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Astérix et Obélix - Au service de sa Majesté

Avec Gérard Depardieu, Edouard Baer

Un film de Laurent Tirard

Date de sortie : 17 octobre 2012




Astérix et Obélix - Au service de sa Majesté

50 avant Jésus-Christ. César a soif de conquêtes. A la tête de ses glorieuses légions il décide d’envahir cette île située aux limites du monde connu, ce pays mystérieux appelé Britannia, la Bretagne.

La victoire est rapide et totale. Enfin… presque. Un petit village breton parvient à lui résister, mais ses forces faiblissent. Cordelia, la Reine des Bretons, décide donc d’envoyer son plus fidèle officier, Jolitorax, chercher de l’aide en Gaule, auprès d’un autre petit village, connu pour son opiniâtre résistance aux Romains…

Dans le village gaulois en question, Astérix et Obélix sont déjà bien occupés. Le chef leur a en effet confié son neveu Goudurix, une jeune tête à claques fraîchement débarquée de Lutèce, dont ils sont censés faire un homme. Et c’est loin d’être gagné.

Quand Jolitorax arrive pour demander de l’aide, on décide de lui confier un tonneau de potion magique, et de le faire escorter par Astérix et Obélix, mais aussi Goudurix, car ce voyage semble une excellente occasion pour parfaire son éducation. Malheureusement, rien ne va se passer comme prévu…



Edouard Baer, Astérix

  • Quelle image aviez-vous d’Astérix jusqu’ici ?

    Quand j’ai lu les albums pour la première fois, je les trouvais très amusants, gais et bon enfant. Mon attention se portait davantage sur les seconds couteaux : j’étais attiré par l’histoire du forgeron et celle du poissonnier et touché lorsqu’on interdisait au barde de chanter. J’avais aussi un intérêt pour Bonnemine, cette petite dame de caractère, et trouvais Falbala très sexy… Même Idéfix me plaisait : il est beaucoup plus intéressant que Milou ou Rantanplan ! Et comme tous les enfants, j’aimais beaucoup Obélix, ce colosse aux pieds d’argile, cette grosse bête gentille qui offrait des menhirs… C’est quand même très poétique d’offrir des menhirs ! Finalement, le côté boy-scout d’Astérix me fascinait moins. Il était souriant mais avait moins de caractère et moins de défauts que son copain. Obélix, lui, boude, c’est un vieux gamin très attachant.



  • Avez-vous su que Laurent Tirard et Grégoire Vigneron écrivaient le rôle d’Astérix pour vous ?

    Je l’ai appris très tard car Laurent a eu l’élégance de ne rien me dire tant qu’il n’était pas sûr de pouvoir m’offrir le rôle. Il attendait d’avoir un casting suffisamment solide pour avoir la liberté de choisir, pour Astérix, un acteur sur lequel on ne vend pas, habituellement, de film aussi cher que celui-ci.

  • Un rôle sur-mesure, est-ce un luxe ou une pression pour l’acteur ?

    C’est très flatteur et rassurant car, a priori, cela évite de composer. L’inconvénient, c’est que l’écriture se fait parfois à partir d’une image, celle que vous avez pu renvoyer dans d’autres films. Au cinéma, ce n’est jamais moi, je joue toujours un rôle et j’aime l’improvisation.

  • Que vouliez-vous faire de ce personnage ?

    En tant qu’acteur, mon rôle est surtout de suivre les consignes du réalisateur. Mais j’avais en tête Les copains de Jules Romains, La Belle équipe de Duvivier, les films de Carné ou de Raymond Bussières avec des gars francs du collier, des petits français un peu bagarreurs, un peu de mauvaise foi qui n’aiment rien tant qu’être avec leurs copains. C’est comme ça que je voyais Astérix. Quand, dans le scénario initial, il disait à César : « je suis honoré par tout mon village », je me suis ainsi permis de dire à Laurent que je pensais qu’il n’était pas fier de cela mais des amitiés et des fraternités qu’il avait nouées.

  • Vous êtes-vous aisément glissé dans la peau d’Astérix ?

    Ce qui est formidable avec ce genre de personnage, c’est le costume. Il vous suffit de vous regarder dans une glace pour être Astérix. Mais il faut aussi trouver le rythme. Or, à l’écran, je me trouve parfois désinvolte, voire mou et ma voix est un peu maniérée. Je devais donc mettre de l’énergie dans mon jeu de façon à être plus nerveux et plus volontaire.

  • A-t-on moins de liberté d’interprétation quand on campe un héros aussi célèbre ?

    Je crois qu’un personnage historique comme De Gaulle ou un homme ayant une valeur morale comme Jean Moulin doivent être plus compliqués à incarner. Avec Astérix, il y a des contraintes, c’est sûr, mais sur le plateau, on les oublie car on se contente de jouer des scènes, des rapports et des situations.

  • Dix ans après avoir incarné Otis dans l’Astérix de Chabat, décrocher le rôle principal est un peu une consécration, non ?

    Tout a fait ! Je ne me suis d’ailleurs pas gêné pour dire à Alain : « Tu vois mon petit Chabat, ces gens-là ne me proposent pas de la figuration, eux ! » (rires)

  • Trouvez-vous des similitudes entre l’esprit de Chabat et celui de Tirard ?

    Il y a chez eux quelque chose d’enfantin, d’un peu naïf. Dans leurs films, on compte plus de gamineries (au bon sens du terme !) que dans les autres Astérix. Et puis Chabat a intégré quelque chose de merveilleux : Obélix rougit quand il est amoureux. Chez Tirard, il y a de ça : les deux copains s’engueulent, se boudent. Comme des gosses, ils sont vraiment fâchés mais aussi un peu de mauvaise foi. En tout cas, Alain et Laurent sont vraiment à leur place quand ils adaptent une bande dessinée, notamment Astérix et Obélix qui ont comme eux gardé des aspects enfantins.



