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Salvador Dalí |
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Centre Pompidou, ParisExposition du 21 novembre 2012 au 25 mars 2013Salvador Dalí photographié par Allan warren, 1972 L'exposition consacrée à Salvador Dalí au Centre Pompidou de Paris se déroulera du 21 novembre 2012 au 25 mars 2013. Salvador Dalí naît le 11 mai 1904 à Figueres. Il y décède le 23 janvier 1989.
Une grande rétrospective montrera le plus célèbre et le plus populaire des artistes surréalistes dans toute son ampleur. Dalí, inventeur des montres molles en peinture est également un génie touche à tout aux multiples facettes : cinéma, sciences, publicité... Plus de 200 oeuvres (peintures, dessins, sculptures...) seront présentées. Parmi les peintures on trouvera les chefs-d'oeuvre provenant du Reina Sofia de Madrid mais aussi le tableau emblématique conservé au MoMA de New York, Les Montres molles. Cette exposition rétrospective éclaire l'oeuvre et la personnalité de Salvador Dalí, précurseur de l'art d'attitude. L'exposition Dalí au Centre Pompidou sera l'occasion de réunir également de nombreux films et documents sonores dans une scénographie spectaculaire. Salvador Dalí est une des figures du mouvement surréaliste des années 30 ; sa méthode "paranoïaque critique" a été échafaudée pour créer des images dont certaines sont devenues des icônes modernes et populaires ainsi qu'une mythologie personnelle débordant le cadre de l'action collective du surréalisme. Les cataclysmes majeurs du vingtième siècle, (la guerre civile espagnole, la Seconde Guerre mondiale, le spectre de l'Holocauste) vont s'inviter dans le processus délirant d'interprétation de l'artiste dès les années 50.
"A six ans je voulais être cuisinière. A sept ans Napoléon. Depuis, mon ambition n'a cessé de croître comme ma folie des grandeurs." Salvador Dalí
Le visiteur entre dans l'univers de Dalí par un oeuf. Il est confronté à l'origine, au monde de la naissance et de la fertilité, au foetus, à l'oeuf, à l'oignon.
Les lieux, la famille, le catalanisme : le territoire de l'enfance est vécu comme un lieu quasi magique. Les rochers, les cyprès, la plaine de l'Ampurdan, la mer, la lumière et les ombres de l'autre côté des Pyrénées sont omniprésents dans la peinture et dans la pensée de Salvador Dalí. C'est le lieu, également, de la famille où se fondent les mythes de la personnalité double et de Guillaume Tell.
Résidence des étudiants (fin 1922-1926). La rencontre de Garcia Lorca et de Luis Buñuel. Le Dalí encore provincial est confronté à "La génération de 27" réunissant poètes, écrivains, peintres et cinéastes. Dalí s'inspire de plus en plus de l'avant-garde qu'il avait déjà découverte à Figueres. Peu à peu, il découvre la peinture surréaliste par les revues et les expositions et construit un monde pictural à la fois nourri de Joan Miró, Yves Tanguy, Hans Arp ou Max Ernst et de l'imaginaire collectif développé à la Residencia (Putrefactos).
L'accomplissement de la sexualité de Dalí lié à sa rencontre avec Gala Éluard, s'accompagne d'un tournant dans sa carrière avec les expositions à Paris (Camille Goemans, Pierre Colle...), son adhésion au surréalisme et les premières oeuvres blasphématoires. Ce mouvement historique est émaillé de transgressions daliniennes : révolte contre l'autorité du père, crise d'identité, allusions à la coprophagie. La méthode paranoïaque-critique transforme et subvertit le monde. Dalí propose de substituer à l'automatisme passif du surréalisme (le dessin automatique, les cadavres exquis, les frottages, etc...) une méthode active fondée sur le délire d'interprétation paranoïaque. La méthode dalinienne anticipe de quelques années la publication de la thèse de Jacques Lacan sur la paranoïa. Sur un régime de visibilité qui lui est propre et qu'il théorise, Salvador Dalí développe les images doubles, chefs-d'oeuvre d'ambiguïté visuelle. L'Angélus de Millet : exemple paradigmatique de la méthode paranoïaque-critique. Dalí se fait historien d'art et part à la recherche de la vérification scientifique de son interprétation délirante de cette oeuvre. Avec le concours du musée d'Orsay qui a consenti le prêt exceptionnel du tableau de Jean-François Millet, L'Angélus, 1857-1859.
Dali, du 21 novembre 2012 au 25 mars 2013 par centrepompidou
Les dictateurs Hitler, Franco, Lénine : fascination ou critique ? Ne sont pas occultés les rapports troubles qu'entretient Dalí avec les détenteurs du pouvoir absolu, figures à ses yeux désirables et objets de projection. "Cannibalisme" : Dalí, artiste non engagé, traite l'histoire qui s'écrit avec la grille de la méthode paranoïaque-critique. La guerre civile dans son pays d'origine l'éloigne durablement de cette réalité ; il se réfugie dans l'interprétation délirante des personnages ou de leurs attributs : le "dos dodu" d'Hitler, les moustaches de Lénine...
Après Un Chien Andalou, 1929, et L'Âge d'or, 1930, des projets cinématographiques expérimentaux non réalisés (Babaouo, Marx Brothers Giraffes, Moontide…) Salvador Dalí est sollicité par le cinéma hollywoodien (La Maison du Dr Edwardes de Hitchcock, Destino pour Disney). Invité à réaliser les décors et costumes de ballets (Bacchanale, Tristan Fou…) par la Compagnie des Ballets russes, Dalí ne néglige aucun média contemporain : photographie, télévision, événements dans des grands magasins ou autres lieux publics où il démontre sa capacité exceptionnelle d'improvisation.
Mystique et théorie : la fin de la seconde guerre mondiale dans l'apocalypse nucléaire d'Hiroshima et Nagasaki, transforme profondément la peinture de Dalí. Les secrets de la matière dévoilés par les travaux d'Einstein et d'Heisenberg sont chez Dalí une véritable révélation. Dieu est dans les atomes ou les neutrinos, même si l'artiste confesse que sa foi reste une incertitude. Dalí s'identifie au mystique saint Jean de la Croix tout en se nourrissant des théories scientifiques d'Heisenberg (Principe d'incertitude), de la cybernétique de Norbert Wiener, dans une tentative apocryphe de fusion de la religion et de la science.
L'atomique Assomption : le peintre mystique ressuscite un baroque spectaculaire aux perspectives vertigineuses. Dalí, marquis de Púbol se compte désormais parmi les Grands d'Espagne : Vélasquez, Pablo Picasso, et la figure du toréador. Sortie de l'exposition par le cerveau : on est entré corps, on sort esprit. Une évocation matérielle des circonvolutions du cerveau de Salvador Dalí.
L'exposition Dalí est à voir au Centre Pompidou à partir du 21 novembre 2012.
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