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Jean-Honoré Fragonard |
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Biographie FragonardJean-Honoré Fragonard, peintre français, naît le 5 avril 1732 à Grasse et décède le 22 août 1806 à Paris.
Les débuts de Fragonard demeurent mystérieux. On ignore tout des premières années parisiennes. Il apprend les rudiments de la peinture chez Chardin puis chez Francois Boucher. A 20 ans, Fragonard reçoit le Grand Prix de l'Académie royale de peinture et entre l'année suivante à l'Ecole royale des élèves protégés, dirigée par Carle Van Loo, l'autre artiste en vue de l'époque. On ne connait que trois tableaux de Fragonard avant son départ en Italie, en 1756. Les nombreux dessins qu'il exécute à cette période restent en grande partie à retrouver.
Fragonard séjourne pendant l'été 1760 à Tivoli en compagnie de l'abbé de Saint-Non, amateur et érudit. Tout artiste séjournant à Rome n'aurait su manquer une visite à la villa d'Este et à ses fameux jardins construits au XVI° siècle. Ils sont alors négligés et mal entretenus. Fragonard y dessine abondamment. Selon l'usage au XVIII° siècle, les dessins appartenaient à celui qui prenait à sa charge les frais de séjour, l'abbé de Saint-Non en l'occurrence. Mais ce dernier les restitua probablement à l'artiste dés lors que ces feuilles, devenues fameuses, atteignirent des prix exceptionnels. C'est alors que Fragonard les vend à Pâris, à une date indéterminée. La beauté de ces jardins stimula puissamment la sensibilité de Fragonard. Le dessinateur soigne particulièrement les cadrages de ses compositions, cherchant par des points de vue spectaculaires à magnifier la nature. Dans ce lieu enchanteur, Fragonard trouva des sources d'inspiration pour au moins trois de ses tableaux dont "La Grande Cascade de Tivoli" (Louvre). Surtout, son exemple eut une immense influence sur toute une génération d'artistes.
Jean-Baptiste-Claude Richard de Saint-Non, abbé commendataire est
associé dans l'histoire de l'art au nom de Fragonard et en particulier à son éveil artistique en
Italie. Il apparaît comme l'archétype de l'amateur lettré et fortuné du XVIII° siècle, graveur à ses heures. Après avoir séjournés
ensemble à Tivoli, Saint-Non envoie Fragonard à Naples pour copier tableaux et antiquités
en compagnie d'Ango, autre illustre copiste.
Pour cette impressionnante série de copies (plus de 400) Fragonard utilise principalement la pierre noire. Ces dessins sont non seulement justes et habiles, ils portent aussi la grâce et l'élégance de tout ce que Fragonard effleure. Ces méditations sur les chefs d'oeuvre témoignent de la grande culture visuelle de l'artiste qui constitue ainsi un prodigieux répertoire d'images pour toute sa vie.
Fragonard, Les hasards heureux de l'escarpolette, 1767 On sait peu de choses des années qui suivent le retour à Paris, avant l'agrément de Fragonard à l'Académie avec son immense "Corésus et Callirhoé" (Louvre), étape décisive dans la carrière d'un artiste. Mais les commandes officielles ne tentent pas Fragonard qui préfère sa liberté en développant un style original. En 1767, "Les hasards heureux de l'escarpolette" confirment un succès grandissant. Malgré l'échec de la commande du décor du nouvel hôtel de la Guimard, une célèbre danseuse, la du Barry, commande à Fragonard, sans doute en 1771, quatre grands panneaux pour le salon de son Pavillon de Louveciennes sur le thème des "Quatre âges de l'amour", un des sommets de l'art du peintre. Les dessins de cette époque rendent compte de ces activités diverses : croquis exécutés sur le vif, ébauches de compositions diverses, rapides notations dans la nature. D'octobre 1773 à septembre 1774, Fragonard voyage en Italie, à l'invitation du fermier-général Pierre-Jacques-Onésyme Bergeret. Ils descendent jusqu'à Naples. Ce second voyage dans la péninsule tombe au bon moment pour Fragonard, lui permettant de se ressourcer et de stimuler son inspiration. Il dessine abondamment : paysages, scènes de genre, portraits, copies d'après les maîtres. Les paysages en particulier se distinguent de ceux du premier voyage. La sanguine est abandonnée pour le lavis de bistre. Sur une ébauche à la pierre noire, Fragonard, de retour à l'atelier, poursuit son oeuvre au pinceau et au lavis en se détachant de la réalité mais transcrivant "à merveille les fraîcheurs d'une allée, les crissements des aiguilles des pins, le palpitement de la chaleur" (Pierre Rosenberg)
A leur retour, Fragonard et Bergeret se disputent la propriété des dessins réalisés en Italie. A l'issue d'un procès et contrairement aux usages du temps, Bergeret est contraint de racheter à l'artiste ses dessins. C'est l'origine probable des feuilles de cette époque acquises par P. A. Pâris qui les lègue en 1819 à la Bibliothèque municipale de Besançon. Selon l'habitude, ces voyages sont fertiles en rencontre. Ainsi au printemps 1774, Fragonard se lie avec le peintre Vincent et partagent les mêmes modèles, ce qui nous vaut une belle confrontation d'artiste. Le retour à Paris en 1774 ouvre la dernière période de la vie de l'artiste qui meurt en 1806. Les années 1780 confirment un succès grandissant, notamment avec des petits formats exécutés pour une clientèle choisie d'amateurs et de collectionneurs. Ses tableaux et ses dessins obtiennent alors des prix considérables au moment où la gravure popularise son oeuvre. Fragonard tient compte de l'évolution du goût et de l'arrivée d'une nouvelle génération, son art sait assimiler la mode antique qui s'impose alors, en la teintant de sentimentalisme, sorte de prélude au romantisme. ("la Fontaine d'amour")
Fragonard, Jeune fille jouant avec un chien Dans cette évolution le rôle de sa belle-soeur et élève, Marguerite Gérard, est important. Ils se retrouvent, d'une façon qui est aujourd'hui mieux connue, pour exécuter, parfois ensemble, des tableaux de genre parfaitement en accord avec le goût nouveau.
Mais la Révolution va réduire considérablement la notoriété et la fortune du maître. Privé
d'une clientèle désormais ruinée, il échappe à la misère et à l'oubli grâce à son ancien
élève, David. En 1793, membre de la Commune des arts, Fragonard joue un rôle essentiel
dans la fondation du futur musée du Louvre. A ce titre il obtient un logement au Louvre
jusqu'en 1805. Il s'installera ensuite dans l'actuel Palais royal où il meurt, oublié, l'année
suivante.
Expositions Fragonard (sélection)
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