Artistes de la Casa de Velázquez

Le travail d’Amélie Ducommun, « Paysages en mouvement », parle essentiellement de la nature, des éléments qui la composent, leurs rythmes, leurs cycles… Ce sont des paysages semi-abstraits qui veulent transcrire l’instantanéité d’un moment, d’un mouvement. Elle utilise fréquemment des textures d’éléments naturels provenant des paysages rencontrés. Les techniques employées – gravure, sérigraphies, peinture… – se mêlent souvent entre elles, dans des atmosphères aquatiques, fluides, faites de superpositions transparentes. Diplômée de l’École nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris, Amélie Ducommun a également effectué un échange d’un an avec la faculté des Beaux-Arts de Barcelone. Elle a réalisé différentes expositions au cours de ces deux dernières années, en Espagne, en Suisse et en France.

L’univers photographique d’Aurélia Frey est fait de petits éclats d'un miroir brisé semé sur son chemin par un Petit Poucet rêveur. Elle les ramasse patiemment au cours de ses voyages : à la poursuite de ses racines en pays cévenol, sur les traces des messagers incas au Pérou, en Equateur ou en Bolivie, dans le Fayoum ou à Alexandrie en Egypte, à la découverte des terres d'Aran en Irlande, ou encore sur la péninsule ibérique. Une fois assemblés, ces fragments forment un miroir, témoin de son identité. Diplômée de l’École nationale supérieure de la Photographie d'Arles, Aurélia Frey travaille également pour la presse.

Charlotte Guibé, peintre, pratique la vidéo et la photographie comme des points de repère, des notes. L’essentiel de son travail se concentre sur la lumière, dans ses formes, ses transformations et ses apparitions les plus diverses : naturelle ou synthétique, cathodique ou de faible lueur. Chaque série, nocturne ou diurne, révèle ou occulte des scènes, des figures, des portraits, des intérieurs ou des extérieurs. La pratique de la peinture constitue pour elle un matériau idéal pour tenter de voir au-delà des apparences, et le moyen le plus approprié pour dialoguer et regarder le monde. Elle expose à Pékin en 2006, puis obtient le diplôme national d’arts plastiques à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2007.

Diplômé de l’ENSBA et agrégé d’arts plastiques en 1999, Pascal Laborde a été membre de la Casa Velázquez de 2008 à 2010. Artiste utilisant des techniques différentes telles que l’acrylique, le crayon sur des supports variés, Pascal Laborde crée au fil de ses assemblages de dessins des atmosphères fantastiques, des paysages de fiction où la nature cohabite étrangement avec l’homme et l’animal.

Diplômée de l’École des arts décoratifs de Strasbourg, Muriel Moreau est artiste graveur. Muriel Moreau mène une réflexion autour de la dimension poétique propre à la nature. Au fil de ses gravures, présentées sous forme d’installations en séries (Selva, Alma, Alba…), l’artiste établit des ponts entre le paysage – réel et naturel – et celui plus introspectif du corps humain associé à des cartes monumentales. Muriel Moreau a exposé ses oeuvres dans toute l’Europe et plus récemment au Salon International Estampa (Madrid), à l’Institut Français de Madrid ou encore à l’ARPAC de Montpellier. Son travail a remporté de nombreux prix, tels que le Prix de Gravure Pierre Cardin en 2007, le Premier Prix du Centre de la Gravure de Belgique et, en 2010, les prestigieux Prix de gravure Lacourière et « Premio nacional grabado » espagnol.

Diplômé de l’« Escuela de Artes y Oficios de Valencia », Eduardo Nave a réalisé des ateliers de journalisme et photojournalisme. Ses photographies ont été publiées dans la presse espagnole et internationale. Il est l’auteur de plusieurs reportages, tels que « En La Línea », qui retrace la vision actuelle du Sida dans un pays occidental, « Normandie : les rivages du débarquement », souvenir des plages de Normandie… Le travail d’Eduardo Nave a été récompensé par de nombreux prix et bourses, dont les plus importantes sont la bourse du « Colegio de España » à Paris, celle de la « Fundación Marcelino Botín » ainsi que le « Fujifilm Euro Press Photo Awards 2004 ». Il est actuellement en deuxième année à la Casa de Velázquez, au titre du partenariat établi entre celle-ci et la Ville de Valence.

