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Kirikou et les hommes et les femmes |
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Un film de Michel OcelotDate de sortie : 3 octobre 2012Kirikou et les hommes et les femmes, film de Michel Ocelot, sort sur nos écrans le 3 octobre 2012. Le grand-père nous accueille dans sa grotte bleue, pour de nouvelles confidences. Il restait encore de beaux souvenirs de l'enfance de Kirikou à évoquer : les moments où il a aidé les hommes et les femmes de son village et d'ailleurs...
Il nous raconte alors comment Kirikou, grâce à sa
bravoure et son intelligence, est venu au secours de
la femme forte, dont le toit de la case avait été détruit
par Karaba. Il nous apprend par quelle astuce le petit
héros a retrouvé le vieux grincheux, qui s'était égaré
dans la savane, puis comment une griotte menacée par
la sorcière a finalement pu transmettre son savoir aux
habitants du village. On découvre aussi le secret d'un
mystérieux monstre bleu, et enfin, grâce à une flûte liée
à la famille de notre héros petit et vaillant, le pouvoir
magique de la musique.
Non ! (rires) J'ai écrit intensément KIRIKOU ET LA SORCIÈRE,
et j'ai dit tout ce que je voulais dire. Les idées qui me
viennent ne sont plus des idées pour Kirikou. Mais Kirikou
ne se laisse pas oublier. Bien des journalistes à l'époque
m'ont dit «vous avez du être surpris du succès de Kirikou».
Je répondais : «Mais pas du tout !». Mais j'ai bien fini par
être étonné, car je n'avais pas imaginé la profondeur de
ce succès, avec ses constants témoignages d'admiration,
d'affection, de tous les pays, d'hommes et de femmes de
tous les âges. Je n'avais pas l'intention de faire d'autres
films avec ce personnage, mais quand des gens d'un peu
partout vous disent : «Tu nous as fait du bien, tu dois
continuer, tu n'as pas le droit d'arrêter», et bien, on en
tourne un autre. Où que j'aille, il y a ces réflexions qui
touchent, et qui enchaînent... Je me trouvais au Brésil
pour présenter AZUR ET ASMAR. Au premier rang dans
la salle de cinéma, il y avait un indien. Il s'est levé à la fin
de la projection pour dire tout le bien qu'il pensait de
KIRIKOU ET LA SORCIÈRE, et pour préciser qu'avec mon
film j'avais fait la description exacte de sa tribu au bord
de l'Amazone. J'ai ainsi découvert que j'avais donné de
la dignité aussi à ces gens, qui ont pu voir sur l'écran des
personnes peu ou pas habillées, que le public respectait.
Et ils en voulaient d'autres...
Je suis conscient d'avantages que présente l'animation 3D, et que le dessin animé 2D n'offre pas. Avec l'animation 3D, on construit les plus belles sculptures que l'on puisse créer. Ensuite on peut les faire évoluer dans tous les sens, lentement, sans rencontrer de difficultés majeures et sans perdre la beauté du personnage. On a du mal à faire de même avec les milliers de dessins de l'animation traditionnelle. Les points de vue particuliers, les mouvements lents, présentent des difficultés parfois insurmontables. D'autre part, l'image informatique offre une possibilité idéale de relectures et de corrections constantes et aisées. Dans ce nouveau KIRIKOU, le volume 3D apparait peu, parce qu'il s'agissait de rester dans l'image traditionnelle de KIRIKOU. Cette «tricherie» me gênait un peu : dans AZUR ET ASMAR, mon premier film tout numérique, je n'ai surtout pas caché que c'était un film fait à l'ordinateur, il n'y avait aucune raison à cela. Mais ce nouveau KIRIKOU devait être un «vrai KIRIKOU». Il fallait que je garde l'image de base, un bon dessin au trait et une couleur plate. Ce traçage, principalement automatique, a été le résultat d'un long travail par l'équipe des techniciens-artistes de Mac Guff. Nous avons remis l'ouvrage sur le métier jusqu'à ce que nous ayons trouvé le traçage de mes rêves. Il est le fruit de trois interventions. D'abord un traçage automatique par l'ordinateur, généré par les volumes du pantin 3D, traçage qui évolue suivant la position du personnage, apparaissant et disparaissant avec subtilité. Ensuite un ajout dessiné sur le personnage, quand une forme trop discrète ne peut pas générer de traits automatiques, alors que nous en ressentons le besoin (le dessin délicat d'un lèvre, par exemple). Enfin une relecture soigneuse, avec des retouches à la main quand on découvre des détails à améliorer. Tout cela en jouant sur le mince, l'épais, les pleins et déliés, les extrémités effilées. Je trouve le résultat si réussi qu'il me semble que ce n'est plus une tricherie mais une nouvelle technique...
