Delphine Balley

"Je faisais un rêve récurrent, une histoire de cave où il y avait un placard. Et dans le placard, des escaliers. En bas de ceux-ci, une grotte." Delphine Balley

L'artiste photographe française Delphine Balley naît le 7 mai 1974 à Romans. Elle étudie à l’École Nationale de la Photographie d'Arles.

Delphine Balley veut capter l'étrange. Sa source d'inspiration première est la maison familiale remplie d'une multitude d'objets.

En 2002, Delphine Balley commence une série de photos dans les placards de sa mère. En 2003 se déroule sa première exposition solo à la galerie "9 bis" de St Etienne.

Puis elle prend ses parents pour modèles. Delphine Balley expose leurs portraits en 2003 lors de l’exposition Jeunisme du FRAC Champagne-Ardenne, puis au Centre de la photographie de Lectoure et à la galerie De Visu de Marseille en 2004.

Delphine Balley pose à travers son oeuvre un regard à la fois subtil et ludique, une sorte de clin d’oeil sur les contours de différents cadres de vie. Son travail s’inscrit dans des formats variés et hauts en couleurs. Sous des apparences futiles, derrière le kitsch, c’est le dérèglement du quotidien qui s’inscrit. Elle travaille ainsi depuis quelques années sur son album de famille. Ses parents, grandsparents, cousines ou tantes jouent leurs propres rôles au travers de saynètes très posées, toujours tirées d’une histoire vraie, dont l’artiste se souvient ou qui lui est racontée.

"Je n’invente jamais rien. Mes photographies partent toujours d’une histoire vraie. Par exemple, s’il y a un loup-garou dans l’album de la famille Balley, ce n’est pas parce que je l’ai imaginé de toute pièce. Ce loup-garou existe réellement. Il vit à Saint-Laurent et souffre de dédoublement de personnalité. Régulièrement il se promène nu dans le village et il hurle à la mort, ou va pisser sur la palissade de ses voisins en grognant. Un soir, il a tenté de fracturer la porte de l’usine (fondée par le grand-père de Delphine). Il s’est ouvert les avant-bras et s’est traîné jusqu’à la maison de mon grand-père pour la marquer de ses empreintes ensanglantées. Sur la photographie, je le représente au retour d’une de ses promenades nocturnes, endormi dans un fauteuil, dans le sommeil de l’oubli." Delphine Balley

Delphine Balley : les liens

• Delphine Balley sur Google Images