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Alfred Sisley

Biographie Alfred Sisley




Sisley peintre
Alfred Sisley, "La Meule"

Le peintre Alfred Sisley naît le 30 octobre 1839 à Paris de William Sisley et de Felicia Sell, un couple anglais qui s’est établi dans la capitale française pour affaires. Alfred Sisley passe en France l’essentiel de sa vie, mais garde la nationalité britannique jusqu’à sa mort, le 29 janvier 1899 à Moret-sur-Loing.

Élevé en France mais pratiquant toujours la langue de ses parents, Sisley est envoyé par son père à Londres, à 18 ans, pour y être formé au commerce. Il n’y montre aucune aptitude, mais découvrant la peinture de John Constable et William Turner, il prend la décision de devenir peintre et presque exclusivement paysagiste. À son retour, en 1860, il s’inscrit donc, sur les conseils de son ami Bazille, dans l’atelier de Gleyre, où il rencontrera Renoir, puis Claude Monet.

Parallèlement à ses études à Paris, Alfred Sisley, comme ses amis, fait de longues excursions en forêt de Fontainebleau où il peint en plein air, méthode dont il ne se départira plus. Il séjourne à Barbizon, puis à Marlotte ou Chailly, explorant les villages alentour. Dans le même temps, il fréquente Monet et Renoir, Pissarro, et prend part aux débats des ateliers parisiens. En 1866, deux de ses toiles sont admises au Salon, dont la "Rue de village à Marlotte, près de Fontainebleau". Sa peinture traduit ses aspirations propres, nourries par l’exemple de Gustave Courbet pour des sous-bois profonds, ou par le voisinage de Théodore Rousseau et par son admiration sans bornes pour Corot, parmi les maîtres qu’il cite volontiers – «Tous ceux enfin, dit-il, qui ont aimé la nature et qui ont senti fortement». Mais elle exprime aussi son intérêt pour un environnement suburbain qu’il appréhende avec une certaine audace dans la "Vue de Montmartre depuis la Cité des Fleurs aux Batignolles" (1869).

Alfred Sisley
Alfred Sisley

En 1870, les deux vues du canal Saint-Martin qu’il présente au Salon, témoignent de changements considérables. L’univers mouvant du ciel et de l’eau, qui seront ses leitmotive, y est analysé d’une touche large, morcelée avec vigueur et dans des couleurs claires.

Au cours des années suivantes, les envois de Sisley, comme ceux de ses proches, ne sont pas toujours acceptés au Salon. Aussi les jeunes peintres envisagent-ils la création d’un mouvement qui se doterait de possibilités nouvelles de présentation de ses oeuvres au public.

Lorsqu’éclate la guerre de 1870, Bazille, Caillebotte, Degas, Fantin-Latour et Renoir s’engagent, alors que Monet et Pissarro gagnent Londres, où le marchand Paul Durand-Ruel commence à exposer les oeuvres des futurs impressionnistes. À l’automne, après la destruction par l’ennemi de sa demeure à Bougival, Sisley se réfugie à Paris, où il réside pendant le siège et la Commune.

Sisley
Alfred Sisley

Les années qui suivent sont déterminantes car il découvre dans les localités situées au Nord-Ouest de Paris, des paysages d’élection qui vont lui inspirer quelques-uns de ses chefs-d’oeuvre et lui permettre de trouver définitivement son identité de paysagiste. En 1872, il séjourne avec Monet à Argenteuil, où il représente "La Grande-Rue" et le "Boulevard Héloïse", traversés par l’agitation de la petite ville, puis le calme aux abords du "Pont d’Argenteuil" comme de celui de Villeneuve-la-Garenne. Cette année-là, Durand-Ruel lui achète pour la première fois des toiles, et en présente à Londres. À l’automne, Sisley s’établit avec sa famille à Voisins. Il étudie en bord de Seine les lueurs rose-orangé de ciels d’hiver délicats, comme il avait rendu les arbres fleuris au printemps ou les prés verdoyants en été.

À Louveciennes toute proche, l’artiste peindra le spectaculaire "Chemin de la Machine", ainsi que de nombreux paysages hivernaux, le presque nocturne "Environs de Louveciennes – le Couple" (1873), l’embrasement de "Gelée blanche – Été de la Saint-Martin" ou l’éclat bleuté d’un "Effet de neige" (1874). Le 27 décembre 1873, il fonde, avec Cézanne, Monet, Berthe Morisot, Pissarro et Renoir, la Société anonyme coopérative des artistes peintres, sculpteurs, graveurs, etc.

