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Chohreh Feyzdjou |
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Biographie Chohreh FeyzdjouL'artiste iranienne Chohreh Feyzdjou naît le 5 septembre 1955 à Téhéran. Elle décède en 1996.
Chohreh Feyzdjou étudie à l’École
nationale supérieure des beaux-arts (Ensba), à Paris, où elle devient élève de
Pierre Matthey. Dès 1988, elle organise son travail en séries. Avec ses "Cires
Noires sur Planches" exposées à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales, à
Paris, elle inaugure ce qui demeurera le fil conducteur de son oeuvre, sa production
"noire", plus connue sous l’appellation : "Product of Chohreh Feyzdjou".
Originellement voués à l’exaltation de la couleur, les dessins (animaux hybrides
copulant, fleurs, autoportraits, scènes de cirque), obscurcis partiellement ou
en totalité, deviennent de simples matériaux, déchus de leur dimension esthétique
première. Peintures et dessins, sous le voile noir, obtenu par un mélange
de caparol et de pigment noir, protègent leur apparence d’origine et acquièrent
le statut d’oeuvre d’art sous la dénomination de "Product of".
Expositions Chohreh Feyzdjou (sélection)"Dialogue d’exils" sera l’occasion de découvrir (ou de re-découvrir) des séries de dessins, des caricatures politiques reflétant la réalité de la société iranienne d’avant la révolution, des sculptures et des peintures très colorées, ainsi que les célèbres objets de sa série Product of Chohreh Feyzdjou, présentés notamment à la galerie Le Monde de l’art, le 13 mai 1995.
La sélection des objets - sculptures de Chohreh Feyzdjou présentés dans l’exposition, s’est faite selon leur lien avec le dessin afin d’établir un écho avec les séries de dessins de Pierre Matthey. En effet, cette exposition tentera d’offrir un panorama le plus large possible de l’oeuvre peinte de Chohreh Feyzdjou, par une présentation de ses dessins dans lesquels s’expriment son apprentissage et la découverte de la peinture, du dessin académique à l’abstraction. Le premier lien, évident, unissant les deux artistes, est biographique : Chohreh Feyzdjou rencontrait Pierre Matthey en 1982 à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts, où il fut enseignant de 1968 à 1992, et elle intégra son atelier de dessin. Il définit la relation qu’il entretenait avec Chohreh Feyzdjou comme une «relation constante dans sa qualité», bien que les deux artistes se rencontraient parfois épisodiquement, mais sans toutefois s’éloigner l’un de l’autre. En plus d’un lien biographique, il existe également un lien présent dans leur travail, principalement dans leurs dessins, dont la facture se situe entre des dessins «académiques», figuratifs et des dessins abstraits, faisant l’origine et l’objet de cette exposition. Leurs oeuvres se rejoignent particulièrement sur trois points : la ligne et le dessin, la production de séries, et la couleur. De même, on trouve chez l’un comme chez l’autre des thèmes récurrents sur le corps, la mort, et la vie ; il ressort de leurs séries un sentiment de profusion, une énergie frénétique déployée lors de la création.
L’exposition Dialogue d’exils est l’occasion d’un face à face entre la production
de l’artiste professeur et celle de son ancienne élève. Elle tisse des liens qui permettent
de passer de l’une à l’autre et de révéler les jeux complexes de filiation
qui bien loin de se jouer seulement du maître vers l’élève, semblent se tisser
également à rebours.
Chohreh Feyzdjou : les liens |
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