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Eric Cameron |
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Artiste multidisciplinaire, Eric Cameron est également l’auteur d’une impressionnante bibliographie. Il a écrit d’importants essais sur sa propre pratique notamment pour les ouvrages Bent Axis Approach (Calgary, Nickle Arts Museum, 1984), Divine Comédie (Ottawa, Musée des Beaux-Arts du Canada, 1990) et English Roots (Lethbridge, The University of Lethbridge Art Gallery, 2001), mais également sur les pratiques d’autres artistes parmi lesquels Dan Graham (« Dan Graham: Appearing in Public », Artforum, November 1976), Ian Wallace (« Semiology, Sensuousness and Ian Wallace », Artforum, February 1979), Jeffrey Spalding (« Miscellaneous Notes in Relation to Jeffrey Spalding’s Recent Paintings », Saskatoon, Mendel Art Gallery, 1982), Cliff Eyland (« System and Sensibility », Winnipeg, Winnipeg Art Gallery, 1998). Il a également beaucoup écrit sur des questions théoriques directement liées aux enjeux de sa pratique. On citera en particulier « Given » dans The Definitively Unfinished Marcel Duchamp (édité par Thierry de Duve, Cambridge, MIT Press, 1991) et, plus récemment, « De l’altérité dans la similitude » dans Lectures obliques (édité par Louise Déry, Hérouville Saint-Clair, Centre d’art contemporain de Basse-Normandie, 1990).
Depuis le début des années 70, Eric Cameron a participé à d’innombrables expositions collectives nationales et internationales. Parmi les plus récentes : Voici, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles, 2002 ; L’oeuvre en programme, capc/Musée d’art contemporain de Bordeaux, 2005 ; Documents: A Survey of Conceptual Art, Triangle Gallery, Calgary, 2004 ; The Sixties in Canada, Musée des Beaux-Arts du Canada, Ottawa, 2005 ; Analogue 1968 – 1988, Tate Britain, Londres, 2006. Sa première exposition personnelle en France (In the Picture – and Lawn) a été présentée au Centre culturel canadien en 1980 et la seconde, Exposer/Cacher, à la Galerie Arena à Arles en 1993. Au Canada, Divine Comédie a fait l’objet d’une tournée nationale en 1990-1991 (Musée des Beaux-Arts du Canada [Ottawa], Winnipeg Art Gallery, Glenbow Museum [Calgary], Vancouver Art Gallery, Dunlop Art Gallery [Regina], Art Gallery of Nova Scotia [Halifax]). En 1998, le Musée des Beaux-Arts de l’Ontario lui a également consacré une exposition personnelle (Exposed/ Concealed). Cette même année, English Roots était présenté en Angleterre en deux versions différentes : l’une à la Leeds City Art Gallery et l’autre à la Tate Gallery, St. Ives, puis reprise à la Hatton Gallery de Newcastle en 1999.
Honoré de plusieurs prix et bourses, élu membre de la Royal Academy of Arts (Canada), Eric Cameron a
notamment reçu le Gershon Iskowitz Prize en 1994 ainsi que le très prestigieux Prix du Gouverneur Général
du Canada qui lui a été décerné en 2004.
L’oeuvre à laquelle l’artiste canadien Eric Cameron travaille depuis plus de 40 ans se compose de quelques dizaines de pièces seulement. Cette relative rareté des objets produits trouve, à contrario, dans la temporalité illimitée leur prolongement infini. Ainsi, les éléments qu’Eric Cameron a choisis - tous issus de l’univers quotidien - font l’objet de recouvrements réguliers et systématiques de matière.
Chaussure, ressort, boîte d’allumettes, livres, sachet de sucre, laitue... sont ainsi, jour après jour, enduits de gesso, cet apprêt blanc que les artistes peintres utilisent pour préparer le fond de leur toile. Les centaines voire les milliers de couches accumulées sur chaque objet amènent à la transformation progressive mais radicale de ce dernier, jusqu’à souvent le rendre méconnaissable.
Ce geste, revendiqué comme celui d’un peintre,
débouche, dans sa grande simplicité, sur des propositions d’une profondeur exemplaire. L’objet est
comme englouti dans la matière blanche et perd de ce fait son identité, rejouant ainsi le passage
de la figuration à l’abstraction. De plus, le temps, en quelque sorte consigné dans ses multiples
épaisseurs, se matérialise et peut être appréhendé sous l’aspect de scapulaires blancs aux formes
très diverses et très subtiles. À travers ce programme défini et résolument mis en pratique depuis
1979, Eric Cameron nous invite à approfondir notre réflexion et, tels les artistes des memento
mori, nous rappelle l’inexorabilité du temps qui passe et celle de la finitude qui lui est attachée.