Biennale des Antiquaires 2010, Paris
Galerie Jacques Barrère

Dans le cadre de la 25ème biennale des antiquaires, la galerie Jacques Barrère présentera un ensemble de sculptures bouddhiques et hindouistes qui, du Gandhara des premiers siècles au Japon médiéval, sera une invitation à la découverte des plus grands moments de la statuaire en Asie. On suivra les moines sculpteurs du berceau gréco bouddhique jusqu’aux temples d’Indonésie ou de Chine à travers l’expansion de deux grandes religions asiatiques, le bouddhisme et l’hindouisme

Ces sculptures ont été rassemblées ces deux dernières années sur les marchés européens et américains selon deux critères de sélections : la provenance et leur caractère emblématique. Certaines oeuvres sont longtemps restées exposées au Métropolitain muséum ou au Musée de Brooklyn, les grandes collections sont représentées par des noms prestigieux comme Gimond, Sackler, ou Manheim. Toutes sont des icônes de leur catégorie.

Les visages qui concentraient souvent la meilleure part de l’attention des artistes seront particulièrement à l’honneur. L’exposition s’organisera autour de trois têtes monumentales qui représentent respectivement le sous continent indien (Tête de Vajrapani), le monde sinisé (Tête de Bouddha) et le sud est Asiatique (tête de Dvarapala).

La grande tête de vajrapani en terre cuite rappelle avec force les origines hellénistiques de la sculpture bouddhique. Vajrapani est ici représenté à l’image d’un Zeus ou d’un Poséidon : un visage grecque aux traits vigoureux et marqués prolongé d’une barbe. Cette tête pleine d’hiératisme et de force est parvenue jusqu’à nous dans un état quasi parfait, sans doute due à sa position relativement élevée dans la chapelle qu’elle ornait. L’Inde sera également représentée par une charmante image de Krishna enfant, datant le la fin de la dynastie Chola (13ème siècle), la divinité de bronze, aux formes potelée se tient en équilibre sur une jambe et porte dans la main droite son attribut principal : la motte de beure. Une grande représentation de Dévi d’époque médiévale, dans le style de Khajurâho illustrera le gout indien pour des femmes épanouies et sensuelles.

Les arts chinois ne seront pas en reste avec une grande tête de bouddha en granit datant de la fin de la dynastie Tang (618-907), la coiffe de l’éveillée, organisée en goutte d’eau la range parmi les iconographies les plus rares. Trois sculptures en marbre blanc illustrent de gout des sculpteurs chinois pour ce matériau qui leur rappelait le Jade. Ces oeuvres datant des dynasties du nord (6ème siècle) conjuguent l’émotion du souffle bouddhique à ses débuts en Chine et une grande perfection technique. Deux disques Bi en jade provenant de la collection Sackler remonte à la culture de Liangzhu plus de 3000 ans avant notre ère.

Le sud est asiatique sera dominé par l’image guerrière d’une tête gardien de temple vietnamienne. Le Vietnam a abrité la culture Cham dont les réalisations architecturales rivalisèrent un temps avec celles du Royaume Khmères. Des sculptures en andésite destinées aux temples de Java central rappellent la douceur épanouie du bouddhisme indonésien. La statuaire khmère ne sera pas oubliée avec plusieurs petits fragments de sculpture éblouissants de poésie.

L’exposition sera complété par un grand cabinet en Shibayama : sur un bâtis en bois de roses les meilleurs artisans japonais on rivalisés de virtuosités a travers les différentes techniques de laque d’or, la marqueterie et les incrustations d’ivoire et de nacre.

Save the date ! Cap sur la Biennale des Antiquaires 2012