Anne-Catherine Nesa, graveur, s’inspire dans son travail des messages et motifs inscrits sur les murs et les supports urbains. À l’empreinte – saturée d’encre noire ou de couleurs vives – vient se mêler des matières étrangères et inhabituelles, les couches se superposent, l’estampe adopte alors une allure de collage, unique, par conséquent. La même plaque, retravaillée par la suite, donne vie à l’oeuvre suivante, résultat d’un travail progressif et mouvant. Le travail d’Anne-Catherine Nesa a été reconnu par divers prix (2006, Prix Pierre Cardin ; 2003, Prix « Gravx » galerie Michèle Broutta ; 2000, premier prix de gravure « florean museum », Roumanie Art Paris avec la galerie Courant d'art ; 2001, Drac, Ile de France) et exposé lors de nombreuses expositions.

Diplômé de l’école d’architecture de Lyon en 2004, Olivier Nord reçoit le prix de la jeune architecture de la ville de Lyon dans la catégorie « Paysage, Environnement, Espaces publics », pour le projet « Images dans la ville / Image de ville ? ». Il consacre ensuite plusieurs travaux aux liens qu’entretiennent l’architecture et le paysage. Parallèlement, les séries « Translation » et « 15 Août » témoignent d’une pratique plus spontanée de la prise de vue comme un contrepoint à celui de la chambre grand format. Sa nomination, en 2009, comme membre de la section artistique de la Casa de Velázquez, lui permet de développer le projet des « Tableaux » où ses pratiques antérieures se retrouvent mêlées dans un questionnement entre photographie, peinture et dessin numérique.

La pratique de la photographie de Blaise Perrin creuse sa voie dans des lieux retirés, délaissés, anachroniques (carrières, grottes, casses automobile, villages abandonnés, cathédrale en chantier…), là où le temps et les hommes ont laissé la marque de leur passage. Depuis plus de deux ans, son travail est centré sur la construction d'une cathédrale par Justo Gallego Martinez à Mejorada del Campo, près de Madrid. Après un Master d’Arts du spectacle à l’université Lumière Lyon II, Blaise Perrin intègre en 2006 l’École nationale supérieure de la Photographie d’Arles. Il obtient son diplôme en 2009 et, en septembre de la même année, il devient membre de la section artistique de la Casa de Velázquez (Madrid).

Le travail de Quiberon consiste à développer un sujet à partir de recherches sur différents supports, différents matériaux et sans représentation figurative. Il travaille depuis quelques années avec des matériaux recyclés, de récupération qu’il détourne de leur représentation première afin de leur redonner une nouvelle vie, une nouvelle interprétation à travers ses sculptures et dessins. Le temps joue aussi son rôle dans l’oeuvre de Quiberon : le vieillissement naturel de la matière - métal ou matières organiques - donne à la sculpture une forme et des couleurs insoupçonnées au moment de sa création. L’artiste joue sur des assemblages d’éléments qui perdent leur forme initiale au profit d'une autre : l'objet est alors méconnaissable et il faut parfois le toucher pour l'identifier. Quiberon est diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts en 2004. Il a terminé sa résidence à la Casa de Vélázquez en juillet 2010.

Artiste aragonaise, diplômée des Beaux-Arts de Salamanque, Cristina Silván a développé son travail de peintre essentiellement à Barcelone et depuis un an à Madrid, grâce au partenariat que la Casa de Velázquez maintient depuis de nombreuses années avec la Députation de Saragosse. La peinture de Cristina Silván nous transporte dans un monde tridimensionnel irréel et contrasté, marqué par des formes infinies et dans lequel le mouvement, les lignes et la lumière se rencontrent et sont soumis à des mutations constantes. Les dernières expositions individuelles de Cristina Silván sont “OP”, Galerie Astarté, Madrid (2010), « Series », Galerie Antonia Puyó, Saragosse (2009), « A World Apart », Musée Palacio Montcada, Huesca (2008) et « El ojo que todo lo ve », Caja Madrid, Saragosse (2007). La Députation de Saragosse lui a décerné le prestigieux prix d’art « Santa Isabel de Aragón, Reina de Portugal » en 2009.