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Valérie Belin

Biographie Valérie Belin


La photographe française Valérie Belin naît en 1964 à Boulogne-Billancourt.

Valérie Belin étudie à l'Ecole nationale des beaux-arts de Bourges et obtient son diplôme national supérieur d'expression plastique en 1987. En 1988, elle décroche un DEA en philosophie de l'art au sein de l'Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne. Sa première exposition solo se déroule à la galerie Xippas en 1998.

Le corps joue un rôle central dans les photographies de Valérie Belin. Dans ses premières séries consacrées au cristal, aux miroirs et aux accidents de voiture, l’humain est présent mais invisible. Pour le Musée des Beaux Arts de Calais, en 1994, Valérie Belin photographie la collection de robes anciennes du musée, rangées dans leurs boîtes. Ces photographies, réalisées en très grand format, témoignent de l’absence du corps qui les a portées. De manière un peu macabre, les boîtes évoquent des cercueils où le vêtement aurait survécu à son propriétaire.

Après avoir été suggéré, le corps s’expose dans la série des Bodybuilders (1999). Le physique y est là très présent, dans tous les détails des muscles et des veines. Le corps cabossé et métallique des bodybuilders évoque les carcasses de voitures d’une série précédente.

Témoignage du goût de Valérie Belin pour le cérémoniel (les bodybuilders posent après la compétition), les Mariées Marocaines (2000) incarnent également un moment de métamorphose : les mariées sont métamorphosées littéralement par leur parures et symboliquement par le rituel. Ecrasées sous le poids de leurs vêtements richement décorés, c’est moins leur visage que l’on retient que l’aspect monumental qu’elles dégagent. Dans le cas des êtres comme des objets, les sujets chez Valérie Belin, se montrent au-delà de ce qu’ils sont à première vue, au delà d’eux-mêmes.

L’autre thématique au coeur de la démarche de Valérie Belin est celle de la frontière entre le vivant et l’inanimé, entre l’original et l’imitation. Cette tension est particulièrement perceptible dans les séries de portraits. Dans celle des Masques (2004), l’inanimé vient à la vie de manière assez dérangeante voire grotesque. Dans la série des femmes noires (2001), les visages semblent figés à l’état de statues votives ou de masques africains.

Cette dichotomie est explicite lorsque l’on confronte les séries des Modèles (2001) et des Mannequins en plastique (2003). Dans la première série, les modèles vivants ont des visages sans expression et l’air absent. Malgré le soin porté aux moindres détails (le grain de la peau, les cheveux, les yeux), les sujets n’offrent aucune individualité. Dans la deuxième série, les mannequins inanimés semblent eux plus vrais que nature.

Valérie Belin s’est également intéressée à deux autres types de physiques troublants: ceux des Transsexuels (2001) et des Sosies de Michael Jackson (2003). Les transsexuels ont été photographiés au début de leur transformation, au moment précis où le masculin et le féminin se cristallisent sur leur visages dans un effet de morphing. Le visage qui en résulte est un improbable entre deux, une image quasi virtuelle. Les sosies de Michael Jackson ont quant à eux modelé leur apparence de manière à s’approprier l’identité d’un autre. Bien que les sosies ne se ressemblent pas entre eux, ils ressemblent tous au même modèle.

Dans ses séries plus récentes, douze jeunes modèles (six hommes, six femmes) et sept jeunes femmes métisses (2006), Valérie Belin utilise pour la première fois la couleur. Malgré cet ajout de réalisme, les modèles ont toujours l’air aussi artificiels, le regard au loin dans le vague. Les jeunes métisses, aux vêtements colorés et aux coiffures très sophistiquées, quoiqu’elles contrastent fortement avec la série des mannequins, ne portent pas de signes identitaires. La typologie est certes différente mais elle constitue un autre style de beauté standardisée.

Catégorisés, les individus et les objets sont toujours sériels chez Valérie Belin, sans pour autant constituer une encyclopédie déclinée par genre. Ses photographies dévoilent des êtres aux apparences ambigües, soumis à des métamorphoses physiques ou sociales.



