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Bernar Venet |
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Château de VersaillesExposition du 1er juin - 1er novembre 2011A Versailles, Bernar Venet investit les jardins du Château, espace classique, hautement géométrique et régit par les règles de perspective. Pleinement conscient de la portée symbolique du lieu, il l’aborde avec le souhait de souligner son tracé, de révéler sa cohérence de faire redécouvrir ses espaces quitte parfois à s’inscrire en opposition avec son dessin si précisément délimité en plaçant par exemple un effondrement d’arc entre le bassin d’Apollon et le Grand Canal, sorte d’épave non pas informe mais antiformelle trônant au centre de l’ouvrage d’art par excellence qu’est Versailles. "Lorsque Jean-Jacques Aillagon m’a proposé d’investir le château de Versailles, j’ai pris l’invitation comme une grande chance d’exposer mes sculptures, mais aussi ma conception de l’espace. Avant même qu’un programme d’exposition d’artistes contemporains n’existe à Versailles, c’est un lieu qui m’attirait beaucoup et, bien avant l’exposition Jeff Koons, j’ai réalisé des photomontages de mes sculptures sur le site. Des projets que j’ai gardés secrets à côté d’un certain nombre de « vues idéales » de mon travail. Durant l’âge d’or de Versailles, on aurait appelé ces montages des « caprices », dans mon cas il s’agissait de « caprices » sculpturaux et non plus architecturaux. Je vois dans Versailles des espaces ouvertes et immenses, des perspectives à perte de vue. C’est à la fois le lieu idéal pour installer mes sculpteures et un véritable challenge de se retrouver confronté à un paysage sublime et grandiose. Mes Arcs doivent s’y intégrer sans se perdre dans l’espace, pour cela de nombreux paramètres sont à prendre en considération, c’est pourquoi j’ai tenu à réaliser de nouvelles sculptures pour cette exposition, en les adaptant à la typologie et à l’échelle du lieu. Il était évident que je n’allais pas m’installer à l’intérieur du Château, mes sculptures ne s’y prêtent pas, alors qu’elles trouvent toute leur plénitude dans les allées des jardins de Le Nôtre. Je pense à ces levers et couchers de soleil dont la lumière dorée va mettre en valeur le rouge-brun de l’acier corten. Les courbes de mes sculptures contrasteront avec la géométrie angulaire des jardins tandis qu’elles accompagneront les contours circulaires du bassin d’Apollon et du Grand Canal."
Bernar Venet
Cette première sculpture n’est pas réservée au Château mais est offerte à la ville qui la perçoit depuis la perspective de l’avenue de Paris. Créée spécifiquement pour le lieu, elle offre une double vision. D’abord cernant la statue équestre de Louis XIV, elle la surplombe nettement, puis passée celle-ci se découvre une nouvelle perspective, la sculpture encadre le château qu’elle domine. Sorte de parenthèse intermédiaire, sas de décompression, elle se situe entre deux échelles : l’échelle humaine amplifiée de la statue de Louis XIV et l’échelle monumentale de l’architecture de Mansart. Entre les deux, les arcs s’élèvent à 22 mètres de hauteur.
C’est l’expression la plus littérale des Arcs de Bernar Venet. Ils se dressent imbriqués les uns dans les autres et formant presque un cercle. La forme complète, permet de souligner dans leur prisme la perspective bousculant le passage, ils se dirigent vers les points cardinaux.
Déroulant sa ligne sur le parterre du midi au dessus de l’Orangerie et dans la perspective de la pièce d’eau des Suisses, la sculpture pointe vers le Château en soulignant l’axe nord-sud.
Face au Château, les arcs se penchent sur le Parterre d’Eau confrontant les spectateurs à la matérialité de la sculpture qui semble se courber au dessus d’eux. Cette impression est renforcée par les dimensions des Arcs qui surplombent les visiteurs.
Entre le bassin d’Apollon et le Grand Canal les minces arcs ploient et s’effondrent, sans ordre prédéfini, selon les hasards de l’équilibre et de la gravité.
En rappel du parterre d’eau, deux groupes d’Arcs ponctuent l’extrémité du bras secondaire du Grand Canal devant le bassin du Fer à Cheval surplombé par le Trianon.
S’élevant dans les jardins qui autrefois abritaient le château construit par Jules-Hardouin Mansart pour les instants de loisir de Louis XIV, les lignes verticales de Bernar Venet prennent la place de la construction aujourd’hui disparue.
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