En avril-mai 1874, six paysages de Sisley figurent à la première "Exposition impressionniste" dans l’atelier de Nadar au 35, boulevard des Capucines. De juillet à octobre, l’artiste, grâce à l’aide du collectionneur Jean-Baptiste Faure, séjourne en Angleterre, d’abord dans la capitale, où il peint le "Pont de Charing Cross". Mais il se rend surtout à l’Ouest de Londres, sur la Tamise, où il réalise une série de toiles d’une vigueur particulière, montrant les régates, "L’Ecluse d’East Molesey près de Hampton Court – Effet du matin" ou "Le Pont de Hamtpon Court".

Durant l’hiver, il s’établit avec sa famille à Marly-le-Roi. En mars 1876 la Seine est en crue, comme elle l’avait été en 1872. Ces deux événements lui inspirent une série de tableaux d’inondations qui comptent parmi ses créations les plus personnelles, tel "Le Bac de l’Ile de la Loge – Inondation". L’artiste varie ses angles pour peindre de nouvelles vues du site, telle "La Barque pendant l’inondation sous un ciel nuageux", sans drame. L’hiver, il embrasse les lieux plus largement pour les décrire dans une atmosphère bleutée, mais toujours tendre ("L’Abreuvoir à Marly-le-Roi – Gelée blanche", 1876), ou dans des harmonies plus austères, mais toujours exactes ("La Côte du Coeur Volant à Marly-le-Roi sous la neige", vers 1877-78). Après Armand Silvestre, Mallarmé puis Zola écrivent sur sa peinture.

Au début de 1877, Sisley s’installe à Sèvres. Les trois années qu’il y passera correspondent à une période d’expérimentation picturale et à des recherches de nouveaux modes de présentation de ses oeuvres au public. En avril 1877, il montre 17 paysages à la "Troisième exposition impressionniste" chez Durand-Ruel, mais deux ans plus tard, il n’exposera aucune toile à la quatrième exposition du groupe, préférant se tourner vers le Salon. Pressé par les difficultés matérielles, le peintre cherche un commanditaire. En octobre de l’année suivante, il est contraint de s’installer dans un logement moins coûteux, puis dans un autre, en 1879, toujours dans la même ville. Ses soucis d’argent persistent. Mais après avoir campé le formidable "Pont de Saint-Cloud" (1877) et détaillé la rumeur grise des quais de "La Seine à Grenelle" (1878), c’est sous un soleil éclatant qu’il peint "La Station de Sèvres" (1879).

À l’automne 1879, le peintre se rend à Moret-sur-Loing, en bordure de la forêt de Fontainebleau et au début de l’année 1880, il s’installe avec sa famille à proximité, à Veneux-Nadon. Durant ces années son style évolue, même si, contrairement à ses amis impressionnistes, il continue d’être fidèle au travail sur le motif. Il recourt à une palette plus ample et diversifiée, sa touche devient plus complexe et variée à l’intérieur d’un même tableau. Son approche des différents sites se systématise avec des séries d’oeuvres rendant compte de légers changements de point de vue sur un même lieu. Il peint sans relâche les "Bords de la Seine à By" (1880) si printaniers ou le chemin ardent qui longe le fleuve au "Bois des Roches-Courtaut – Été de la Saint-Martin "(1881).

Sisley refuse de participer à la "Cinquième exposition des impressionnistes", espérant exposer au Salon – sans succès. À l’instigation de Renoir, une exposition personnelle de quatorze de ses toiles a lieu au début de 1881 au siège de "La Vie moderne". En mars 1882, le peintre présente, pour la quatrième et dernière fois parmi les impressionnistes, vingt-sept paysages, «d’une saveur tout anglaise» selon Pissarro. En septembre, il s’installe à Moret-sur-Loing.

Grâce à Durand-Ruel, des tableaux de Sisley sont de nouveau exposés à Londres. Mais malgré les prêts répétés de son marchand, l’artiste, sans argent, malade, doit quitter Moret pour Les Sablons. Il vit alors dans une extrême pauvreté. La critique a son égard est partagée. Pourtant il décrit les abords tranquilles du Loing à Saint-Mammès, le pont et le barrage, ou la quiétude ensoleillée d’"Une cour [de ferme] aux Sablons" (1885).

En 1886, il regagne Veneux-Nadon. L’année suivante, ses oeuvres sont présentées chez Georges Petit, la galerie Boussod & Valadon lui achète une toile, Théo van Gogh cinq autres, et en 1888, l’État français acquiert "Matinée de septembre" (1887) pour 1 000 francs. En décembre, une exposition Sisley se tient à la galerie Georges Petit et au début de 1889, Durand-Ruel en organise une autre à New York, réunissant vingt-huit oeuvres. L’artiste peint des arbres en fleurs, "Pruniers et Noyer" (1889) qui font le printemps même, "Autour de la forêt" donnant à voir une "Matinée de juillet" ou bien "Une clairière" (1889 et 1895) vibrantes de chaleur.