L'oeuvre de Valérie Belin


On voit rarement une oeuvre photographique qui contient une aussi grande variété iconographique que celle de Valérie Belin : verrerie, chiens, moteurs, carcasses de viande, voitures accidentées, mannequins, coffres-forts, bodybuilders, masques, palettes d'ordinateurs, paquets de chips, modèles, mariées marocaines, transsexuels, métisses, sosies de Michael Jackson ou miroirs vénitiens. Nonobstant cette profusion de sujets, la cohérence de l'ensemble est exceptionnelle. La diversité des sujets s'accompagne d'une rigueur théorique sans faille, concernant l'approche de l'image, et d'une unité de langage photographique impressionnante. Toute l'oeuvre de Valérie Belin est construite d'après le principe de la sérialité. Tout objet qu'elle photographie n'existe qu'en tant qu'élément d'une série. Toujours complètement décontextualisé, isolé dans son espace photographique, l'objet devient d'abord paradigme avant de perdre certaines de ses qualités matérielles et de se transformer en image. Le protocole mis en place par l'artiste est constamment le même : frontalité quasi absolue et, à part quelques images du début, grands formats, parfois plus que l'échelle 1/1. Valérie Belin ne s'autorise que peu de changements; pour certaines séries, le fond blanc est remplacé par un fond noir. L'objet reste seul devant l'objectif, le traitement est systématiquement neutre et toute possibilité d'interprétation narrative est bannie.

Ces caractéristiques formelles communes qui transcendent les séries font qu'il est relativement facile de reconnaître une image de Valérie Belin : toutes ses images ont un certain degré de ressemblance entre elles. Faudrait-il y voir un signe de monotonie, comme l'affirment ses critiques pour qui elle n'aurait fait qu'une seule image réitérée de nombreuses fois ? Non, car les photographies de Valérie Belin ne sont jamais répétitives, ni prévisibles.

Malgré les apparentes similarités que certaines de ses oeuvres peuvent présenter à première vue avec les créations des héritiers de Bernd et Hilla Becher, Valérie Belin n'est pas une photographe "documentaire". Son intérêt n'est pas de "documenter" un objet, pour autant que ceci puisse se faire, mais d'analyser la transformation de l'objet par la photographie. L'objet n'est là que pour documenter cette transformation, le véritable sujet de l'artiste étant la représentation photographique.



Citations Valérie Belin


"J'ai commencé par photographier des tubes néons, des lumières pures, qui pre-naient la forme d'une image négative, inversée au développement. Le résultat était juste une émergence de grains photographiques, de tonalités sombres, qui pouvaient s'apparenter directement à des radiographies de fragments de corps."

"... les bodybuilders, première figure humaine que j’ai photographiée, sont de par la métamorphose qu’ils imposent à leur corps la manifestation d’une absence à eux-mêmes. Ces personnages m’intéressent car ils représentent une forme d’aliénation et l’image a souligné cette forme d’absence à eux-mêmes."

"Après la série sur les transsexuels, j’ai eu besoin de retrouver le noir dans l’image, j’ai donc naturellement cherché des visages noirs."

"J’ai recherché des visages qui avaient une qualité sculpturale et j’ai trouvé que, curieusement, le visage des femmes sénégalaises avait cette qualité. Elles ont une beauté très particulière, un visage très plat, des yeux en amande très blancs, une peau très sombre, des traits très réguliers et très fins."

"... la frontalité absolue du point de vue, la bidimensionalité radicale, l’absence de contexte et la précision chirurgicale du rendu de la matière situent mes photographies de visages aux antipodes des usages intimistes, documentaires ou psychologiques du portrait. Mes visages ne disent rien d’une identité sub-jective, ils sont en effet “spécimens” dans le sens où ils sont signes d’un état de l’être qui se manifeste à la surface des corps, à la manière d’un symptôme."

"On peut considérer mon travail comme une tentative obsessionnelle d’appropriation du réel où le « corps », au sens large du terme, jouerait un rôle déterminant. En effet, lorsque le corps n’est pas, à proprement parler, présent dans l’image, une figure, par sa forme allusive, surenchérit l’idée de sa dématérialisation ou de son absence ; lorsqu’au contraire, le corps est explicitement représenté, c’est à l’état de décor ou d’objet singulièrement absent. Ce traitement particulier des êtres et des choses dans mon travail participe d’un intérêt pour une forme d’abstraction dans la photographie. La frontalité absolue du point de vue, la bidimensionnalité radicale, l’absence de contexte et la monumentalité des formats donne valeur d’icône aux divers sujets choisis pour leur puissance à convertir leur image en une forme d’évocation de l’absence. Particularisme, transformation corporelles, observation du détail – mon travail transcende les questions identitaires pour sonder une certaine forme d’existentialisme : cette sensation dont on dit qu’elle fournit « la première impression »."



Images, photographies et reproductions Belin


  • Valérie Belin sur Google Images : oeuvres, reproductions, portraits...



Valérie Belin : site officiel


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