  • Avez-vous revu les trois précédents films et rencontré les autres interprètes d’Astérix ?

    J’ai relu les BD mais pas revu les films car il fallait en faire quelque chose de personnel. Quant aux acteurs, Christian Clavier et Clovis Cornillac, je n’en ai pas discuté avec eux. Mais lorsque Daniel Craig est devenu James Bond, a-t-il seulement rencontré Sean Connery et Roger Moore ?

  • Connaissiez-vous Gérard Depardieu, votre Obélix, avant ce film ?

    Nous avions tourné ensemble Combien tu m’aimes ?, de Bertrand Blier. Gérard fait partie de ces gens que je colle, non pour le travail mais par simple plaisir d’être avec eux. J’entre dans leur vie par effraction car ils me permettent de vivre plus intensément. Je faisais cela avec Chabrol ; je continue avec Poelvoorde, Bouli Lanners et d’autres acteurs, écrivains ou vignerons que j’ai pu appeler un jour, sans les connaître, pour leur dire que j’aimerais bien les connaître. Quand on a la chance d’exercer un métier où l’on peut rencontrer les personnes que l’on admire, c’est dommage de ne pas en profiter.

  • Quel partenaire est Depardieu ?

    Dans le travail, ce n’est pas de la tarte ! Il voit tout ce qui se passe sur le plateau et fait feu de tout bois. Comme il est impatient, quand on hésite un peu sur une scène, il peut être sans pitié. Mais c’est aussi un compagnon extraordinaire et un très grand travailleur. Hors caméra, nous restions un peu Astérix et Obélix : j’étais à la fois son petit et son grand frère. Alors, quand il était dissipé, je l’emmenais chahuter plus loin pour que Laurent puisse travailler. Heureusement, Laurent est, lui, d’un calme olympien et Depardieu a beaucoup de respect pour lui. Parce qu’il a tout de suite vu que ce n’était pas le genre de type qui créerait un faux rapport d’autorité et jouerait au metteur en scène en refaisant éternellement des prises pour le plaisir.

  • Tourner en 3D était-il contraignant ?

    Ca l’est dans le sens où la caméra 3D est une énorme machine qui nécessite à elle seule une équipe de techniciens. Ces gens ne sont pas là pour vous regarder mais pour observer la machine. Or, sur un tournage, je ne joue pas pour la caméra mais pour mon partenaire, l’homme qui est derrière le combo, le réalisateur et tous les techniciens.

  • Vous voyez donc plus d’inconvénients que d’avantages aux grosses productions…

    Non, c’est formidable de bénéficier de décors et de costumes somptueux, de faire partie d’une immense équipe et de donner la réplique à des acteurs incroyables. Mais les grosses productions diluent énormément le temps. Ce n’est jamais très bon pour les acteurs parce qu’ils perdent leur énergie et le fil de l’histoire.

  • Quels sont les souvenirs les plus forts de vos 60 jours de tournage ?

    La première journée était extraordinaire. J’étais à Malte, sur l’eau, avec un Depardieu en pleine forme, un de mes meilleurs amis, Atmen Kelif, et le petit Vincent Lacoste que je connaissais un peu. La vue de ces grands bateaux nous rendait heureux et l’excitation montait. Et puis Gérard avait un « fond de l’oeil », c’est comme ça que j’avais baptisé ses fous rires bien cachés mais qui ne demandaient qu’à sortir.

  • Y avait-il des barrières entre les stars et les jeunes comédiens ?

    Non parce que beaucoup de gens comme Guillaume Gallienne ou moi venons du théâtre et sommes animés par l’esprit de troupe. Depardieu, qui est l’acteur le moins assisté et le plus disponible que je connaisse, ne demande que ça : de toute façon, il n’a aucune posture à prendre et rien à prouver. Idem pour Deneuve. Elle m’a d’ailleurs dit qu’elle n’avait pas vu une ambiance pareille depuis 30 ans. Bien souvent, chacun reste dans sa caravane ; là, tout le monde était dehors, à rigoler autour d’une table. C’était vraiment bon enfant !

  • Y a-t-il eu des moments plus difficiles ?

    J’ai eu un peu de mal en Irlande. Pendant trois mois, nous avons supporté le mauvais temps, un vent épouvantable et il fallait toujours se dépêcher pour passer entre les gouttes de pluie. à la fin, il y avait beaucoup de monde, notamment tous les vikings, et trois plateaux tournaient en même temps. Enfin, c’était surtout dur pour Laurent…

  • Etes-vous content du résultat ?

    Oui. J’aime la dimension épique de cet Astérix. L’histoire est tenue, riche en rebondissements. Comme dans tous les films de super-héros, cela devient passionnant quand ils perdent la potion, autrement dit leurs pouvoirs magiques. J’ai découvert des scènes formidables avec Valérie Lemercier et Charlotte Le Bon. Par sa façon de mener l’histoire, Guillaume Gallienne m’a épaté. Quant à Vincent Lacoste, je le trouve extraordinaire.

  • Albert Uderzo et Anne Goscinny vous trouvent formidable dans le rôle d’Astérix…

    Ça me touche beaucoup. Car donner vie à un dessin, c’est forcément une trahison… Si je devais le refaire, je me teindrais les cheveux car la perruque et la moustache m’empêchaient un peu trop de bouger. Et puis il faudrait que ce soit avec le même réalisateur car moi, je suis avant tout l’Astérix de Laurent Tirard !



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