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Miniatures et peintures indiennes |
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C’est sous le règne de Louis XIV que débute l’enrichissement des collections royales en documents d’origine asiatique. La Compagnie des Indes Orientales voit le jour en 1664 et avec elle son cortège de marchands, fonctionnaires et soldats qui investissent la péninsule indienne, assurant jusqu’à la moitié du XVIIIe siècle une présence importante de la France. Si le déclin de l’influence française s’amorce dans le dernier tiers du XVIIIe, c’est pourtant à cette période que l’essentiel du fonds pictural indien entre dans les collections royales avec le départ de la communauté française qui rapporte dans ses bagages objets et peintures. De la même façon, au XIXe siècle, après la chute de Napoléon, des Français - militaires et mercenaires avides d’aventure - viennent offrir leurs services aux souverains des États indiens avant de rentrer en France devant la progression britannique, rapportant nombre de manuscrits et recueils peints.
Beaucoup des oeuvres entrées dans les collections royales proviennent de collectionneurs qui se passionnèrent pour ce pays et sa civilisation. Le fonds pictural indien de la BnF reflète les deux faces d’une même culture, islamique et hindoue, deux mondes esthétiques qui ont cohabité harmonieusement. Trois ensembles de natures diverses sont représentés dans l’exposition.
Il s’agit, d’une part, de précieuses miniatures des écoles mogholes ou d’écoles provinciales. Elles constituent une formidable source iconographique sur les cours impériales et princières. Effigies des princes, de dignitaires mais aussi d’autorités religieuses, scheiks et soufis sont au coeur des représentations. La miniature moghole tardive privilégie également les sujets romanesques issus de la littérature. A la bravoure du seigneur de guerre succède ainsi le héros amoureux et malheureux.
D’autre part, un fonds quasiment inédit provient de l’Inde méridionale. Il s’agit de recueils de peintures illustrant les grands textes brahmaniques ou épiques, ainsi que de suites de gouaches représentant des divinités hindoues, chacune étant identifiable par ses attributs, sa posture, ses couleurs. Véritables exercices de style, ces séries de terribles dieux avec leurs paires de bras sans nombre, aux couleurs audacieuses et au dessin synthétique, n’ont rien à envier au fauvisme.
A ces deux domaines viennent s’ajouter des peintures, dites Company Paintings, exécutées à la
demande de résidents européens, curieux des moeurs, métiers, castes, religions et usages des Indiens.
Ces pièces populaires de facture naïve sont l’oeuvre d’artisans locaux. Enfin, la collection comporte de
grands dessins d’architecture réalisés eux aussi pour des voyageurs européens souhaitant garder le
souvenir des monuments visités.