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Bernard Villemot |
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BNF, ParisExposition du 5 octobre - 28 novembre 2010"L’avant-guerre, ce fut mes débuts, la guerre, ce fut la survie, et mon activité n’a vraiment commencé qu’après la guerre, à partir de 1946". Bernard Villemot La Bibliothèque nationale de France présente l’oeuvre de l’un des plus grands artistes français de l’affiche : Bernard Villemot. Grace au généreux don de ses héritiers, plus de 200 affiches, esquisses, dessins et travaux préparatoires sont exposés dans la Galerie des donateurs, permettant ainsi d’éclairer l’art de celui dont le nom reste lié aux marques Orangina, Bally ou Perrier, ainsi qu’à de grandes campagnes publicitaires des années 50-60. De la fin des années 30 au début des années 80, les affiches de Villemot (1911- 1989) accompagnent plusieurs décennies de la vie française au point d’être fortement ancrées dans la mémoire collective. Elles témoignent notamment de la vitalité et de l’optimisme des "Trente glorieuses" : emprunts pour l’équipement du pays (Obligations du Trésor, 1953 ; Emprunts EDF des années 1960) et promotion du confort domestique avec ses téléviseurs, radios, réfrigérateurs et autres équipements électro-ménagers (Chauffe-eau électrique, 1956, Frigidaire, 1965, Pathé Marconi, 1970). Durant toutes ces années, Bernard Villemot signe des campagnes pour de grandes causes nationales : lutte contre l’alcoolisme (Quand les parents boivent les enfants trinquent, 1957) et contre le cancer (Vaincre le cancer, 1958), répond également à des commandes d’affiches de voyage et de tourisme pour les grandes entreprises ou le ministère du tourisme (SNCF, Air France). Enfin, la publicité de produits divers contribue à sa célébrité : boissons Pam Pam ou Cinzano et les fameuses séries Orangina et Perrier. Pour les chaussures Bally, l’affichiste réalise un remarquable ensemble à partir de 1967, au moment où les agences de publicité tendent de plus en plus à délaisser les dessinateurs au profit des photographes. Villemot aura connu à la fois l’apogée et la fin des dessinateurs affichistes, dont il est l’un des plus grands représentants.
Toute la carrière de Villemot est évoquée dans l’exposition, y compris les débuts et
la période de la guerre où il répondait déjà à des commandes publiques (il réalisa le tryptique
Travail, famille, patrie en 1941). Une
quarantaine d’affiches auxquelles s’ajoutent quelque 180 croquis préparatoires
montrent l’importance des recherches de l’artiste, en particulier sur les couleurs : "En ce
qui me concerne, le moteur principal c’est certainement la couleur" affirmait Villemot qui
estimait que l’enseignement le plus précieux qu’il avait reçu de son maître, le grand affichiste
Paul Colin, était "celui de réaliser des affiches comme des peintures".
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