Annuaire gratuit Référencement Achat tableaux peintures Expositions Médias Bio Série Afrique Série Paysage Jack the Ripper Roswell Ali Baba Vache folle Aquarelles Encres Vénus Saint georges Restaurants Rats | ||||||||||
Cyprien Gaillard |
|||
Biographie Cyprien Gaillard"Je ne vise ni le spectaculaire ni le divertissement, mais une dimension qui met en danger le paysage sans le réduire à l'anecdote. Chaque paysage que je filme est un cadre où le fait de produire une action vise à le sublimer, à en produire une altération qui soit une révélation du paysage lui-même. (…) C'est aussi une manière de réactualiser le Land Art en passant par un vandalisme non autorisé et qui progressivement s'est "autorisé"." Cyprien Gaillard L'artiste français Cyprien Gaillard naît en 1980 à Paris. Il étudie à l'ECAL, École cantonale d'art de Lausanne. L'oeuvre photographique, filmique, graphique et picturale de Cyprien Gaillard prend sa source dans l'observation du paysage rural et urbain et l'exploration des rapports entre nature et architecture. L'artiste est fasciné par les grands ensembles architecturaux et l'action de l'homme sur son environnement.
Développant une forme très personnelle de Land art, fasciné par l'oeuvre
de Robert Smithson et la notion d'entropie qu'il a développée dans son
travail, Cyprien Gaillard mène, dans une démarche oscillant entre
romantisme et vandalisme, une recherche sur les traces laissées par
l'homme dans la nature.
Expositions Cyprien Gaillard (sélection)
Cyprien Gaillard est nommé pour le prix Marcel Duchamp 2010 - Rapporteur : Elena Filipovic, historienne d'art, curatrice au centre d'art contemporain Wiels. "Cyprien Gaillard interroge dans ses photographies, ses vidéos, ses peintures, ou encore ses gravures, l'empreinte de l'homme dans la nature ou l'espace urbain. S'intéressant à l'histoire de l'architecture, il établit des liens entre sites anciens et cités modernes et propose un inventaire de ce que pourraient être les restes archéologiques de demain. Les oeuvres de Cyprien Gaillard se donnent à lire comme des paysages de ruines à venir : construction hybride qui dit le passé tout en niant son existence, la ruine chez Cyprien Gaillard s'accompagne d'une réflexion présente et prémonitoire sur la destruction et la mémoire. Dans l'une des vidéos de la série Real Remnants of Fictive Wars (2003-2008), l'artiste a filmé un nuage de fumée artificiel qu'il créé grâce des extincteurs industriels, placés près de la Spiral Jetty de Robert Smithson, construite en 1970. Engloutie par une brusque montée des eaux en 1972, cette oeuvre emblématique du Land Art atteste avant tout de l'entropie, principe cher à Smithson et caractérisant le pouvoir transformateur et destructeur des forces de la nature. Dans la vidéo de Cyprien Gaillard, le nuage vaporeux qui se dégage de la jetée, montre le lien ténu qui unit destruction et sublime. Ainsi, l'artiste, en simulant le processus de dégradation, met en scène le passage du temps. Dans sa série de peintures The New Picturesque (2008), il cherche à faire ressortir le "pittoresque" d'un paysage classique en faisant disparaître les éléments narratifs du tableau sous une couche de peinture blanche qui symbolise une présence fantomatique.
Dans sa diversité, l'oeuvre de Cyprien Gaillard semble affirmer que s'il y a une fin de
l'histoire les ruines comme mémoire ont vocation à nous restituer dans le continuum du temps."
