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Albrecht Dürer |
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Biographie Albrecht DürerAlbrecht Dürer, "Autoportrait" En 1468, Albrecht l'Ancien, devenu citoyen de Nuremberg, obtient son inscription à la corporation des orfèvres de la ville et ouvre son propre atelier dans une aile du palais de la famille Pirckeimer, où naît Albrecht en 1471. Nuremberg et la Franconie occupent une place centrale dans l'évolution de l'art allemand, durant la seconde moitié du XVe siècle, avec des artistes comme le sculpteur Tilman Riemenschneider. Après avoir fréquenté l'école du chapitre de Saint-Sebald, où il acquit un enseignement élémentaire en latin, Albrecht Dürer bénéficia d'une première formation d'orfèvre dans l'atelier de son père vers 1483, ce qui le familiarisa avec le travail du métal, d'où naquit son goût pour la gravure sur cuivre. Puis, après avoir fléchi la volonté paternelle, il entra en apprentissage, le 30 novembre 1486, dans l'atelier du peintre Michael Wolgemut (1434-1519), qui avait été un ardent propagateur de l'art des Pays-Bas, notamment de Van Eyck, en Allemagne. Pendant ce voyage, l'artiste vit de ses dessins et de ses gravures sur bois, participant aussi à des travaux collectifs pour l'illustration de livres comme La Nef des fous de Sébastien Brandt (1494), mais sa principale source de revenus est le commerce des estampes. Dürer a perçu le potentiel économique de la gravure dans le commerce de l'art. Lors d’un voyage en Italie en 1494, il s'intéresse aux recherches sur la perspective et sur les proportions du corps humain, mais se passionnera aussi pour la nature, lors de la traversée des Alpes, durant son voyage de retour. Après le retour de Dürer, en 1496, à l'occasion d'une visite officielle à Nuremberg, le Grand Electeur Frédéric de Saxe - dit « le Sage » - exprime publiquement l'admiration qu'il voue à l'artiste, alors âgé de vingt-cinq ans, et lui commande une série de tableaux (aujourd'hui dispersée) pour le château et l'église de Wittenberg. Dürer se consacre aussi à la gravure, et connaît son premier grand succès d'édition, avec l'Apocalypse de saint Jean, chef-d'oeuvre de la gravure sur bois, en 1498. Lors d'un second voyage en Italie, Dürer cherche à rencontrer des savants capables de maîtriser la théorie scientifique de la perspective. La rencontre entre Dürer et Pacioli (auteur du traité De divina proportione) fut facilitée par la présence à Bologne du peintre et graveur Jacopo de'Barbari, que Dürer connut à Nuremberg. À Venise la communauté des marchands allemands, très active, commanda à Dürer un retable pour la chapelle de leur confrérie, La Fête du Rosaire (Prague, galerie Narodni), mais choisit Giorgione et Titien pour peindre les murs extérieurs du bâtiment. Dürer travaille alors sur le corps humain (Adam et Eve, 1507, Madrid, Prado ; exécutés en Italie, ce sont les premiers nus grandeur nature de la peinture allemande), mais se passionne aussi pour la zoologie et la botanique. À partir de 1510, il se consacre surtout à la gravure, publiant en 1511 ses trois cycles religieux gravés sur bois, la Grande Passion, la Petite Passion, et la Vie de la Vierge, commencée dès 1504. Dans les années 1512 à 1519, Dürer travailla surtout pour l’Empereur, notamment à la réalisation de la Porte triomphale et de dessins pour le livre d’heures de Maximilien. En 1513 et 1514, Dürer grava trois chefs-d’oeuvre, Le Chevalier, la Mort et le Diable, Saint Jérôme et La Mélancolie. À la cour de Maximilien, Dürer rencontre Albrecht Altdorfer. À partir de 1515, sur ordre de l’Empereur, la ville de Nuremberg versa annuellement 100 florins à Dürer. Dürer suit avec intérêt le mouvement de la Réforme et grave en 1526 les portraits de Didier Erasme de Rotterdam et de Philipp Melanchton. Après la mort de l’Empereur, Dürer se rendit avec sa femme aux Pays-Bas pour obtenir confirmation de cette pension du futur empereur Charles Quint. Il obtint gain de cause lors de son couronnement à Aix-la-Chapelle, à l’automne 1520. Dürer séjourna à Anvers jusqu’au printemps 1521. Là, il entre en contact avec plusieurs peintres importants et accomplit des excursions en Flandre et en Hollande, étudiant les maîtres flamands, Van Eyck, Van der Weyden, Van der Goes. Ce voyage accentue le caractère international de l'art de Dürer. Son influence s'étend désormais bien au-delà de son atelier. Par le biais des voyages et des gravures, ses oeuvres sont connues et étudiées dans toute l'Europe. En Allemagne et en Flandre, il est considéré comme le grand interprète de l'humanisme italianisant ; en Italie même, ses gravures suggèrent une expressivité nordique. Alors que la Réforme ralentit la production d'art religieux et que l'on ne produit plus de retables en Allemagne, Dürer meurt en 1528.