KIRIKOU ET LES HOMMES ET LES FEMMES... par baryla
Au départ, dans toutes les productions dont j'ai entendu parler, tout le monde commence au crayon sur papier. J'en fais autant, des premières esquisses jusqu'au dessin définitif. Je me suis bien acheté une palette graphique sur laquelle je peux dessiner directement, mais dans la création de personnages je préfère crayon et papier, c'est plus contrôlé et plus «sensuel»... Du temps des KIRIKOU en dessins, je disais aux dessinateurs «Kirikou, Karaba, la Mère, vous ne les dessinez pas, vous les caressez». Une fois que mes modèles de personnages sont prêts (face, trois-quart, profil, dos), je les livre aux modeleurs de l'équipe. À l'intérieur de leur ordinateur, petit à petit, ils élaborent un modelage qui colle parfaitement à mon modèle. Parfaitement n'est pas le mot exact, car il y a des aménagements à faire : j'ai fait une rotation du modèle sans aucune perspective — le nez a la même dimension de profil et de face, par contre le modelage dans l'ordinateur prend en compte la perspective. Et le nez de face est plus gros que le nez de profil, tandis que les oreilles sont plus petites. Il y a là un tâtonnement entre dessin instinctif et «réalité» — de toute façon, nous essayons toujours de faire mieux.
Je mentionne à nouveau la possibilité sensationnelle de
pouvoir se relire immédiatement et se corriger autant
qu'on veut. Il y a aussi les réutilisations, une chose que les
animateurs aiment bien ! Les réutilisations en images 2D
sont limitées et repérables. En 3D, en changeant l'emplacement
de la caméra, on peut avoir une multitude d'effets
nouveaux avec une même animation. Par exemple,
Kirikou perce de nombreuses fois des trous dans une
tige de courge et dans un roseau. Il n'y a qu'une animation,
mais la réutilisation ne se perçoit pas à cause des
points de vue extrêmement différents. On peut procéder
à ce genre de réutilisation avec une infinité d'actions, la
marche ou la course en particulier. Les multiplications de
personnages sont aussi très aisées, pour faire une foule
par exemple. Le numérique 3D permet aussi de magnifiques
effets spéciaux comme le vent jaune de l'harmattan
ou la pluie de la tornade ou la chute des pétales roses qui
vont plonger le village dans le sommeil. Pour ces effets, le
tâtonnement a été facile car c'est du numérique, et dans
la chute des pétales, chaque pétale a sa trajectoire, son
mouvement sur lui-même, son éclairage et son ombrage,
un raffinement impensable en images dessinées. On peut
aussi ajouter des couches de trucages à l'infini. Il n'y avait
pas de limite au nombre des pétales ! (rires)
A priori, une suite est impossible, car le personnage qui a touché les gens, ce n'est pas le grand jeune homme de la fin, c'est Kirikou, le petit enfant tout nu. Je ne voyais pas d'autre option que d'évoquer des souvenirs d'enfance du gamin dans sa campagne, en respectant des limites sévères : pas de magie pour Kirikou, que de l'activité, de l'astuce, de la générosité, tout cela dans le même village, la même brousse. «Ayant tout dit», j'avais besoin d'aide pour recommencer. J'ai instauré un processus un peu particulier dès KIRIKOU ET LES BÊTES SAUVAGES : le producteur demande à des scénaristes des idées d'aventures pour l'enfant Kirikou, tout en prévenant qu'une fois mon choix fait, je serai seul à écrire scénario et dialogues. Il s'agissait de provoquer un déclic dans ma tête, comme je le fais avec des contes traditionnels bruts, dont je n'utilise que certains éléments. Sur cinquante propositions, j'en ai retenu cinq, que j'ai reconstruites et développées à ma manière. Bénédicte Galup, très active dans le premier KIRIKOU et co-réalisatrice du second, s'est montrée tellement inspirée que trois des cinq points de départ sont d'elle. L'autre donneuse d'idée est une amie, Susie Morgenstern, un grand auteur pour la jeunesse. C'était beau que cette conteuse donne à un ami conteur l'idée de mettre en scène un conteur... La troisième idée est venue de Cendrine Maubourguet, que je ne connaissais pas : Kirikou joue de la musique sur son pipeau, les fétiches de Karaba arrivent, non pour détruire l'instrument mais pour ordonner à Kirikou de jouer plus fort, parce que Karaba veut mieux entendre. J'ai essayé d'aller encore plus loin et de faire frissonner les gens à l'aboutissement de l'histoire.
