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Boris Aronson |
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Fils du grand rabbin de Kiev, Boris Aronson suit de 1912 à 1916, après le "heder", les cours de l'Ecole d'art de Kiev et de l'école de dessin d'Alexandre Mourashko. En 1917-1918, il fréquente l'atelier d'Alexandra Exter qui influencera fortement son travail pour le théâtre.
Avant la Première Guerre mondiale, Boris Aronson se lie avec des jeunes écrivains et peintres juifs modernistes appartenant au groupe de Kiev, et devient l'un des plus ardents défenseurs de leur théorie prônant la nécessité de créer une culture juive nouvelle qui soit portée par le yiddish. De 1918 à 1920, il est l'une des figures majeures de la Kultur-Lige, pour laquelle il fonde un musée d'art juif.
En 1919, en collaboration avec Ryback, il publie dans la revue yiddish Oyfgang, "Les voies de la peinture juive", l'un des premiers manifestes de l'art juif d'avantgarde. A la fin de l'année 1920, il part pour Moscou, où il travaille pour les théâtres juifs, en particulier pour le Kamerny. En 1922, il s'installe à Berlin et étudie dans l'atelier du graveur Hermann Struck ; il participe à l'exposition d'art Russe de la galerie van Diemen.
A Paris où il séjourne ensuite, Boris Aronson réalise les esquisses et les costumes des "Danses Assidiques" de Baruch Agadati. En 1923, il s'installe à New York où il devient décorateur en chef de théâtre, notamment du Kunst-theater de Maurice Schwartz.
A partir de 1930, Boris Aronson travaille pour les
théâtres de Broadway: il met en scène une centaine de spectacles dramatiques, opéras,
ballets et comédies musicales ; son style, qui mêle cubo-futurisme et constructivisme,
renouvelle la scénographie américaine. Il devient l'un des décorateurs de théâtre les plus
en vue de Broadway (il obtiendra 2 Tony Awards).
L'exposition présente des pièces rares et inédites ; révélatrices tant de sa foisonnante créativité que du genre du théâtre yiddish d'avant-garde dont il fut l'un des acteurs majeurs.
L'exposition "Le théâtre yiddish d'avant-garde de Boris Aronson" proposée par la Galerie Le Minotaure réunit des oeuvres pour décors et costumes de théâtre et des projets de fresques qu'il a créés à New York dans le début des années 20, ainsi que des photographies de scène et de fresque. Toutes ces pièces témoignent de la naissance d'une avant-garde artistique juive et de l'émergence, dans le contexte de la révolution russe des années 1920, des idées d’une culture juive autonome et de la renaissance de la langue yiddish... de cette éblouissante fulgurance de la culture yiddish d'alors.
Boris Aronson, peintre, sculpteur, décorateur, théoricien et critique d’art, fut un disciple de l’artiste de l’avant-garde russe Alexandra Exter. Il a été l’une des plus importantes et influentes figures de la création de décors pour le théâtre en appliquant brillamment les concepts de l’utopie juive moderne et a su porter ses idées sur le devant de la scène artistique internationale.
Les oeuvres d’Aronson étaient novatrices à l'époque, et lorsque transposées au théâtre juif de New-York dans les années 1920, elles révélèrent alors un style neuf et audacieux.
Ses productions d’avant-garde furent à l’origine de nombreux changements dans
le théâtre américain et lui confèrent le statut d’artiste le plus influent dans le
monde du théâtre moderne. Son style, qui mêle cubo-futurisme et constructivisme,
renouvela la scénographie américaine.