Annuaire gratuit Référencement Achat tableaux peintures Expositions Médias Bio Série Afrique Série Paysage Jack the Ripper Roswell Ali Baba Vache folle Aquarelles Encres Vénus Saint georges Restaurants Rats | ||||||||||
Le bal poussièrePhotographies-sténopés de Anne-Sophie Boivin
|
|||
Les ateliers du vent, RennesExposition du 1er au 24 avril 2011Les Ateliers du Vent ont le plaisir de présenter et de co-produire une exposition de photographies, réalisées au sténopé par Anne Sophie Boivin, intitulée “le Bal poussière”. Cette exposition est présentée dans une scénographie originale de la plasticienne Brigitte Leprêtre. Les Ateliers du Vent suivent depuis plusieurs années, le parcours de photographe d’Anne-Sophie Boivin, ils ont collaboré sur un projet de mémoire du quartier Villebois Mareuil à Rennes (2004), et suivi avec intérêt la publication d’Une Vie avec toi (2007, l’oeil électrique éditions). Anne-Sophie Boivin s’est lancée dans un long périple à travers le continent africain avec en guise de viatique : “Des boîtes de conserve pour appareil photo, un vélo comme seul moyen de locomotion, un billet aller sans retour, une solitude assumée, propice à la création.”
"Les images d’Anne Sophie Boivin ont un caractère brut, sans retouche. Elles portent les traces du développement dans des conditions souvent précaires, elles ont la taille des boîtes en fer au sein desquelles elles ont vu le jour. Mais la frontière entre le réel et l’imaginaire apparait ténue, le temps y est étrangement suspendu, le mélange de flou et de détails concourt à une perte des repères classiques. Qu’il s’agisse de paysages ou de portraits, la réalité se trouve transformée, recomposée par la force d’un point de vue qui coïncide avec un positionnement au plus près des êtres, des choses et de l’émotion ressentie. La parfaite maitrise d’une technologie rudimentaire est ici au service d’un regard qui hiérarchise l’importance plus ou moins grande donnée aux différents éléments du réels et célèbre la sensualité des corps et des matières tout en révélant un imaginaire. “Je vois souvent dans la rue des choses qui n’existent pas...” En mêlant par exemple des images de vrais et faux dormeurs, Anne Sophie Boivin nous invite comme elle, à deviner plutôt qu’à savoir, à sentir les présences, à affronter nos interrogations sur la frontière entre la vie et la mort, sur les états qui nous traversent, sur l’enveloppe et l’essence des corps et des choses. Ces 70 images à la fois quotidiennes et souvent étonnamment sacralisantes, ne sont nées d’aucune intention préalable, elles reposent sur une nécessité et une recherche ; celle de la rencontre juste, de la distance juste, de la disponibilité de l’écoute et du regard “On est deux à faire l’image : Si la personne me donne tout le temps dont j’ai besoin, l’image sera comme je l’imaginais sinon, elle portera simplement la trace de sa disponibilité... Ce que je ne montre pas, ce sont les images de la frénésie, celles nées de l’impatience de photographier sans attendre le moment juste, le lieu qui s’y prète, comme quand on force la parole dans un dialogue...” L’image est le temps pris. Ce que nous y voyons, c’est une présence et un support au souvenir, une invitation à l’émotion."
Alain Hélou
|
|||