Dürer a réalisé plus de 76 peintures, environ 1200 dessins,
170 xylographies, une centaine de gravures sur cuivre (burins, eauxfortes
parfois, pointes sèches plus rarement) et 3 livres illustrés d'estampes.
Mais Dürer est avant tout un graveur.
Expositions Albrecht Dürer (sélection)
L'exposition présente 40 oeuvres d’Albrecht Dürer : 34 gravures (dont 17 au burin, une suite religieuse de 16 pièces également gravée sur cuivre, La Petite Passion, une image religieuse gravée sur bois), un ensemble de 6 dessins originaux comprenant 3 feuilles recto-verso provenant de son album de voyage aux Pays-Bas (1520-1521), ainsi qu'une sélection d'oeuvres d'artistes Allemands comme Martin Schongauer, Albrecht Altdorfer... Albrecht Dürer est une des personnalités les plus fascinantes de l'art de la Renaissance. Né à Nuremberg, fils d'orfèvre — d'où sa maîtrise de la gravure sur cuivre au burin —, il se forme dans sa ville natale, puis voyage dans l'Europe du Nord avant de gagner l'Italie, où il se rend à deux reprises. Humaniste, il introduit la Renaissance en Allemagne et s'intéresse au mouvement de la Réforme. Les principales étapes de la carrière de Dürer sont représentées dans l'exposition, des premières pièces profanes à La Petite Passion sur cuivre, et mêle aux gravures les dessins de l'artiste, dont ceux, à la pointe d’argent, qui proviennent de son carnet de voyage aux Pays-Bas en 1520. Chantilly conserve en effet ses pièces les plus célèbres, qu'elles soient religieuses comme Saint Jérôme dans sa cellule, philosophiques comme la Mélancolie ou La Grande Fortune, mythologiques comme L'Enlèvement d'Amymone, ou profanes comme L'Assemblée des gens de guerre. Un des plus célèbres dessins de Dürer conservés au musée Condé est le Projet pour le retable Landauer. Ce dessin, signé et daté de 1508, est le seul projet de composition pour une des grandes oeuvres de Dürer conservé jusqu’à nos jours. Il s’agit probablement de l’esquisse proposée au commanditaire avant l’exécution du tableau conservé aujourd'hui au Kunsthistorisches museum de Vienne. Il diffère du dessin par quelques variantes et a été signé en 1511. Chantilly conserve également trois feuilles de Dürer recto-verso tirées de son album de voyage aux Pays-Bas, en 1520-1521. Ces feuilles, dessinées à la pointe d’argent sur des papiers préparés, montrent des personnages croisés par l’artiste au cours de son voyage (Portrait de Caspar Sturm, Une jeune femme et une vieille de Bergen) et des vues de lieux où il s’est rendu (Hôtel de ville d’Aix-la-Chapelle, Abbaye Saint-Michel d’Anvers, Vue de Bergen op Zoom). Le musée Condé possède encore un dessin à la plume de Dürer (daté de 1521) pour un grand tableau qui devait avoir pour thème la Vierge à l’Enfant entourée de saints, mais qui ne vit pas le jour. L’Annonciation est un des derniers chefs-d’oeuvre de Dürer : il date de 1526 (Dürer meurt en avril 1528). Outre les oeuvres de Dürer, l'exposition présente aussi d'autres graveurs allemands des XVe et XVIe siècles, qu'ils soient antérieurs à lui et permettent de connaître le milieu artistique qui a vu naître son art, ou qu'il s'agisse d'émules de l'artiste. Parmi les prédécesseurs de Dürer, l'alsacien Martin Schongauer (vers 1450- 1491), dit "le beau Martin", que Dürer chercha à rencontrer à Colmar durant son voyage de formation, est représenté par neuf gravures au burin. Parmi les artistes allemands inspirés de Dürer, figurent Hans Sebald Beham, Altdorfer, Aldegrever. Une place à part est faite à Jacopo de’Barbari, artiste italien ami de Dürer, qui a passé l’essentiel de sa carrière dans les pays germaniques.