C'est qu'on n'y arrive pas ! La grande histoire de Kirikou et la Sorcière est dite : on ne peut pas ajouter un autre grand récit dedans. On ne peut pas non plus faire une suite chronologique à KIRIKOU ET LA SORCIÈRE, car on a fini sur Kirikou en magnifique guerrier, qui, malgré sa beauté, n'intéresse plus personne. Le personnage qui nous touche c'est le nouveau-né, tout petit, tout nu. S'il n'est pas tout petit, tout nu, ce n'est pas lui... À la fin de KIRIKOU ET LA SORCIÈRE, son âge c'est 70 minutes ! (rires).
Dans la présentation de la mission, j'avais posé toutes sortes de limites d'un côté, et de l'autre évoqué diverses possibilités d'histoire, comme l'intérêt de la Femme Forte, un personnage fort, comme celui du Vieux Grincheux sur son baobab, qu'on n'a jamais mis en avant. J'ai parlé aussi de musique, entre autres arts. J'ai aussi énuméré tous les animaux d'Afrique que je n'avais pas encore utilisés ! Et finalement, je n'ai conservé que les rapports entre les humains, qui m'intéressent avant tout.
Ce premier conte est à la fois un «lever de rideau» pour se remettre en mémoire le village et les personnages, et une histoire d'astuces pour tromper Karaba. Parfois il y a des détails qui ne me vont pas du tout, qui justement suscitent une idée. Dans sa bonne histoire des problèmes de la Femme Forte, Bénédicte Galup avait imaginé que les villageoises appelaient les enfants pour qu'ils rentrent à la maison à cause de la pluie. J'ai joué sur l'inverse. Quand il pleut, on ne rentre pas, on sort. C'est un souvenir de mon enfance en Guinée : il faisait chaud, une grande tornade arrivait, tout le monde se réjouissait, les tout petits enfants étaient tout nus, les plus grands étaient habillés, mais enlevaient leurs vêtements pour ne pas les mouiller. Une douche colossale mais délicieuse tombait sur eux et ils dansaient joyeusement sous la pluie. Et moi, à cette époque, petit blanc bien habillé, je n'avais pas le droit d'en faire autant. Ce que soupirent les deux mamans dans le film : «Ah être encore une enfant et danser toute nue sous la pluie !» (rires), c'est aussi moi qui le soupire.
J'ai créé ce personnage pour le mépriser, tout comme l'enfant appelé «le Petit», qui est toujours prêt à écraser plus petit que lui, c'est-à-dire Kirikou. Le Vieux Grincheux représente un médiocre qui n'a rien appris de la vie et qui transmet peu aux autres, malgré son âge (j'ai établi l'inverse, le vieillard qui a appris et transmet, et qui, au lieu de dire «Je sais tout», dit «Je sais peu de choses», le noble Grand Père). J'ai été séduit par l'idée de réunir deux personnages très différents qui s'agacent l'un l'autre. Et, à mesure que leur étrange nuit se déroule, je commençais à aimer ce vieillard exaspérant, et Kirikou aussi. Mais Kirikou lui, dès la disparition du vieux, sent qu'il lui manque. Plus tard l'un et l'autre se disent clairement qu'ils s'aiment bien. Finalement avec ce film, je pardonne à tout le monde... Et j'ai forcé le rapport comique du Vieux Grincheux et du nouveau-né insolent en saoulant l'ancien, ce qui n'est pas très correct !
Ce que je montre est une demi-vérité, car si ces fruits du marula existent bel et bien, ils ne saoulent pas s'ils sont frais. Il faut qu'ils tombent à terre et fermentent pour produire cet effet enivrant. Il y a des documentaires sur des animaux complètement ivres après avoir mangé ces fruits tombés à terre. Au début l'effet est hilarant, puis on se sent gêné par leur état, qui les rend aussi grotesques que des humains.
C'est la troisième idée de Bénédicte. Je ne voulais pas mettre de personnages blancs dans Kirikou. C'est une Afrique africaine, et on garde la tranquille normalité de la peau brune. J'ai un peu hésité avec le Touareg, puis je me suis dit que c'était très intéressant de traiter le racisme de cette manière. Et c'est aussi un peu autobiographique... Non qu'on m'ait repoussé, mais je me rappelle très bien que, quand nous revenions d'Afrique pour passer les grandes vacances en France, je trouvais étrange de voir partout ces gens incolores. C'est très facile de ressentir cette étrangeté. J'ai pu montrer ainsi une arrivée naturelle de «racisme» et sa disparition tout aussi naturelle. Il est certain que si on voit arriver vers soi une personne à la peau verte avec des ronds rouges, on s'en méfie, mais cela repart dès que l'on voit qu'il s'agit d'un être humain qui ressent les mêmes choses que soi-même, qui peut me faire du bien et à qui je peux faire du bien. Le racisme tombe très facilement entre individus — c'est autre chose dès qu'il s'agit de groupes organisés. Pour le nom du jeune touareg, j'ai fait quelques recherches et choisi un peu au hasard le prénom de Anigourann. Le jeune musicien touareg qui a donné sa voix à ce héros a dit que j'avais tout bon ! Le prénom d'Anigourann était parfait dans cette aventure de Kirikou, amenant une idée de liberté et de générosité. Ensuite, le personnage dessinant par terre avec la pointe de son poignard était bouleversant. C'est ainsi qu'on apprend à lire et à écrire au Sahara, en écrivant dans le sable. Et rien de plus «touareg » que d'être courageux et de ne pas broncher sous la souffrance... Et j'aurais aimé que l'actualité ne confirme pas le rejet imaginé ici, aux frontières du Sahara.
