poètes, écrivains, comédiens, etc : Pablo Picasso, Niki de Saint Phalle, Jacques Prévert, Sacha Guitry, Sabine Azéma, -son égérie-, Tati, Robert Schuman, l’Abbé Pierre …), des commandes réalisées pour la presse avec des reportages pour Life, Vogue… ou encore des photographies prises au coeur des cités minières de Lorraine pour La Vie Ouvrière… On retrouve également les premières scènes d’enfants, le Paris des années 1940-1960, des paysages de la campagne française ou de cette banlieue parisienne habitée par des « gueules » ou des gens ordinaires,… mais aussi des photographies étonnantes en couleur de Palm Springs (Etats-Unis) datant de 1960 et dont la modernité surprend les visiteurs qui découvrent bien là tout le génie de la palette de Robert Doisneau. C’était à la fois un photographe humaniste mais également l’auteur d’un travail plastique inattendu. Tout au long du parcours d’exposition, on peut redécouvrir (ou découvrir) ce photographe qui dispose d’une totale liberté vis à vis du médium qu’il triture et retravaille jusqu’à obtenir l’image parfaite. Au sujet de Doisneau Philippe Claudel qui signe la préface du catalogue qui accompagne l’exposition, écrit : « En me promenant dans son univers, je pourrais dire : chez lui, je suis chez moi. J’y suis comme dans une maison dont je connaîtrais l’odeur, la lumière, les fantômes, les mémoires et les murs. J’y entre et j’y retrouve tout ce que j’aime, tout ce qui me parle, me constitue, me fait rêver, m’enchante. Et c’est bien cette parenté, cette familiarité qui m’émeut dans tout son travail, même lorsque celui-ci était le fruit de commandes. »
Dans une scénographie qui habite les moindres recoins, passages et tours de l’imposant
château de Malbrouck, joyau d’architecture médiévale situé à proximité des frontières du
Luxembourg et de l’Allemagne, l’exposition Robert Doisneau permet de marcher dans les
pas de l’un des photographes français les plus célèbres.
Ce projet ambitieux a bénéficié du savoir-faire d’un des éditeurs de l’Atelier Robert Doisneau, Serge Domini éditeur, des participations précieuses de Patrick Absalon, historien de l’art, de Laurence Fontaine, scénographe, mais également des équipes de la direction de la culture, du tourisme et des sports du Conseil général de la Moselle. Au-delà des images les plus fameuses de Doisneau, le public lorrain et tous les visiteurs du château de Malbrouck devraient donc, en cette année 2011, admirer un artiste aux multiples facettes, soucieux de modernité, au regard acéré et rieur porté sur le vaste monde qui l’entoure. Doisneau est né il y a presque un siècle, en 1912, à Gentilly, banlieue de Paris. Son goût pour les images s’est très tôt manifesté, plus encore son goût pour l’autre, pour cette altérité qui n’est pas aux antipodes mais à deux pas, tout près de soi, dans les rues des villes, au repos, dans le jeu ou le travail. Doisneau s’est enthousiasmé pour la figure humaine prise dans sa vie quotidienne, là où se nichent tantôt la peine et la dureté, tantôt la joie et la surprise. Le réalisme supposé de l’oeuvre photographique se charge alors, à son instigation, de poésie. La vie rude, il l’a montrée avec beaucoup de précision, en particulier dans ses reportages «sociologiques» réalisés dans le monde ouvrier, sans tomber pour autant dans un voyeurisme outrancier, ni même dans une recherche insidieuse de la violence. Doisneau avait l’oeil absent et présent en même temps, ce qui lui permit de garder une noble distance. Et s’il faut parler de noblesse, évoquons ces gueules noires et ces nombreux visages de mineurs qu’il a photographiés dans le bassin houiller lorrain dès le début des années 1960 : le photographe est allé au fond, a été le témoin des grandes grèves des mineurs de fer lorrains, a pris des clichés des enfants des cités, photographiant même les premières crevasses de surface, celles qui aujourd’hui ont conduit bien des familles au départ. Certaines de ces images sont totalement inédites. L’exposition organisée par le Conseil général de la Moselle au château de Malbrouck et le catalogue qui l’accompagne, donnent l’occasion à chacun de retrouver ou de découvrir avec plaisir le monde paradoxalement coloré de Doisneau et d’y embrasser du regard la vie à l’état pur. Toujours + d'infos :
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