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Biographie Francis Ford Coppola
Le réalisateur, producteur et scénariste américain Francis Ford Coppola naît le 7 avril 1939 à Detroit.
Francis Ford Coppola - source : Ambassade américaine de Bucarest, Roumanie
Francis Ford Coppola passe son enfance
dans le quartier du Queens, à New York, où sa famille s’était
établie peu après sa naissance. Il s’intéresse au cinéma dès 1948,
s’exerçant à remonter des petits films d’amateurs en 8 mm. Entré
en 1955 à l’Université d’Hofstra, il y acquiert une solide formation
théâtrale (décoration, éclairages, écriture et mise en scène), et y
fonde la troupe des "Spectrum Players", avec laquelle il monte
chaque semaine un spectacle différent. Durant son séjour à
Hofstra, il écrit également le livret et les paroles d’une comédie
musicale intitulée "A Delicate Touch". Ces diverses et multiples activités lui
valent de remporter par trois fois le D. H. Lawrence Award et le
Beckerman Award.
Après avoir passé un diplôme d’études théâtrales, Coppola
entre en 1959 à l’école de cinéma de l’UCLA. Au cours de son
apprentissage, il accepte un poste d’assistant auprès de Roger
Corman, exerce pour lui les fonctions de répétiteur sur "Tower of
London", de réalisateur seconde équipe sur "The Young Racers", et de
producteur associé sur "L’halluciné". C’est en 1962 qu’il se lance dans
son premier long métrage, un thriller horrifique à petit budget,
"Dementia 13", dont l’accueil critique et public est encourageant.
Parallèlement, Coppola acquiert une solide réputation de
scénariste sur des projets aussi divers que "Reflets dans un oeil d’or",
"Propriété interdite" ou "Paris brûle-t-il ?". En 1966, il écrit et réalise
une comédie de style nouvelle vague, "Big Boy", puis dirige Fred
Astaire et Petula Clark dans "La vallée du bonheur". Il part ensuite
sur les routes avec une équipe réduite et trois acteurs, dont James
Caan, pour réaliser "Les gens de la pluie", film intimiste qui remporte
en 1969 le Grand Prix du Festival International du Film de San
Sebastian.
La fin des années 1960 marque un double tournant décisif dans
sa carrière : tout d’abord, Coppola fonde American Zoetrope, un
centre de production destiné à de jeunes scénaristes et metteurs en
scène ou techniciens désireux d’échapper au diktat hollywoodien.
La jeune société se fait remarquer en produisant le premier long
métrage de George Lucas, "THX 1138", et remporte un triomphe
international grâce au film suivant de Lucas, "American graffiti", ce
qui lui permet de lancer plusieurs téléfilms et documentaires.
Afin de conforter l’assise financière de sa société, Coppola accepte
pour la Paramount d’adapter le best-seller de Mario Puzo :
la légende du "Parrain" est née. Sortie en 1972, cette ample et
spectaculaire saga de la mafia new-yorkaise bat tous les records
de recettes et remporte trois Oscar : Meilleur Film, Meilleure
Adaptation et Meilleur Acteur. Après avoir écrit en quatre
semaines l’adaptation de "Gatsby le magnifique" que réalise
Jack Clayton, le réalisateur s’associe avec Peter Bogdanovich et
William Friedkin pour fonder la Director’s Company, qui produira
notamment son film suivant "Conversation secrète" (Palme d’Or à
Cannes en 1974) et "Daisy Miller".
Alors que les suites ne sont pas encore en vogue à Hollywood, il
s’attelle au "Parrain 2" et accomplit son pari au-delà des espérances,
glanant six Oscar dont le premier en tant que réalisateur.
Infatigable, il reprend deux ans plus tard un projet de George
Lucas, "Apocalypse now". Trois ans d’efforts acharnés, avec des
conditions de tournage dantesques, donneront naissance à un
chef-d’oeuvre qui lui vaudra une deuxième Palme d’or et deux
Oscar. Coppola inscrit là un troisième film au Panthéon des
futurs classiques et en ressortira en 2002 une nouvelle version,
"Apocalypse now Redux".
En mars 1980, le cinéaste achète les anciens studios de la
Hollywood General à Los Angeles qu’il rebaptise "Zoetrope
Studios". Entouré de jeunes acteurs et de vétérans comme Gene
Kelly, il parraine notamment la production du "Kagemusha" de
Kurosawa. Il pose aussi les bases du "cinéma électronique", dont
sa comédie musicale "Coup de coeur", avec Nastassja Kinski, sera le
premier exemple. L’accueil est catastrophique et le film, incompris,
échoue à trouver son public. Alternant les fonctions de producteur
(Hammett, Mishima) et de réalisateur, il tourne ensuite deux
films plus "modestes" : "Outsiders", incroyable vivier de futures
stars (Tom Cruise, Patrick Swayze, Matt Dillon) et "Rusty James",
chronique d’une fratrie filmée dans un Noir et Blanc classieux.
En 1983, il revient à la production luxueuse avec "Cotton Club", évocation du légendaire cabaret new-yorkais. Suivront la comédie romantique "Peggy Sue s’est mariée", illuminée par Kathleen
Turner ; "Jardins de pierre", émouvant portrait d’un vétéran incarné
par James Caan ; "Tucker", avec Jeff Bridges dans le rôle titre d’un
ingénieur révolutionnant le marché automobile ; enfin, le second
segment, "Life without Zoe", du collectif New York stories.
La décade suivante voit le cinéaste ralentir la cadence, tout en
poursuivant la production ("Don Juan DeMarco", "Frankenstein") et
en lançant un magazine littéraire "Zoetrope All-Stories". Il clôt
magistralement sa trilogie mafieuse avec "Le parrain 3", oeuvre
crépusculaire avec un Al Pacino sidérant, puis ressuscite un "Dracula"
fidèle à Bram Stoker et plastiquement inspiré. En revanche, c’est
davantage motivé par son admiration envers Robin Williams qu’il
signe "Jack" pour les studios Disney et c’est plus étrangement qu’il
tourne l’adaptation d’un best-seller de John Grisham, "L’idéaliste",
avec Matt Damon.
Son projet suivant devait être l’ambitieux "Megalopolis", situé
à New York, mais les attentats du 11 septembre en stoppent la
préparation. Et Coppola prend du recul vis-à-vis d’une industrie
dont il ne partage pas les nouveaux objectifs. Il lui faut attendre
2005 pour être séduit par le roman "Youth Without Youth" et
avoir envie de l’adapter : "L’homme sans âge", avec Tim Roth, s’inscrit
dans la lignée des films "plus personnels" dont rêvait Coppola.
"Tetro" renoue avec le thème de la fratrie cher au cinéaste.
Francis Ford Coppola : filmographie (sélection)
2009 : Tetro
2007 : L'Homme sans âge
1997 : L'Idéaliste
1996 : Jack
1992 : Dracula
1990 : Le Parrain III
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