"Il faut ruiner un palais pour en faire un objet d'intérêt." Diderot, 1767 L'espace d'art Galerie 1m3 présente "Azteca", première exposition individuelle de Cyprien Gaillard en Suisse. Entre vandalisme et esthétique minimale, romantisme et Land Art, le travail de Cyprien Gaillard interroge la trace de l'homme dans la nature, la ruine dans le paysage. Fasciné par les ensembles de tours d'habitation, Cyprien Gaillard part à la recherche de ce que seront les grandes ruines de la société contemporaine. Archéologue du présent, l'artiste catalyse et sacralise ces paysages. Il donne à voir la violence qui s'en émane. Car il s'agit bien d'explosions, où prédomine l'action de l'homme sur le cours des choses, aussi bien dans le passé que dans le présent. Gaillard pointe la majesté des vestiges d'une utopie qui nous est encore contemporaine. Il met en place une esthétique qui se revendique autant du Land Art que du vandalisme.
L'exposition Azteca se présente sous la forme d'une installation s'articulant entre une vidéo de
la destruction d'une tour de 23 étages à Glasgow (utilisée dans une publicité pour Sony), et une
sculpture pyramidale de bières qui se désintégrera en grande partie le soir du vernissage, au grès de
la soif des visiteurs, puis lors de la suite de l'exposition.
Oeuvre choisie Cyprien Gaillard
Le film "Cities of Gold and Mirrors" a été produit par Cyprien Gaillard pour
son exposition monographique au Frac Champagne-Ardenne en 2009 et
tourné en 16mm au Mexique, à Quintana Roo, dans la province du
Yucanan. Il est composé de cinq scènes situées à l'intérieur et à
l'extérieur de la ville de Cancun, fondé au début des années 1970, au
moment où disparaissait Smithson, qui avait lui-même beaucoup travaillé
dans cette région. Apparaissent des vacanciers américains, un hôtel, des
dauphins nageant dans la piscine de cet hôtel, un membre d'un gang
célèbre de Los Angeles, les Bloods, dansant sur les ruines d'un site
archéologique Maya appelé El Rey, la façade en miroir d'un immeuble en
train d'être démoli et l'intérieur d'une immense boîte de nuit...
Citations Cyprien Gaillard"Je m'intéresse à l'archéologie pour son potentiel sculptural et en tant que pratique, avec l'idée que l'excavation, la découverte d'un site va souvent de pair avec sa destruction : plus on fouille, plus on détruit, et mieux vaudrait parfois tout laisser intact sous la terre. Se pose la question des choix de préservation : pourquoi protéger un site tandis qu'un autre est démoli par les pelleteuses ? Tout est archéologie dans une ville, tout est ruine. Une partie de mon travail vise à briser cette hiérarchie en traitant un bunker de la Seconde Guerre mondiale comme un archéologue découvre un temple enfoui sous le sable du désert (Dunepark, La Haye, 2009). Je reviens d'Irak, de Babylone : je voulais voir à quoi ressemble ce site devenu un camp de l'armée américaine : un site archéologique désormais militaire ; en somme, l'inverse du changement opéré avec Dunepark."
"L'anachronisme est mon outil pour combattre la nostalgie. Mieux qu'une collision, je cherche
un point d'équilibre, une nouvelle harmonie dans un paysage. Certaines pyramides du sud du Mexique ont été restaurées à coups de béton dans les années 1970 : cela scandalise les archéologues tandis que j'y vois un mélange d'architectures maya et brutaliste associées dans une nouvelle harmonie. Comme quand les tours de Sight Hill à Glasgow sont éclairées avant d'être dynamitées durant la nuit et deviennent des "monuments" d'un soir… Parfois aussi la collision est nécessaire pour trouver une nouvelle forme de paix. Je passe mon temps dehors, sur "le terrain", mon travail découle généralement de cette pratique d'extérieur, sachant que l'oeuvre doit le plus souvent être montrée dans un lieu clos. J'aime cette dialectique extérieur / intérieur : penser le musée, fût-il d'art contemporain, comme un musée d'histoire naturelle, un lieu où l'on montre des fragments du monde extérieur."
Vidéo Cyprien GaillardParis-Delhi-Bombay... Cyprien Gaillard par centrepompidou |
|||