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André Butzer |
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Dans les dernières oeuvres d'André Butzer la matière est moins pâteuse, les couleurs sont plus liquides, plus lumineuses, et le graphisme plus apparent. Le mouvement est engendré par de grands coups de pinceaux en sens opposé sur les aplats de couleur. La peinture coule et goûte sur la toile, elle est appliquée au couteau, grattée, brossée et lacérée.
Les compositions d'André Butzer sont denses et complexes. Elles présentent une apparente anarchie
mais possèdent néanmoins leur propre vocabulaire. Des parallèles peuvent être établis entre les peintures de Butzer et celles de Edvard Munch,
Asger Jorn ou encore Oehlen.
source : communiqué de presse "Son of..., Guillaume Bruère, André Butzer, Thomas Helbig, Andreas Hofer, Eugène Leroy, Markus Selg, Thomas Zipp, Musée des Beaux-Arts de Tourcoing"
"L'oeuvre d'André Butzer est marquée par un assortiment de personnages caractéristiques qui
fonctionnent comme sa marque de fabrique. Il s'agit d'une part de visages rondouillards—qui
rappellent des Smarties ou des chips—avec d'immenses yeux à la Mickey Mouse...Les têtes
surdimensionnées dans le style du pop-art semblent vouloir faire exploser le cadre du tableau. La
grande taille de la surface occupée par les différents éléments met en valeur l'étrange sourire et le
regard enfantin, interrogateur, des figures. Dans un deuxième type de personnages, les spectateurs
rencontrent, au lieu d'un sourire, de l'agressivité. Les têtes en général ovales, brunâtres, ont des yeux
noirs et ronds qui semblent vides, des bourrelets de graisse et des espaces vides entre les dents.
D'après l'artiste, ces têtes sont inspirées des insignes à tête de mort des uniformes SS...Les
personnages portent des bottes, des pantalons et des vestes à boutonnière et col blanc soulignant
leur autorité. On leur adjoint souvent, comme à un vieil homme, une canne de promenade ou bien, à
la place d'un bras, un gigantesque pénis en érection. Grivoiserie, allure vénérable et en même temps
caractères d'un genre enfantin et clownesque dominent l'impression visuelle…Ces personnages sont
également très grands et remplissent complètement la toile, partageant par la composition et la
couleur la référence au pop-art. Celle-ci est surtout présente aussi chez Butzer parce qu'il reproduit
sans cesse les personnages qui rappellent des produits de fabrication industrielle avec de légères
variations, en insistant sur leur caractère flou, enfantin. Ici, le pop-art naît par le biais de la peinture à
laquelle Butzer rend hommage par d'épaisses couches de peinture à l'huile et des traînées de
couleur..."
source : dossier de presse "La nouvelle peinture allemande, Carré d'Art - Musée d'art contemporain de Nîmes, exposition du 11 mai au 18 septembre 2005"
"André Butzer, né en 1973, semble reprendre la tradition d’une peinture expressionniste qui correspond bien
à l’idée que nous avons d’une certaine tradition picturale allemande depuis les premières années du XXe
siècle. Ses toiles centrées sur quelques personnages, voire uniquement sur des têtes, montrent en cadre serré
une sorte d’ectoplasme riant, le Friedens-Siemens, personnage récurrent dans ses travaux : en traduction
directe le «Siemens libre», symbole du bonheur mou et de la réussite consumériste des années 80 -la tête
de mort est aussi joyeuse que les autres- dans un environnement indifférencié aux allures de prairie. Le
dynamisme des couleurs -mais il existe aussi des tableaux sombres- et du traitement crée un malaise face à
un monde débordant d’énergie, mais semble-t-il stupide. Ces oeuvres rappellent certains tableaux de la fin
de la carrière de Emil Nolde (1867-1956) dont la couleur brillante ne peut masquer la tonalité grinçante.
Mais n’est ce pas justement ce que Butzer pointe : historiquement le rêve d’une peinture d’avant-garde qui
n’a pas su déjouer les pièges de son époque et pour l’époque contemporaine une Allemagne désarmée par la
fin d’une réussite économique qui s’estompe."
source : communiqué de presse "SUIVI DE CHANTIER-WORK IN PROGRESS 10.01_23.02.2003 GROUP SHOW INAUGURAL"
"Dès sa première exposition personnelle à Vienne (Galerie Esther Freund), en 1999, Butzer donne le ton avec le thème de l’artiste solitaire et un titre ironique et provocateur : « je suis Munch ». Cette expo tire parti de l’expérience acquise à l’Académie Isotrop, fondée en 1996 à Hambourg (dissoute ensuite en 2000), sorte de troupe d’artistes avec Markus Selg, membre fondateur, et Jonathan Meese qui les rejoint pendant deux ans (1998-2000, invité par Butzer).
«[...] C’était tout simplement l’idée que la plupart des gens n’étaient plus à l’école [...] Je n’ai rien contre les
écoles, nous n’avons jamais combattu contre ça avec le groupe. Il n’y avait pas d’action contre les écoles
d’Etat, ça nous était égal ! Elles ne jouent aucun rôle, surtout pas à Hambourg ni à Berlin. L’Académie Isotrop
n’était pas une troupe anti-institutionnelle, car nous étions nous-mêmes une institution, donc le problème était
réglé.»
Au fil des expos, Butzer développe un programme poétique :
les contenus de beaucoup de ses travaux (toiles, textes, interviews) tournent autour de «Annaheim»,
«Nasaheim», et aussi de régions américaines, la patrie des fast-foods et de Mickey Mouse...
«Annaheim est la capitale de la Californie allemande et est une région de paix. Nasaheim est une colonie
partenaire dans le monde du rêve. Ces deux royaumes sont depuis peu devenus le déshonneur des hommes.
Leur population a été élevée dans la paix de Siemens et, leur mentalité et état psychique ont été conditionnés
dans ce monde. Ils ont été payés et compensés financièrement par cette grande industrie. Les dirigeants de
cette grande industrie sont paisibles et dominent cette population. Tous les participants de ce monde
deviennent figuratifs et leurs corps sont reproduits avec des allures pittoresques, chaque image a un ciel !»
«Je fais cela par enthousiasme [...] donc c’est un peu par enthousiasme et par négation à la fois. Une négation
culturelle mais pourtant un enthousiasme que je ne peux dissocier l’un de l’autre, car je suis totalement antipolitique.
Il n’y a pas d’art politique, c’est quelque chose que j’ai toujours détesté. Je crois à l’art.»
[...] «Je crois que parmi nous...il s’agit d’une image de l’humain, plutôt que d’une expression politique. Là, il
s’agit de comment l’exprimer formellement et comment se comporter à l’égard des technologies modernes.»
Citations extraites d’une interview donnée au journaliste Tom Biber, en novembre 2002, durant Art Cologne."