En novembre 1889, Sisley quitte Les Sablons pour regagner Moret-sur-Loing, où il réside rue de l’Église. Des années plus tôt, il y avait peint un modeste "Chantier naval" (1882), désormais il ne cessera d’observer la tranquille clarté des "Bords du Loing" (1885), "Un soir [à la] fin d’octobre" teintant le ciel de mauve et de violet (1888), ou la sereine ampleur d’une "Allée de peupliers" (1892).

En février 1890, il est élu membre de la nouvelle Société nationale des Beaux-Arts, qui l’exposera dès lors chaque année dans son Salon du Champ-de-Mars. Mécontent de Durand-Ruel, Sisley décide de vendre ses oeuvres à différents marchands, dont Georges Petit. Il ne participe pas à l’exposition des "Impressionnistes et Symbolistes" réunissant notamment, Anquetin, Bernard, Lautrec, Gauguin et Sérusier, mais Vollard, qui présente l’un de ses tableaux dans sa vitrine, rapporte qu’il est vendu en cinq minutes, et en janvier de l’année suivante, Georges Petit en cède un à un amateur pour 7 500 francs.

L’artiste, qui a changé d’adresse en 1891, pour s’établir dans ce qui sera sa dernière demeure, au 19, rue Montmartre, peint "Le Pont de Moret" (1893) par un jour radieux et entreprend la suite des vues de "L’Église sous la pluie, le matin" ou "l’après-midi", puis "sous un ciel couvert, au soleil", ou "le soir" (1894), expérimentant le principe de la série que Monet vient d’appliquer à la cathédrale de Rouen.

Les dernières années de la vie de Sisley sont assombries par son mauvais état de santé et par une aggravation de ses problèmes financiers. Cependant il obtient une certaine reconnaissance de la critique grâce à l’importante exposition de cent quarante-six toiles et cinq pastels qui a lieu en 1897 chez Georges Petit. La même année, six de ses tableaux entrent dans les collections nationales avec le legs Caillebotte. C’est également l’époque où il rapporte d’un voyage de trois mois en Grande-Bretagne un ensemble de vues audacieuses des côtes galloises, dont le caractère grandiose est inhabituel chez lui. Enfin, au cours des dernières années passées à Moret, il peint ce qu’on peut appréhender comme une véritable suite lyrique dont l’objet inlassablement repris est le paysage tant aimé des bords du Loing et de son canal.

En 1897 le peintre et sa compagne s’embarquent pour l’Angleterre et visitent la Cornouaille et le Pays de Galles. Le 3 août, au consulat de France de Cardiff, Sisley reconnaît légalement ses enfants et deux jours plus tard, il épouse à la mairie de la même ville Eugénie Lescouezec, qui partageait sa vie depuis plus de trente ans. Durant son séjour, l’artiste a réalisé une vingtaine de vues de la côte galloise, rendant avec bonheur les nuances pastel ou vives de la "Falaise de Penarth – Temps orageux" et de "Lady’s Cove, Langland Bay – le Matin" (1897). Le couple rentre à Moret en automne.

C’est là que seront peints les derniers paysages de Sisley, témoignant de sa mesure et de son attachement aux rives du Loing. En janvier 1898, l’artiste souffre de névralgies très douloureuses. Il entreprend les démarches nécessaires pour obtenir la nationalité française, mais son dossier n’aboutira qu’après sa mort. Au cours de l’année, ses oeuvres sont exposées au Salon de la Société nationale des Beaux-Arts et à la Galerie Durand-Ruel à Paris, ainsi qu’à Londres et à Pittsburgh.

Le 9 octobre, Sisley, trop faible, ne peut assister aux funérailles de sa femme, morte la veille. Sa maladie progresse en décembre et le 21 janvier 1899, il fait venir auprès de lui Monet, pour le prier de veiller sur ses enfants.

Le peintre meurt le 29 janvier. Il est enseveli le 1er février au cimetière de Moret-sur-Loing, son ami Tavernier rendant alors hommage à «un magicien de la lumière, un poète des ciels, des eaux, des arbres, en un mot, un des plus remarquables paysagistes de nos jours.» Monet prend l’initiative d’une exposition et d’une vente de l’atelier au profit de Jeanne-Adèle et de Pierre Sisley. Plusieurs galeries présentent alors des tableaux de l’artiste, à Paris comme à New York, et des articles saluent sa mémoire. Le 1er mai a lieu chez Georges Petit la vente aux enchères de l’atelier et des oeuvres d’autres offertes par des amis, dont Mary Cassatt, Cézanne, Pissarro, Renoir, Rodin et Vuillard. Après inventaire, la succession du peintre se compose de sa garde-robe, du mobilier et du prix de la vente de ses tableaux, soit un total de 116 640 francs. Au cours des années suivantes, son oeuvre est l’objet d’une reconnaissance critique qui se manifeste notamment sous la plume de Camille Mauclair ou de Gustave Geffroy



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