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L’Âge d’or hollandais
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Pinacothèque de ParisExposition du 27 octobre 2011 au 25 mars 2012L'exposition "L’Âge d’or hollandais - La collection Kremer" à la Pinacothèque de Paris se déroule du du 27 octobre 2011 au 25 mars 2012. Le commissariat de l’exposition est assuré par Wouter Kloek, ancien conservateur au Rijksmuseum, spécialiste du XVIIe siècle hollandais. L’exposition L’Âge d’or hollandais, organisée à la Pinacothèque de Paris à l’automne 2009 autour des trésors des collections royales hollandaises, avait permis de mettre en lumière cette période unique en Europe au cours de laquelle une révolution humaine très importante avait eu lieu un siècle et demi avant celle de la France. Cette première révolution bourgeoise s’était réalisée grâce à l’avènement au pouvoir politique d’une classe de marchands, qui avait transformé le petit territoire de la République des Provinces- Unies de Hollande en un pays autonome reposant sur une richesse économique fulgurante, et avait fait de ce pays unique en Europe l’un des seuls lieux où ne régnaient pas la guerre, l’inquisition et l’intolérance. Transformant la Hollande en un refuge pour les artistes, les penseurs, les écrivains et les philosophes qui ne trouvaient nulle part ailleurs le moyen de s’exprimer librement. Ainsi naissait ce qu’on appelle couramment l’Âge d’or hollandais : pendant un court siècle, un extraordinaire mouvement artistique se développe sur le territoire actuel des Pays-Bas, soutenu par une nouvelle catégorie de collectionneurs : les marchands et les bourgeois. Collectionner n’est plus à cette époque en Hollande l’apanage des aristocrates, comme partout ailleurs en Europe, mais devient le symbole d’une classe de marchands ayant fait fortune dans le commerce international et le transport maritime. À ce contexte particulier, s’ajoute celui de la Contre-Réforme qui va apporter à l’art un prolongement imprévisible, mais d’une richesse sans pareil depuis les origines de l’histoire de l’art : le clair-obscur. En opposition à la Réforme de Luther, la papauté réagit en instaurant la Contre-Réforme, imposant au monde, par le biais du Concile de Trente, de nouvelles règles pour mettre la religion en adéquation avec les croyants, afin d’empêcher de nouveaux schismes idéologiques et la perte de confiance dans les valeurs de l’Église chrétienne, devenue catholique. Le Concile de Trente instaure des règles de simplicité et de proximité avec les croyants. L’art n’échappe pas à ces nouvelles réglementations. L’artiste se voit interdire de reproduire des scènes religieuses incompréhensibles pour le commun des mortels. Fini les anges descendant du ciel sur des nuages avec des ailes et des auréoles, fini les saintes Familles et les attributs symboliques trop évidents, références pour les seuls gens de lettres et les érudits. L’art doit être immédiatement compréhensible et proche du peuple. Pour ce faire, l’artiste doit totalement bouleverser son registre iconographique et trouver d’autres solutions pour obtenir les mêmes effets. Ainsi naît le clairobscur qui va donner à la lumière une dimension divine et christique, laquelle n’existait pas jusque-là. Les artistes installés en Hollande vont exceller dans ce mode de représentation et donner à travers les scènes de genre des exemples extraordinaires de ce qui peut être considéré comme une nouvelle sorte de représentation religieuse.
La collection exceptionnelle rassemblée par Ilone et George Kremer depuis plus de seize ans est à ce titre symbolique : comme si ce couple descendait directement de cette nouvelle catégorie de marchands collectionneurs du monde de la route des Indes. Tout comme leurs aînés, Ilone et George Kremer ont fait fortune dans le commerce international et vivent entre la Hollande, les États-Unis et l’Espagne. Mais ils restent profondément attachés à leur culture, celle de la Hollande, et sont surtout des collectionneurs passionnés, érudits, connaissant sans doute mieux leurs oeuvres et les artistes hollandais que nombre de spécialistes et d’historiens d’art. Ilone et George Kremer ont constitué une collection unique de maîtres hollandais. De Rembrandt à Franz Hals en passant par Pieter de Hooch, Gerrit Dou, Gerrit van Honthorst, les oeuvres sont des pièces historiquement et artistiquement du plus haut intérêt. Accordant également une place importante aux maîtres aujourd’hui moins connus, mais tout aussi essentiels à l’époque, Ilone et George Kremer nous font, pour notre plus grand plaisir, replonger dans cette époque passée, ce monde nouveau de marchands qui collectionnait et s’instaurait en classe dirigeante à l’égal des aristocraties du reste de l’Europe.
Grâce à un ensemble extraordinaire de cinquante-sept oeuvres, les Kremer nous font voyager dans
le temps au coeur de ce nouveau monde où le clair-obscur est l’aboutissement d’un parcours qui montre,
d’une part, les scènes de genre et les rapports sociaux entre les différents métiers au xviie siècle
hollandais, d’autre part, comment la bourgeoisie détrône l’aristocratie dans le monde des amateurs d’art
et des collectionneurs. L’exposition présente aussi au travers des attributs de cette bourgeoisie, des
natures mortes ou des paysages parmi les plus remarquables et les plus représentatifs de l’Âge d’or
hollandais.
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