Oui, la personne des contes me parle... J'en ai fait une femme car dans mes histoires, j'aime mettre en valeur la valeur des femmes que les hommes reconnaissent bien mal. D'ailleurs, des femmes griottes existent réellement en Afrique. J'ai fait de ce personnage une vieille femme afin de montrer tous les âges de la vie, même celui qu'on montre peu en Occident. Dans les premières esquisses que j'ai faites, la Griotte était revêtue d'un boubou, comme le vieillard du village. Mais j'ai été confronté à la négation de l'aisance de l'Afrique avec le corps, par des africains, jusque dans les salles de classe, le rejet d'une civilisation. J'ai décidé alors que la griotte serait torse nu, comme les femmes que je côtoyais quand j'étais petit à Conakry. Femme, vieille, torse nu, et noble et magnifique.
Le fait qu'elle soit vieille justifie qu'elle puisse transmettre beaucoup de récits anciens. Je trouve touchant que cette vieille dame et le petit Kirikou s'entendent si bien, que le petit enfant prenne si bien la suite de la vieille femme, avec son caractère à lui. Là encore c'est autobiographique : je pense bien être un griot, mais pas un historien. Les histoires, j'en fais ce que je veux...
Et tant qu'on y est, le pardon aussi, parce que c'est une bonne technique pour s'en sortir ! Sinon, on est esclave des méchants, et manipulé par eux.
C'est vrai. Elle n'est pas aussi universelle qu'on le dit – il y a des zones d'incompréhension, mais c'est un des arts qui touchent le mieux à travers les continents. La musique et la danse peuvent rapprocher les gens. Ne pas avoir honte de se mettre à bouger, voilà quelque chose qui est très africain, et que les occidentaux ont perdu !
Ma vie post-Kirikou est une belle vie : après une frustration monstrueuse de n'avoir pas accès aux outils nécessaires, aujourd'hui, ils sont tous à ma disposition. J'ai vu passer le relief à l'horizon, et je me suis dit que j'allais jouer avec pour LES CONTES DE LA NUIT. Je me suis amusé, et j'aime bien voir ce film en relief, car il ne prend jamais ces effets trop au sérieux. C'est de la 3D «plate», que je trouve très agréable.
Oui, j'utilise un espace au-delà de l'écran qu'on ressent très bien, mais chacun des objets éparpillés dans cet espace est plat, sans épaisseur, et s'inscrit dans les limites de l'écran, comme dans un théâtre. L'image-relief donne une existence physique au tour de l'écran, un cadre noir solide. Cela correspondait bien à mon théâtre de contes de fées. L'image en relief de KIRIKOU ET LES HOMMES ET LES FEMMES a un peu plus de volume que celle des CONTES DE LA NUIT, mais cela reste tracé et colorié. Ce qui fait que l'ouvrage ne tombe pas dans un réalisme fade mais garde un aspect plaisamment «artificiel», poétique, un certain charme. Je n'ai pas recherché de jaillissements hors de l'écran, avec quelques exceptions, comme une pluie très présente ou la chute des pétales roses. Je note que le relief ajoute une lisibilité particulière à l'image.
Ces films de Kirikou ont une place à part dans ma carrière. Tous mes films, c'est moi qui les ait voulus et décidés. Il n'y a que deux exceptions, ces films de souvenirs de Kirikou. C'est le public qui les a décidé, pas moi. Mais après KIRIKOU ET LES HOMMES ET LES FEMMES, je dois passer à autre chose.
J'ai fini par me poser la question. Voilà ce que je peux
dire : mon système des contes de fées dans un théâtre
d'ombres, avec trois amis qui préparent un spectacle,
pourrait continuer sans moi — dès le début, je voulais
inviter d'autres auteurs (mais cela s'avérait compliqué).
Ils sont les bienvenus dans ce véhicule commode. Et
Kirikou ? J'ai amplement vérifié que j'étais le seul à pouvoir
raconter des histoires de Kirikou, car Kirikou, c'est moi. Si
je ne peux plus faire d'histoires Kirikou, Kirikou s'arrête, et
j'invite des auteurs à créer leurs histoires à eux.
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