Ces oeuvres — environ soixante-dix pièces — ont toutes appartenu à Henri
d’Orléans, duc d’Aumale (1822-1897), qui a réuni à Chantilly, outre une exceptionnelle
collection de peintures et de livres manuscrits et imprimés, un très important ensemble
de dessins et de gravures, et a donné Chantilly et l'ensemble de ses collections à l'Institut
de France en 1886. Dürer s'initia à ce procédé dans l'atelier de Michael Wolgemut ; en signant en 1498 son Apocalypse, il éleva cette technique, encore primitive, qui se limitait jusqu'alors à la simple illustration de livres, au rang d'un art majeur. Créateur d'un nouveau style, Dürer dut exécuter lui-même le travail de la taille. La gravure sur cuivre, beaucoup plus récente, est issue de l'orfèvrerie. Dürer, fils d'orfèvre, fut le premier à la pratiquer à Nuremberg. Contrairement à la gravure sur bois, c'est un procédé d'impression en creux. Le dessin est incisé sur une plaque de cuivre, puis encré et essuyé : l'encre ne subsiste que dans les sillons formés par les tailles. La plaque est alors imprimée sur un papier humide au moyen d'une presse. Le papier, assoupli par l'eau, se gaufre et va chercher l'encre au fond des tailles. Le trait sera imprimé en léger relief. C'est une seule et même personne qui exécute toutes les opérations, du dessin préparatoire à l'impression, stade auquel elle peut encore modifier son oeuvre grâce à un encrage plus ou moins abondant ou à un essuyage plus ou moins régulier. L'art de la gravure sur cuivre est né dans le sud de l'Allemagne, au cours des années 1430, sans doute dans la région du Haut-Rhin, entre Constance et Strasbourg. Les premiers graveurs ne signaient pas leurs oeuvres. Le premier monogrammiste dont l'identité nous est connue est Martin Schongauer, maître spirituel de Dürer. La pointe sèche est une étape dans la conception de la gravure à l'eau-forte, technique apparue vers 1510. La plaque est recouverte d'un vernis protecteur, puis le dessin est tracé à la pointe, dégageant le métal à l'endroit du trait. La plaque est alors plongée dans un bain acide (l'eau-forte), qui creuse les traits non protégés par le vernis, puis encrée et imprimée. À l'origine, les premières eauxfortes sont gravées sur fer et non sur cuivre. Dürer en réalisa six entre 1516 et 1518. Si la pointe sèche et l'eau-forte ne constituent pour Dürer que des expériences, il a élevé le burin à un point de perfection jamais atteint depuis lors. C'est dans les années 1500-1515 que son art atteint son apogée, avec notamment le Saint Jérôme dans sa cellule ou Melencolia I.
source : dossier de presse "Albrecht Dürer et la gravure allemande" - Musée Condé Chantilly
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